M est donc suivi par les mendiants qui aident la pègre et se relaient pour le suivre sans se faire remarquer. La "poursuite" est présentée avec des plans d'ensemble et de demi ensemble dans les rues, ces plans nous permettent d'avoir le point de vue d'un passant, comme si l'on participait à la traque. Le tueur ne se rend compte de rien et continue son plan habituel avec la petite fille en se baladant dans la rue et se montrant gentil et "gâteux" avec elle ( il lui achète des bonbons avant ces scènes et s'apprête à lui acheter un jouet avant d'être interrompu ).

La fillette aperçoit un jouet qui lui plait dans une vitrine. Durant ce plan on observe que M la regarde d'un air protecteur même si l'on sait très bien que cela lui donne des pulsions. La petite fille l'appelle "mon oncle", cela montre qu'il est gentil avec elle au point qu'elle croit qu'il est un membre de sa famille. Le tueur se dirige donc vers l'entrée du magasin et la petite fille l'interpelle pour lui indiquer le "M" marqué à la craie sur son épaule. Grâce à un plan rapproché montrant sa tête et son épaule on voit qu'il est pris d'une première vague de panique et de surprise. Il aperçoit alors un mendiant dans le miroir et sursaute puis se retourne et lorsqu'il se rend compte qu'il est vraiment suivi, que sa couverture est tombée, il panique encore plus. On peut remarquer à ce moment le passage de l'homme chasseur et menaçant  à l'homme chassé et menacé. M prend alors la fuite, il laisse tomber la petite fille et donc son plan, cela représente son premier échec. En voyant qu'il fuit, le mendiant appelle ses collègues en sifflant, ici une utilisation du son utile pour les mendiants qui provoquent de la panique chez le tueur qui n'est pas du tout préparé à cela. De plus les sifflements se font entendre de plusieurs façons ( par exemple plus fort ou moins fort ) de manière à indiquer que les mendiants sont à plusieurs endroits et cernent le tueur. 

1 faute + phrase en caractères gras : syntaxe lourde.

Grâce à un plan en plongé, nous montrant une rue, on voit que le tueur est pris au piège, cerné par trois mendiants. M se dirige dans une cour où il se cache en voyant un policier de l'autre côté. Les mendiants se divisent pour cerner le tueur mais, alors qu'ils contournent le bâtiment, des camionnettes de pompiers passent, monopolisant les yeux et les oreilles des téléspectateurs, et laissant une fenêtre de quelques secondes a M pour disparaître mystérieusement...

3 fautes

Nous pouvons alors en conclure que les différents plans et les sons de cet extrait ne sont pas anodins, ils sont placés de manière à faire réagir le téléspectateur de manière escomptée. Bien sûr nous avons choisi un extrait pour illustrer cela mais c'est le cas dans chaque scène.

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