"Au mauvais endroit, au mauvais moment" (Antoine Corre)
Par L. Bueno-Lahens (lycée Hoche, Versailles (78)) le 22 janvier 2016, 11:55 - Nouvelles réalistes à chute - Lien permanent
C'était un magnifique matin d'été. Il faisait doux et la brise soufflait sur la plage dorée dans la lumière du soleil levant.
Un jogger en tenue orange courait sur le sable tandis qu'une jeune femme en maillot violet fluo se baignait dans les flots scintillants. Des vacanciers prenaient leur petit-déjeuner sur les terrasses des villas avoisinantes.
Non loin de la baie paradisiaque se trouvait une forêt luxuriante qui dormait encore malgré l'aube naissante. Il y avait dans cette forêt des campeurs qui commençaient à émerger de leur sommeil. Ils sortirent de leur tente qu'ils avaient plantée dans une petite clairière et remballèrent leurs affaires pour se rendre au port. Comme ils étaient fumeurs, ils fumèrent malgré l'heure matinale. Lors de leur départ de la clairière qui les avait abrités une nuit, l'un des campeurs jeta malencontreusement sa cigarette par terre.
Quelques instants plus tard, aidé par la sécheresse de l'été et de la brise matinale, un feu prit naissance et enveloppa la forêt de ses bras brûlants.
Les pompiers furent vite déployés sur la zone et encerclèrent l'incendie. Cependant, ils ne parvinrent pas à le maîtriser suffisamment vite et firent appel à un canadair.
Le pilote du fameux avion se préparait. Il irait, comme d'habitude, chercher l'eau dans la mer, puis reviendrait sur la forêt pour y lâcher le précieux liquide.
Quelques instants plus tard, il décolla et rasa la surface de l'eau pour en stocker dans le réservoir de l'avion. Il eut l'impression fugace de heurter un rocher, mais ce ne fut qu'une impression car rien ne changea par rapport à ses vols habituels. Il finit son vol avec fierté lorsqu'il déversa l'eau salvatrice dans les flammes pour aider les pompiers.
Il fut étonné d'entendre l'oiseau de métal grincer d'une étrange manière lorsque l'eau du réservoir fut projetée dans les flammes, mais n'y prêta pas grande attention, totalement absorbé par sa mission.
Dans la forêt, les pompiers plissèrent les yeux sous le soleil pendant le passage du canadair et furent, eux, stupéfaits de voir une sorte de tache violette tomber sur le feu en même temps que les centaines de litres d'eau de mer.
Commentaires
Coucou Antoine ^^
J'ai bien aimé ta nouvelle, et spécialement la manière dont tu décris le cadre au début (j'ai trouvé très fluide et bien tournée la phrase "un feu prit naissance et enveloppa la forêt de ses bras brûlants").
Par contre, je pense que tu aurais pu développer un peu ; ça passe un peu vite à mon goût, et on a l'impression que les actions s'enchaînent sans pause entre chacune d'elles ^^
L'histoire en elle-même est assez drôle : cependant, je n'ai pas réalisé à ma première lecture que c'était la jeune femme en maillot de bain fluo qui avait été lâchée par le canadair XD
Super nouvelle avec une chute inattendue !!! (enfin pas tellement étant donné que je connaissais déjà l'histoire :siffle: ) mais pour une personne lambda la chute est très bien trouvée !!! Elle nous oblige même à relire l'intégralité de la nouvelle pour se souvenir de la "sorte de tâche violette".
De nombreux pléonasmes sont présents mais n’alourdissent cependant pas le récit. Une réelle ambiance est ici créée. Très bon choix pour le titre !!!!