"L'Adolescentologie", par le Professeur du Platane
Par Baudet Héloïse le 10 avril 2015, 14:25 - Un autre regard sur l'adolescence - Lien permanent
Voilà des
centaines années que je suis ici, au milieu de cet îlot de verdure qu'est ce
petit parc bordé de murets de pierres. Tout au long de ma vie, j'ai vu défiler un nombre incalculable de personnes ; toutes
différentes, mais toutes appartenant à cette étrange communauté qui serait
apparemment nommée : adolescents.
Du haut de mes cimes,
je les ai vus grandir, évoluer, changer... certains m'ont sûrement marqué plus
que d'autres; surtout ceux,
qui, par exemple, venait graver leurs initiales dans mon tronc pour se jurer je
ne sais quels serments. Mais
d'autres, au sortir de ce cloître qu'ils nomment "lycée", où ils
passent leurs journées, sans savoir pourquoi, venaient s'allonger sous mes
branches. Certains
venaient converser, se reposer, profiter du soleil ; d'autres s'exerçaient à
l'école buissonnière... dans les deux sens du terme. J'en ai entendu, des secrets inavouables.
Des chagrins d'amours. Des disputes. Des réconciliations. Des regrets. Tant de
vies qui se croisent et s'éloignent... Je me souviens de quelques
histoires qui sortaient de l'ordinaire... comme par exemple...
"Ivan ? Ils sont là...
- Je... Je vois..."
Les deux lycéens s'approchaient de moi. Sous mes branches, trois autres adolescents s'adossaient à mon tronc. Ils regardaient les deux autres s'approcher avec un léger sourire. Le plus grand d'entre eux portait une capuche rabattue sur son visage aquilin. Comme toujours, à la même heure, cette scène se répétait. Et toujours, impuissant... Ah! Si seulement je pouvais coller une bonne correction (1 terme manquant)... un coup de branche sur leurs petites têtes totalement dénuées de toute forme d'intelligence. Mais, malheureusement, je ne peux rien faire... encore une fois, sous mes yeux, le jeune Ivan dut céder et leur donner son argent de poche, sous les yeux de sa soeur... Mais parfois, je suis aussi le témoin muet d'un début de flamme naissante entre deux jeunes gens. Je me souviens de ce jour d'été... Où un jeune homme avait attendu tout l'après-midi l'arrivée d'une personne très spéciale....
"Lucy ! Attends moi !
- Benjamin ? Qu'est ce que tu fais là ?" (traits d'union)
Un peu de couleur pointa sous la pâleur des joues du lycéen.
"Euh... en fait... Non, laisse tomber... Je suis trop... trop... moi.
- Laisser tomber ? Mais je n'ai rien porter..." (1 faute)
Benjamin ouvrit une bouche un peu hébétée. J'aurais sûrement souris si la nature m'avait dotée d'une bouche (1 faute). La blonde Lucy reprit :
"Enfin... tu veux faire un bout de chemin avec moi ?
- Oui... pourquoi pas ?"
Et je les vit s'éloigner vers la sortie du parc... main dans la main... (conjugaison)
Ce genre de scènes restent très courantes (accord)... les générations changent, tournent, se succèdent, mais se ressemblent par leurs moeurs. Malgré ce qu'on peut dire, sur les nouvelles technologies et la "décadence" de la jeunesse (ponctuation), la psychologie des adolescents reste la même, et j'ai toujours le déplaisir de voir, sous mes branches, se dérouler des scènes de rackets, de dispute sans véritables motifs, des déclarations d'amitiés, d'amours (accord) ou parfois (cela arrive) de haine. Les adolescents sont d'étranges créatures, complexes, perdues entre les frontières du monde de l'enfance et celui des adultes... Constamment à la recherche de ce qu'ils sont, ceux qu'ils étaient et ceux qu'ils essayent de devenir... Ce sont des êtres à la fois tendres et dures (accord), cruels et sincères, colériques et paisibles, paresseux et dynamiques, enflammés dans l'amour et la haine, ternes dans la solitude et l'abandon. Ils préfèrent la solitude ; mais ne peuvent la supporter.
"Ivan ? Ils sont là...
- Je... Je vois..."
Les deux lycéens s'approchaient de moi. Sous mes branches, trois autres adolescents s'adossaient à mon tronc. Ils regardaient les deux autres s'approcher avec un léger sourire. Le plus grand d'entre eux portait une capuche rabattue sur son visage aquilin. Comme toujours, à la même heure, cette scène se répétait. Et toujours, impuissant... Ah! Si seulement je pouvais coller une bonne correction (1 terme manquant)... un coup de branche sur leurs petites têtes totalement dénuées de toute forme d'intelligence. Mais, malheureusement, je ne peux rien faire... encore une fois, sous mes yeux, le jeune Ivan dut céder et leur donner son argent de poche, sous les yeux de sa soeur... Mais parfois, je suis aussi le témoin muet d'un début de flamme naissante entre deux jeunes gens. Je me souviens de ce jour d'été... Où un jeune homme avait attendu tout l'après-midi l'arrivée d'une personne très spéciale....
"Lucy ! Attends moi !
- Benjamin ? Qu'est ce que tu fais là ?" (traits d'union)
Un peu de couleur pointa sous la pâleur des joues du lycéen.
"Euh... en fait... Non, laisse tomber... Je suis trop... trop... moi.
- Laisser tomber ? Mais je n'ai rien porter..." (1 faute)
Benjamin ouvrit une bouche un peu hébétée. J'aurais sûrement souris si la nature m'avait dotée d'une bouche (1 faute). La blonde Lucy reprit :
"Enfin... tu veux faire un bout de chemin avec moi ?
- Oui... pourquoi pas ?"
Et je les vit s'éloigner vers la sortie du parc... main dans la main... (conjugaison)
Ce genre de scènes restent très courantes (accord)... les générations changent, tournent, se succèdent, mais se ressemblent par leurs moeurs. Malgré ce qu'on peut dire, sur les nouvelles technologies et la "décadence" de la jeunesse (ponctuation), la psychologie des adolescents reste la même, et j'ai toujours le déplaisir de voir, sous mes branches, se dérouler des scènes de rackets, de dispute sans véritables motifs, des déclarations d'amitiés, d'amours (accord) ou parfois (cela arrive) de haine. Les adolescents sont d'étranges créatures, complexes, perdues entre les frontières du monde de l'enfance et celui des adultes... Constamment à la recherche de ce qu'ils sont, ceux qu'ils étaient et ceux qu'ils essayent de devenir... Ce sont des êtres à la fois tendres et dures (accord), cruels et sincères, colériques et paisibles, paresseux et dynamiques, enflammés dans l'amour et la haine, ternes dans la solitude et l'abandon. Ils préfèrent la solitude ; mais ne peuvent la supporter.
Commentaires
C’est un joli texte, qui repose sur une idée originale. Ne perdez pas de vue que l’enjeu est de réfléchir aux mœurs des adolescents. Pour l’instant, on ne ressent pas vraiment le lien qui existe avec les textes vus en classe.
8/10. Très bon travail ! Votre texte est très agréable à lire, et vous présentez à travers lui une réflexion approfondie sur le thème de l'adolescence.