La visite de la vieille dame
Par le professeur de français le 02 février 2016, 21:20 - des lycéens au théâtre - Lien permanent
Voici de quoi préparer notre sortie au théâtre pour voir "La visite de la vieille dame" de F. Dürrenmatt dans la mise en scène de O.Porras, ce vendredi 29 janvier.
Rendez-vous au Théâtre 71 de Malakoff, qui se trouve place du 11 Novembre (en face du cinéma Pagnol), à 20h. Ne soyez pas en retard, car il y aura beaucoup de monde et les places ne sont pas numérotées. Le spectacle commence à 20h30 et se terminera aux alentours de 22h20.
Quelques règles de base à respecter dans une salle de théâtre :
-ne pas apporter de nourriture, de bonbons ni de boisson.
-désactiver son portable
-ne pas parler à ses voisins : la représentation a lieu en direct, vous gênez non seulement les spectateurs mais aussi les comédiens sur scène.
-suivre les consignes données par le personnel d'accueil du théâtre.
Vous êtes en sortie scolaire, le règlement intérieur du lycée s'applique. Si vous respectez ces quelques règles, vous prendrez d'autant plus de plaisir à découvrir le spectacle.
La visite de la vieille dame (titre original en allemand : Der Besuch der alten Dame)
Texte : Friedrich DURRENMATT
Mise en scène : Omar PORRAS
A.Préparation
D'après le dossier pédagogique que vous pouvez trouver sur le site du Théâtre 71.
-La carrière de Dürrenmatt
Dramaturge, romancier, peintre et essayiste suisse d’expression allemande, Friedrich Dürrenmatt laisse derrière lui une œuvre ample. Traduite dans plus de quarante langues, elle l’auréole d’une renommée internationale.
Fils d’un pasteur, il naît en 1921, à Konolfingen dans le canton de Berne, où il passe son enfance et étudie la littérature et la philosophie. Attiré très tôt par l’écriture et la peinture, il décide d’interrompre ses études universitaires pour se consacrer pleinement à ces deux arts : « Il ne s’agit pas de décider si je vais devenir un artiste ou non, car cela ne se décide pas, on le devient par nécessité. » écrit-il à son père en 1946. En 1952, il quitte sa région natale pour s’installer à Neuchâtel. C’est là qu’il crée la majeure partie de son œuvre monumentale et qu’il meurt, en 1990, emporté par une crise cardiaque.
Cet hédoniste, amateur de bons vins et connu pour sa joie de vivre, entre véritablement en littérature en 1947, avec « C’est écrit », une pièce qui fait scandale et qui lui colle une étiquette d’écrivain non conformiste. Avec « La Visite de la vieille dame »(1956) et « Les Physiciens »(1961), il confirme un style et une personnalité qui en font désormais un maître du théâtre. Dès ses premières pièces, il impose une dramaturgie originale. Celle-ci s’exprime par une esthétique du grotesque, la seule capable de rendre compte de la réalité. Chez lui, les grands héros tragiques n’existent plus, la comédie se charge désormais des tragédies du monde et aucune doctrine ne sauvera l’humanité du chaos. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut désespérer. Au contraire, Dürrenmatt invite à ne pas capituler, à l’image de ce qu’il nomme l’«homme courageux» : s’il ne peut rien changer à l’état des choses, il restaure toutefois en lui-même l’ordre perdu. C’est précisément le cas d’Alfred Ill, protagoniste malheureux de « La Visite de la vieille dame ».
En regard de son œuvre dramaturgique, ses romans ont suscité moins d’intérêt, probablement à cause du préjugé qui veut que la littérature policière soit un genre mineur. Or, si les fictions de Dürrenmatt sont souvent des romans policiers, elles conduisent une réflexion philosophique sur la justice et le droit, la morale et la culpabilité notamment. Parmi ses romans et ses nouvelles les plus connus : La Panne, Le Juge et son bourreau, Le Soupçon, La Promesse.
-Présentation de Omar Porras et du Teatro Malandro
Né en Colombie, Omar Porras se forme à la danse et au théâtre en Europe. En 1990, il fonde à Genève le Teatro Malandro, qui s’affirme d’emblée comme un centre de création, de formation et de recherche. Sa technique théâtrale, nourrie des traditions occidentales et orientales, est axée sur le corps du comédien et l’utilisation des masques. Elle allie le geste chorégraphique à la musique, tout en restant centrée sur le texte, qu’il soit classique ou contemporain.
-Le titre et le genre
Titre : « La visite de la vieille dame », que Dürrenmatt sous-titre : « comédie tragique ».
-Quelles sont les attentes créées par ce titre et par ce sous-titre ?
-Sachant que la pièce commence dans la gare d’un village suisse en pleine récession, essayez d’imaginer l’intrigue de la pièce.
B. Questionnaire
A remplir après avoir vu le spectacle et à apporter en cours le mardi 9 février.
1)Quelle image gardez-vous du spectacle ?
Le texte
2)Ecrivez un cinq phrases maximum un résumé de la pièce.
3)Quelle motivation pousse Claire Zanahassian ?
4)Quelle réflexion sur la justice et sur les « valeurs humanistes » propose Dürrenmatt dans cette pièce ?
5)En quoi est-elle, selon les mots de l’auteur, une « comédie tragique » ?
L’interprétation
6)En quoi le travail sur le personnage de la Vieille Dame est-il surprenant (costume, gestuelle) ?
7)Définissez en quelques mots le jeu des autres comédiens. Peut-on dire qu’il s’agit d’un jeu réaliste ?
La scénographie
8)Les costumes : qu’apporte le recours aux masques ? Réfléchissez aussi sur la symbolique des couleurs utilisées.
9)Le décor : en quoi la façon de créer des décors et des atmosphères est-elle « théâtrale » (par ex. la gare, la forêt, l’épicerie) ?
10)Qu’apporte la musique dans cette mise en scène ?
La mise en scène
11)En quoi Omar Porras propose-t-il une lecture « contemporaine » de la pièce de Dürrenmatt ? Réfléchissez notamment sur sa façon de mettre en scène le dernier acte de la pièce (dans la salle des fêtes du village).