Nous avons travaillé avec Nicolas sur l'écriture de nos deux chansons pendant 12 heures : 6 ateliers de 2 heures de janvier à début avril.
Nous avons réfléchi ensemble aux messages que nous souhaitions transmettre. Nous avons échangé, débattu, cherché le mot juste, trouvé la rime parfaite, construit et déconstruit nos phrases, selon l'humeur du jour... Les contraintes d'écriture et l'exigence de Nicolas pour des textes bien écrits nous ont amenés à nous creuser la tête ! Une chose est sûre, nous n'avons pas cédé à la facilité. Ni dans le choix du vocabulaire ni dans les messages que nous souhaitions porter. Au final, nous sommes fiers d'avoir donné naissance à deux chansons dans lesquelles chacun d'entre nous se retrouve un peu à travers un mot, une idée, une expression.
Notre première chanson parle d'une famille monoparentale. La seconde aborde un fait d'actualité "brûlant" : les gilets jaunes.
Nicolas nous demande ce que l'on veut dire, ce que l'on a compris des revendications. L'idée est de donner la parole aux uns et aux autres et de faire remarquer qu'ils ne s'écoutent pas beaucoup.
Dans cette chanson, plus humoristique, les vers seront courts : 5 pieds à chaque fois.
Pour la première chanson, le ton dramatique impose des phrases plus longues. C'est parti pour des alexandrins (de 12 pieds pour ceux qui auraient oublié ...) ! Nicolas suggère aussi l'alternance entre rimes féminines (qui se terminent par un "e" muet comme drôle, heure, délire) et rimes masculines (qui ne se terminent par par un "e" muet comme toi, saison) pour donner du rythme et dynamiser le texte. Il nous demande aussi de réfléchir aux rimes. Embrassées ? Croisées ? Plates ?
Nicolas est de retour ! Nous commençons par étudier ensemble les différents thèmes de société proposés lors du premier atelier : la pollution, le handicap, le réchauffement climatique, les gilets jaunes, le racisme, l'écologie, les familles monoparentales ... Nous en choisissons deux : les familles monoparentales et les gilets jaunes. Nous écrirons deux chansons : une comique et une plus sérieuse.
Nicolas nous demande ensuite de réfléchir au message que nous souhaitons transmettre et au point de vue que nous souhaitons adopter pour la première chanson.
Qu'est ce qui caractérise une famille monoparentale ? Qu'est ce qui est intéressant à dire ? Doit-on parler du quotidien, des difficultés, de la raison de l'absence du père ou de la mère ? Quels sont les inconvénients d'une famille monoparentale ? Y a t-il au contraire des avantages ?
Pour ce qui est du point de vue, lequel adopter ? Celui de l'adulte qui observe ? Celui de l'enfant ? Sur qui va t-on écrire ? Sur le père ? La mère ? Les deux ?
Nicolas nous propose de marquer la séparation en écrivant un couplet sur la mère, puis un sur le père.
Nous commençons par la mère. Nous devons l'imaginer et la décrire à travers une petite scène simple du quotidien, vue à travers les yeux de l'enfant et réfléchir à un lieu : l'appartement ? la cuisine ? au travail ? Il faut aussi créer une ambiance ... et évoquer la difficulté du quotidien par des verbes simples. Après réflexion, nous décidons que la mère est caissière dans un supermarché et qu'elle pleure ...
Aujourd'hui nous avons fait la connaissance de l'artiste qui animera les ateliers de notre projet : Nicolas Ducron. Nicolas sait tout faire ! il écrit les chansons des Fouteurs de Joie, il est compositeur, chanteur et multi instrumentiste. Il sait jouer du saxophone, de la clarinette, de l'accordéon et tout ce qui se gratte comme le ukulélé ou la guitare .... Il nous conseille d'aller regarder le site des Fouteurs de Joie et quelques clips sur Youtube pour découvrir son travail.
Il envisage de nous faire écrire deux chansons : l'une sur un thème qui nous touche, traité en mode "sérieux" et l'autre sur un sujet qui sera traité de façon plus humoristique.
Il nous propose aussi de faire jouer sur scène les élèves musiciens de la classe. Constantin a levé la main. Il joue du hautbois !
Pour finir nous commençons à réfléchir individuellement et par écrit à des thèmes de société qui nous interpellent.
Second spectacle proposé dans le cadre de notre "Ecole du spectateur" : Magic Malik : Sonances et danses du Cameroun, le 14 décembre sur la scène de l'Imprévu de Saint-Ouen l'Aumône.
" Magic Malik fait partie de ces artistes inclassables et talentueux qui apportent de la fraîcheur à l’univers du jazz, du groove et de la fusion musicale. Entouré de ses complices, il propose un voyage au Cameroun dans un train imaginaire. Le convoi s’arrête de gare en gare pour y découvrir les musiques et danses propres à un village, tout en les amenant vers un large ailleurs. Le charismatique chorégraphe et danseur Merlin Nyakam fait corps avec la musique et nous offre un trait d’union parfait entre tradition et modernité. La flûte peule des bergers nomades se mêle à la flûte occidentale, au saxophone, à la basse, aux percussions et aux voix, envoûtant l’oreille par leurs sons métissés. "
Billets d'humeur des élèves :
"Je n’ai pas trop aimé le début car il n’y avait pas le danseur mais quand il est arrivé c'est devenu plus drôle, surtout le moment où l'on a pu aller sur la scène."
"Ce spectacle m’a permis de découvrir des danses du Cameroun, même si le danseur m'a fait un peu peur. J'ai bien aimé le moment où l'on a dansé avec les mouchoirs et quand le danseur dansait avec une bouteille de verre en équilibre sur la tête. Au début j'ai trouvé la musique trop forte, mais sinon c’était un très bon spectacle."
"J'ai aimé le spectacle : c'était énergique ! Il y avait 4 musiciens et un danseur. Le danseur faisait des grimaces, dansait autour des musiciens, puis à la fin, il nous a demandé de danser sa chorégraphie. Les artistes portaient des vêtements typiques d'Afrique. Ils nous ont fait voyager du nord au sud du Cameroun."
Le point final de ce projet sera notre présence sur la scène de l'Imprévu le 24 mai lors du concert des Fouteurs de Joie. Nous interpréterons les deux chansons écrites avec Nicolas Ducron.
Mais pour le moment, nous découvrons d'autres artistes sur scène.
Le vendredi 19 octobre, nous avons assisté au spectacle Gainsbourg For Kids :
"Réadapter Serge Gainsbourg en chanson pour enfant, pari osé ? Oui, mais réussi haut la main par ce trio rusé de dépoussiéreurs de la chanson, qui après Joe Dassin, s’attaque à un autre monument français. Saviez-vous que Gainsbourg avait aussi sa part d’enfance ? Il avait le goût des mots qui sonnent et des « Shebam ! Pow ! Blop ! Wizz ! » qui explosent dans les bulles des Comic-strips. Entre « Le Poinçonneur des Lilas » et quelques pépites moins connues, le spectacle décline 18 titres d’anthologie adaptés à la mode banjo-tuba-claviers, pour un spectacle tout en finesse qui dessine le portrait de ce génie de la chanson, plus touchant que jamais. "
Billets d'humeur des élèves :
"Le décor était intéressant car on pouvait voir au fond, la façade d'une maison avec le visage de Serge Gainsbourg, et une porte fermée en fer forgé. Devant la maison il y avait des instruments de musique comme une guitare électrique, une guitare, une batterie, un cor, un ukulélé, une basse et des djembés. Trois déménageurs sont entrés sur la scène pour livrer un petit piano. Comme il n’y avait personne pour leur ouvrir la porte, ils ont raconté des histoires en chantant les chansons de Serge Gainsbourg en changeant le rythme. Le public a participé en chantant aussi et en applaudissant. J'ai aimé le spectacle car les trois personnages étaient marrants. Mon moment préféré était quand ils ont raconté l'histoire de la jambe de bois."
"Je n’ai pas trop aimé le spectacle car moi j’aime bien les musiques qui bougent, et je l’ai trouvé un peu mou. Mais il y a quand même certains moments qui m’ont plu comme le moment où ils chantent la chanson Harley Davidson."
"J’ai aimé l’ensemble du spectacle, le décor et la comédie entre les musiciens. Il y a des chansons que j’ai moins aimées que d’autres. J’ai adoré la chanson « La gadoue » "
"J’ai bien aimé le spectacle, il y avait différentes chansons qui ne se ressemblaient pas du tout. Ils étaient TROIS sur scène. Le décor était bizarre car ils ont peint la tête de Gainsbourg sur la maison. Mais quand même j'ai bien aimé quand ils ont fait une chanson sur les onomatopées sur le mur. IL Y AVAIT PLEIN d’instruments que je n'ai pas retenus. J’ai aimé quand on tapait des mains sur «Couleur café» et j’ai bien ri. Ma sœur m’avait dit que c’était bien mais ma nièce disait que c’était nul, alors je ne savais pas quoi penser. Le public tapait des mains et avec Thomas et deux autres amis, on a jeté pas très loin un papier. Bref, j’ai adoré ce spectacle."
Aujourd'hui nous avons reçu la visite d'Alexandra Oseï, du centre culturel l'Imprévu, notre partenaire culturel.
Alexandra nous a présenté les ateliers du projet Muzik'art ainsi que les spectacles auxquels nous allons assister cette année. La pratique du spectateur tient une place importante dans notre projet. Il s'agit de partir à la découverte des artistes sur scène, de découvrir leur univers musical tout en aiguisant notre curiosité ...
Alexandra nous a tout d'abord présenté le spectacle Gainsbourg for kids, qui propose de faire découvrir aux plus jeunes un artiste de génie, amoureux des mots, spectacle que nous verrons à l'Imprévu le vendredi 19 octobre. Puis dans un genre très différent, nous avons découvert le second spectacle auquel nous assisterons, le 14 décembre, toujours sur la scène de l'Imprévu et dans le cadre du festival jazz au fil de l'Oise : Magic Malik, Sonances et danses du Cameroun, dans le cadre d'un programme transculturel qui marie les flûtes européennes et peules au groove de la basse électrique et des percussions.
Pour finir, nous avons découvert le groupe avec qui nous allons travailler cette année : LES FOUTEURS DE JOIE. Nous assisterons à leur concert le 24 mai et monterons sur scène avec eux pour présenter au public les chansons écrites pendant l'année.
C'est Nicolas Ducron, qui animera nos ateliers au collège de Janvier à Mai. Nous sommes très impatients de le rencontrer !
Les Fouteurs de joie c'est plus de quinze ans d’amitié et de connivence, 2 albums, un DVD documentaire et 800 concerts. De la rue de leurs débuts, ils ont gardé une énergie live et une grande proximité avec le public. Pas de câble, pas d’ampli sur le plateau, juste quelques micros, 5 musiciens multi-instrumentistes, chanteurs comédiens et une douzaine d’instruments. Sous de faux airs sérieux, ils évoquent tour à tour le travail, l’écologie, les histoires de cœur ou les aléas de la vie. Ovnis du spectacle musical français, ils allient chansons, théâtre et mise en scène burlesque pour nous interroger sur la société avec tendresse et acidité. De leur univers faussement naïf, poétique et drôle naît une expérience de la joie contagieuse à partager en live. De la chanson à voir, autant qu’à entendre !
Le projet Muzik'art est le fruit d'un riche partenariat avec le centre culturel l'Imprévu de Saint-Ouen l'Aumône depuis de nombreuses années.
Les enseignants de la classe, Mme Benkara (professeure de français), M. Castro (professeur d'Education musicale) et Mme Perrot (professeure documentaliste) ont donc répondu avec enthousiasme à la proposition d'action culturelle avec le groupe Les Fouteurs de Joie et se sont lancés dans l'aventure pour la 5 ème année consécutive, avec une classe de 6ème cette année.
Pensé comme un espace de création et de pratique artistique dans le cadre d’ateliers d’écriture (12 h) et de chant (8 h), l'objectif du projet Muzik'art est de faire découvrir aux élèves le processus de création artistique dans sa globalité. Le point final de ce projet aura lieu sur scène lors du concert de clôture de saison du centre culturel l'Imprévu le 24 mai 2019. Les élèves interpréteront en live les deux chansons écrites et mises en voix avec Nicolas Ducron pendant les ateliers.
En parallèle, dans un souci d'ouverture culturelle et de sensibilisation aux différents langages du spectacle vivant, nos artistes en herbe assisteront à des spectacles en soirée.