" La légèreté française ", Nicolas BREHAL

Qu’est ce que le nom de Marie Antoinette vous évoque-t-il ? Une Reine trop dépensière et impopulaire qui finira décapitée ? Oui, mais pas que ! En une heure et demie, une autre facette de cette Reine nous est dépeinte, montrant certes certains de ses défauts mais également ses préoccupations et contrariétés, qu’elle partage avec sa portraitiste, la célèbre peintre Vigée Le Brun.

« La Légèreté française » est une pièce de théâtre réalisée par Nicolas BREHAL en septembre 2015 et mise en scène par Chantal BRONNER. Les deux personnages Marie Antoinette et Elizabeth Vigée Le Brun sont respectivement joués par Emeline BAYART et Julie DEBAZAC. Une représentation a eu lieu le vendredi 1er avril 2016 au théâtre Montansier, à Versailles.

        L’histoire se déroule à Versailles, durant l’été 1783. La reine, Marie Antoinette, rejoint son peintre particulier, Madame Elizabeth Louise Vigée Le Brun pour une dernière séance de pose afin de réaliser un portrait de Sa Majesté, portrait qui fera par la suite scandale, car il représenterait la Reine dans des vêtements trop « légers », faisant ainsi grandir l’impopularité de la Reine.

   Durant cette séance de pose, se déroulant dans la plus grande intimité, on apprend d’une part quelques clefs du métier de peintre mais également les inquiétudes de la Reine. Elles discutent également de thèmes sentimentaux comme par exemple l’enfance ou l’amour.

   La majeure partir de l’histoire est contée par les deux protagonistes mais une voie off les remplace quelques fois, au début notamment.

        Concernant les costumes, nous pouvons noter que tous deux sont recherchés dans la forme mais sont de couleurs unies. Un effet de miroir se dégage : les deux robes se ressemblant presque parfaitement mais étant de couleur opposée, l’une noire, l’autre blanche.

   La mise en scène de l’orage fait ici référence à la tempête qui gronde et se rapproche de Versailles. La musique de fond ne nuit pas à la compréhension du texte mais aurait peut-être pu être diversifiée afin de ne pas lasser le spectateur.

La scène en elle-même est intéressante historiquement parlant, permettant de voir sous un autre jour cette Reine trop « légère ». La scène est par ailleurs très bien jouée par les deux comédiennes. Cependant nous pouvons noter que quelques points restent non expliqués comme par exemple la grande proximité entre les deux personnages, pourtant opposé par leur fonction.