Passage en 4ème

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04 avril 2014

Coupable, Constance B.

          Le soleil se levait enfin. Je n'attendais que ça depuis quelque temps. J'étais la première réveillée du pensionnat. J'avais l'air la seule excitée de retrouver mes parents. En même temps, ici, je ne me suis jamais fait d'amis. On n'allait plus m'appeler « béjaune ». J'en avais les larmes aux yeux. La dernière fois que j'ai vu mes parents, c'était chez le médecin, où l'on m'avait diagnostiqué bipolaire. On m'avait donc inscrit à une sorte d'asile en Californie au nom d'Alice MONFORT. Cela fait un an que j’étais dans ma prison ; un an que je n'avais pas vu mes parents.

 

          Je regardais ma montre et me rendis vite compte que la sonnerie n'avait pas retenti. Mes camarades ne l'avaient apparemment pas remarqué puisqu'ils dormaient tous. Soudain la porte du dortoir s'ouvrit, une ombre apparut et alluma brutalement la lumière. Je reconnus la directrice qui nous demanda d'être prêts dans une demi-heure dans la chambre.

          Dès quelle fut partie, je me précipitai sur ma valise, pris les vêtements nécessaires pour m'habiller et me lançai à la recherche d'une douche. Je passai devant la statue où l'on pouvait voir le créateur du pensionnat. Sa main droite était munie du règlement de l'établissement. Il avait l'air strict et d'un tempérament névrosé. Il se serait suicidé à cause des élèves qui lui menaient la vie dure ; enfin... d'après la légende. Tout à coup, il me semblait sentir quelque chose couler sur mes mains. Je l'essuyai et vis un liquide rougeâtre. Sans réfléchir, je courus jusqu'à l'infirmerie.

          Une fois arrivée, je m'assis dans la salle d'attente puis j'attendis, j'attendis très longtemps et trouvai que cette salle portait bien son nom. Je regardai dans le bureau de l'infirmière et aperçus un homme étrange ; on aurait dit qu'il était fait de cuivre. Je me frottai les yeux car cela me paraissait impossible, et il n'était plus là. Je frappai à la porte de son bureau, entrai puis expliquai ma venue. Elle me donna une compresse et me dis de déguerpir. Je lui demandai tout de même si avant elle n'était pas avec quelqu'un. Elle me répondit que j'étais impolie de poser cette question et aussi que c'était encore ma bipolarité qui me donnait des hallucinations. Enfin, je partis.

         

          Sortie, je n'avais plus le temps de prendre ma douche, donc je pris le chemin des dortoirs. Quand je fus arrivée, ils étaient désertiques. Alors, dans la plus grande discrétion, je me changeai sous mes draps, mis mon uniforme sobre, et pris un moment de réflexion afin de savoir où se trouvaient mes camarades. L'endroit le plus probable était la cantine pour prendre le petit déjeuner. Sans perdre une seconde, j'y filai.

          Arrivée au self, je découvris des visages ébahis et des yeux qui fixaient une chose que je ne pouvais distinguer. En me rapprochant, j'aperçus un élève couvert de sang frais, allongé sur le sol, où un vieux poignard rouillé était resté planté dans son ventre. J'eus à peine le temps de questionner mon entourage, que la police arriva.

 

          L'image était choquante. Au milieu d'une foule paniquée et des policiers sécurisant le secteur, se trouvait un corps que je ne pouvais regarder, trop effrayée, et dont je ne reconnaissais l'identité puisque de son visage étaient arrachés les yeux, le nez, les lèvres et les oreilles. Les policiers étaient perdus. Ils ne savaient ni pourquoi, ni comment s'était passé le crime. Un des agents nous dit de sortir afin qu'ils puissent enquêter dans des meilleures conditions. Nous sortîmes sans aucune opposition et nous dirigeâmes vers les dortoirs.

        

          Certains pleuraient, d'autres criaient. Moi je m'imaginais les pires scénarios. Je levai les yeux au ciel et tombai nez à nez avec la statue du pensionnat. Dans sa main ne se trouvait plus le règlement, mais les parties du visage du cadavre. Il les tenait d'une poigne ferme et d'un air cruel. Ma gorge commençait à se nouer, une sueur froide coulait sur mon front. Je voulais m'enfuir mais la peur me paralysait. La panique semblait me gagner et soudain je m'évanouissais, sous le soleil de la Californie.

         

          Au bout d'un moment, dont je n'avais pas idée, je me réveillai en sursaut comme dans un mauvais rêve. Malheureusement pour moi, ce n'était un mauvais rêve, c'était la réalité. J'étais sur une table, allongée, menottée et seule. Je me débattais en vain, jusqu'au moment où une personne arriva et m'affirma que j'étais en état d'arrestation pour meurtre et dégradation d'un établissement. J'avais beau lui dire que ce n'était pas moi, il ne me crut pas. Je n'avais droit qu'à une chose : le silence.

        

          L'homme m'emmena jusqu'à sa camionnette où d'autres hommes s'y trouvaient. Ils étaient aussi laids les uns que les autres. Je m'assis sur la banquette arrière et partis définitivement de cette pension. Je ne m'imaginais pas la quitter comme ça. Je pensais plutôt me sauver avec mes parents et retourner tranquillement chez moi. Après des heures de route, nous arrivâmes au commissariat. Ils commencèrent par m'enfermer dans une cellule. Puis je les vis discuter de ma situation et prendre une décision. Je devais reprendre la voiture pour que l’on m'enferme dans une prison le temps que l'on décida la date du jugement au tribunal.

 

Deux ans plus tard, au tribunal.

          La séance au tribunal commença. La première à m'accuser était l'infirmière qui déclara m'avoir vu avec le sang du cadavre dans les mains. Elle aurait fait des tests en comparant le sang de la compresse et celui de la victime : c'était le même. Moi, je ne fis pas objection. J'abandonnais tout espoir de gagner ce procès. Mes parents n'étaient même pas venus. J'étais devenue folle. Les juges l'avaient remarqué ; j'étais en train de rêvasser. L'audience se termina plus vite que prévu et le verdict tomba : coupable et condamnée à dix ans d'asile ferme.

 

Déjeuner sous un chêne, Mathilde P.

C'était une belle journée d'été pour se promener. Les cigales chantaient, les oiseaux m'offraient de douces mélodies. Le ciel bleu sans nuage illuminait les beaux oliviers de Nyons. Et je humais le doux parfum des plantes en fleur. Cela faisait du bien de prendre le soleil après un rude hiver passé sur Paris. Je reprenais du plaisir à me balader. Mais le soleil brillait étonnement fort, il était stupéfiant, j'en avais certainement perdu l'habitude. Mon amie et moi étions ravies par ce magnifique paysage. Nous avancions gaiement à travers les vignes et les vergers.

Comme nous avions un peu faim, nous décidâmes de nous arrêter déjeuner au pied d'un grand chêne à l'orée d'une forêt. Nous nous cachâmes à l'ombre de crainte d'attraper un coup de soleil. J'enlevais mon pain de son emballage et commençais à mordre dedans quand je me senti soudainement fatiguée. Cela ne m'étonnait guère, je n'avais pas beaucoup dormi la nuit dernière. Mais il me semblait que le soleil m'éblouissait de plus en plus, je sentais ma vue se troubler et mes paupières s'alourdir. Le ciel azur et l'herbe de la prairie me paraissaient se disputer et tournoyer autour de moi. Je perdais tous mes repères et l'épuisement s'emparait peu à peu de moi.

Alors que je reprenais petit à petit mes esprits, il me sembla sentir comme une présence, comme si l'ombre d'un objet m'enveloppait. Je levai prudemment les yeux et vis une immense statue qui demeurait à une petite distance de moi. Un petit frisson d'effroi me fit tressaillir. Car, aussi étrange que cela puisse paraître, je ne pensais par l'avoir remarquée auparavant. Elle paraissait pourtant impressionnante et d'une beauté à vous couper le souffle. On croirais voir une femme représentée, ou bien une nymphe. Il me sembla qu'elle portait une tunique de la Rome antique. Je distinguais un talisman qu'elle tenait dans sa main gauche et elle brandissait dans l'autre un bâton qui, je pensais; était orienté en direction du soleil. Cette mystérieuse créature semblait vivante. Bien que crispée de peur, je ne pouvais m'empêcher de l'admirer.

Alors que je tournais la tête avec angoisse, je m'aperçus que ma camarade n'était plus là, il ne me restait d'elle que sa trace sur l'herbe sèche. Je ne pouvais pas croire qu'elle était partie sans moi; j'en conclus hâtivement qu'il lui était arrivé un malheur. Mes pensée se bousculaient dans ma tête. Je ne pouvais plus me maîtriser. Il m'était impossible de trouver une quelconque explication rationnelle. Mon cœur battait de plus en plus vite. J'avais de plus en plus chaud. Je transpirais de froides gouttes de sueur. Était-ce la peur? Oui, j'avais très peur. Cette statue m'effrayait. J'étais apeurée. Éblouie, je ne voyais plus rien. Mais mon regard affolée cherchait en vain quelque chose. Je luttais pour ne pas perdre connaissance.

Alors que j'étais terrifiée, je put soudain distinguer un nuage passer devant le soleil. Je me levai avec angoisse mais rapidement, pris mes affaires et m'enfuyais en courant. Je ne pouvais plus m'arrêter. Je ne voulais plus m'arrêter. Je dévalais les pentes et enjambais les côtes. J'essayais d'ignorer cette atroce douleur qui me rongeait de l'extérieur. Mes bras et mes jambes m'apparaissaient rouges et irrités. Ma nuque, mon front et mes épaules me brulaient terriblement. Je n'avais jamais ressenti ce mal auparavant, et j'aurai préféré ne jamais le ressentir...

J'entendis soudain une voix qui me semblait familière. Elle me demandait pourquoi je me mettais subitement à courir. Je ne le savais pas. Je ne le sus jamais.

Mathilde au Canada

Je me trouvais au Canada. Nous étions le 3 septembre 1989. Moi, Mme de FILLOCHE, j’allais passer une semaine de vacances dans ma maison de campagne. En arrivant devant le portail je découvris, une demeure grande mais immonde, sa façade était recouverte d’un lierre sec, il était jauni par le temps. Je passais le portillon et je m’arrêtais devant la porte qui toute rouillée était déjà ouverte. J’entrais dans cette maison et quand je m’aperçus que le hall d’entrée avait été refait de fond en comble. Alors, avec empressement, je me rendis dans les autres pièces qui malheureusement n’avaient pas été rénovées. Je rejoignis le jardin. J’aperçus au loin un petit lac qui était éclairé par le soleil de midi. Celui-ci était entouré de quatre statues, toutes plus belles les unes que les autres. Je m’attardais devant chacune d’elle et je me rendis compte que chacune représentait les quatre saisons.

           

 

         Je retournais vers la maison et m’assis dans le fauteuil. Je m’endormis. Le matin, je décidais d’aller faire une promenade sur le lac mais il pleuvait, le ciel était couvert de gros nuages gris. Alors, je demandais à haute voix qu’il fasse beau. Puis, je suis allée déjeuner simplement avec du pain mou et humide et de la très bonne confiture à la myrtille. Quand j’ai eu terminé de manger, je sortis et alors je m’aperçus qu’il « pleuviotait » un tout petit peu et que les rayons du soleil arrivaient à percer les nuages.

            Un instant plus tard, j’arrivais au bord de l’eau avec la barque à la main et les rames dans l’autre. J’embarquai et l’eau se mit à tanguer. Je voguais doucement quand le brouillard envahit tout à coup le petit lac et je sentis l’angoisse monter en moi. Il se faisait tard. J’avais posé les rames dans le bateau et m’allongeais dedans. Comme je passai devant la statue d’automne, soudainement, les feuilles des arbres se mirent à tomber. Je me dis que cela était normal. Je me rallongeai et me mit à voguer de nouveau sur l’eau.

            Je dus m’assoupir quelques heures car la lune était presque déjà pleine lorsque je me réveillai. L’eau se mit à bouger violemment. Je voulus prendre les rames mais malheureusement elles étaient tombées à l’eau, l’ancre s’était fixée au fond de l’eau et je ne pouvais plus bouger. Le brouillard s’épaissit très vite, bientôt je ne pouvais plus rien voir. Les hiboux hululaient et moi j’étais folle d’angoisse car je crus en plus apercevoir les statues bouger. Plus je m’éloignais, plus j’avais l’impression qu’elles bougeaient.

     Tout à coup je vis un bateau venir vers moi. C’était un zodiaque. Une personne âgée le conduisait. C’était un vieux monsieur, il était plein de rides et il avait que des cheveux blancs. Je l’appelai plusieurs fois et il finit par m’entendre il se dirigeât vers moi et me demanda pourquoi je l’appelai je lui dis que mon ancre était sûrement coincée sous un rocher. On tira ensemble de toutes nos forces mais nous ne parvenions pas à soulever l’ancre. Nous essayâmes encore une fois et nous y sommes parvenus. Nous remontions l’ancre qui était plus lourde que d’habitude. Quand elle apparu à la surface, nous avons constaté que la statue du printemps y était accrochée. Je me retournais pour voir si cette statue était toujours sur son socle et je me rendis compte que non. L’effroi me fit perdre connaissance.

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Claire et sa nouvelle fantastique

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Les petits mots, Stephan

Asyl, Antoine

Guillaume, La Peur

La peur

 

 

 

J’étais le premier à pousser la grande porte pour entrer dans le manoir, ensuite suivi de mes meilleurs amis, et enfin du chauffeur portant les valises. Celui-ci ne demanda pas son reste et partit aussitôt les valises posées. J’étais intrigué par le mobilier et je partis visiter, suivis de mes acolytes. Après avoir lu l’annonce dans le journal mensuel, moi, Guillaume, j’avais proposé un séjour à mon meilleur ami, Paul.  Mais sa peur l’emportait sur tout le reste et il affirmait que ces histoires de « maisons hantées » étaient réelles. Ce fut Alice, ou plutôt sa poitrine à mon goût, qui le fit changer d’avis. Donc pendant les vacances d’été, nous partîmes  dans une grande bâtisse en bois et pierres.

 

 

            Les meubles étaient froids et poussiéreux, et les poutres mangées par les termites, étaient sur le point de casser. Les peintures n’étaient guère mieux : des morceaux de toiles jonchaient le sol, et par endroit, on apercevait de petits rongeurs qui à notre approche s’enfuyaient. A l’arrière du groupe, Paul ne faisait que rouspéter. Au fur et à mesure que nous avançâmes dans notre visite, le soleil disparaissait et les nuages s’amoncelaient.

 

 

            Paul s’arrêta alors devant une sorte de statue maya en bois défoncé, représentant un lion moqueur tirant la langue. Il jaugea la solidité du matériau, craqua les os de sa main droite, offrit un clin d’œil à Alice et balança son poing sur l’objet. Bien évidemment l’objet se brisa. Son poing finit sa course en percutant le mur. Un craquement se fit entendre. C’est alors qu’une poutre tomba juste à coté de Paul. Il cria et courut se cacher quelque part. Au bout d’une dizaine de minutes, Alice  et moi réussîmes à le retrouver. Il était dans un coin d’une buanderie, pleurant en position fœtale. Alice le réconforta en lui caressant le dos comme un chien, alors que moi je me tenais les côtes. Je proposai de chercher la cuisine pour se restaurer. Leurs estomacs grognèrent et répondirent à leur place. Alice proposa alors de se séparer. Paul, croyant encore et toujours que la vieille bâtisse lui voulait du mal, réclama la compagnie d’Alice. Elle accepta à contrecœur, mais Paul quant à lui était aux anges.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            Depuis combien de temps marchais-je ? Dix minutes ? Une heure ? Une journée ? Je ne le savais pas. Une violente chute de température et un gros courant d’air m’apprirent qu’une fenêtre était ouverte. Un coup d’œil, et je vis que la fenêtre était non loin de moi. Je la refermai et constatai qu’un orage éclatait au dessus de la demeure. Je me remis à marcher à pas lents, contemplant le spectacle qui s’offrait à moi à l’extérieur. C’est alors qu’une succession d’éléments perturbateurs se présentèrent. La torche la plus proche rendit l’âme. Une sorte de battement lourd résonna à travers le manoir : c’était sûrement les bruits de pas d’une horreur. Les fenêtres s’ouvrirent d’un coup sec et laissèrent passer le vent ; les rideaux flottaient comme des capes. Les torches s’éteignirent  et me plongèrent dans le noir. Des gouttes de sueurs s’échappèrent de mes pores. Mes jambes étaient lourdes. Mon cœur tambourinait contre ma poitrine. Ma gorge se noua, et ma bouche devint sèche. Mes bras tremblaient et mes dents claquaient. J’étais terrorisé. A présent, seuls les rares coups de tonnerre éclairaient le manoir. Pourtant il me semblait toujours entendre les bruits de pas de la Chose. Je ravalai le peu de salive qu’il me restait et courus le plus loin possible de cette machinerie. En me précipitant, un pied d’une table me fit un croche-pied ; j’entendais mon sang cogner dans mes oreilles. Une nausée me prit et je vomis. C’est alors qu’un mur se dressa devant moi, m’obligeant  à rebrousser chemin. Mais les échos de pas étaient maintenant derrière moi : j’étais bloqué. Mes pensées se bousculaient dans ma tête et m’empêchaient d’avoir les idées claires. Aucune option ne s’offrait à moi. Alors, pour mon dernier salut, je me tournais vers le mur dans l’espoir de ne pas voir l’apparence de cette monstruosité, quand les bruits de pas s’arrêtèrent soudain derrière moi. Dehors je n’entendais plus la fureur de l’orage, je n’entendais plus le vent qui soufflait à travers les fenêtres. En fait, je n’entendais plus rien. Plus j’y réfléchissais, et plus je trouvais ça ridicule, c’était sûrement mes deux compagnons qui me jouaient un mauvais tour. Un élan de courage me prit, je remplis mes poumons d’air, et, je me tournais enfin vers la Chose.

 

 

         

Je crois bien que finalement ce que l’on appelle mourir de peur, est bien à prendre au premier degré, surtout dans ce cas de figure là.

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