Dans son film « The Great Dictator », Chaplin cherche à dénoncer le régime totalitaire qu’impose Hitler lorsqu’il est à la tête de l’Allemagne.

 

Pour commencer, les plans ont une influence sur ses idées. Nous allons vous présenter deux scènes qui permettent de nous le faire constater.

 

La première scène est : la scène du globe.

Dans cette scène, plusieurs plans permettent de mélanger grâce et valorisation pour caractériser Hynkel.

Quand Hynkel est suspendu au rideau rouge, la caméra le film en contre-plongée, ce procédé permet de valoriser la puissance du dictateur, puisqu’il paraît plus grand et donc plus supérieur à nous. Et le fait qu’il regarde vers le haut signifie qu’il projette de gagner le monde divin.

Pendant cette scène, le rapprochement de la caméra quand Hynkel se saisi du globe nous montre bien sa volonté de conquérir et de posséder le monde entier.

 

La deuxième scène est celle du discours d’Hynkel.

Pendant que le dictateur est en train de parler, le réalisateur joue avec la caméra pour nous montrer le comportement du peuple et des hauts dignitaires nazis présents derrière lui.

Le peuple est représenté comme étant soumis et obéissant aux ordres de Hynkel.

Quand il fait le signe nazi le peuple se tait et quand il veut être acclamé, il fixe furieusement le peuple.

On a aussi l’impression que ses dignitaires sont eux aussi endoctrinés, puisqu’ils font exactement les mêmes acclamations que le peuple.

 

 

De plus, Chaplin utilise aussi des gags visuels. Une scène met bien en valeur ses gags.

Il s’agit de la scène du discours d’Hynkel. Lors de son discours, Hynkel est très agressif lorsqu’il aborde le sujet des juifs. Le pliage des micros accentue son agressivité, son antisémitisme et son racisme envers les autres religions.

Le fait qu’il veut partager son idée « de paix » contredit la réalité puisqu’il a même déclenché la seconde guerre mondiale.

 

Pour finir, Chaplin mixe musique et gags visuels.

Ces deux procédés sont employés dans la scène du globe.

Dans cette scène, Hynkel est ridiculisé mais Chaplin fait passer un message à travers cette ridiculisation.

Hynkel retrouve son côté enfantin en jouant avec un ballon qui devient rapidement un jouet. Il le fait rebondir plusieurs fois sur ses mains, sur son crâne et sur ses fesses.

Il peut donc faire tout ce qu’il veut avec cette « terre ». Il est en extase, tout en continuant de jouer négligemment comme s’il était dans un rêve.

Mais le globe explose et Hynkel pleure à chaudes larmes.

Il a perdu son jouet mais avant tout son rêve de conquête s’effondre et revient à la réalité.

De plus, au début Hynkel est accompagné par une musique très douce, à base de violons. Cela permet de conditionner le spectateur pour une scènes presque féerique. Cette musique permet même de nous entraîner dans le ballet que fait le dictateur lorsqu’il s’amuse.

Mais à la fin de la scène les violents coups de timbale et les cuivres marquent le contraste et sont en lien avec l’explosion soudaine du globe.