Témoignage de Jacques Klajnberg

Jaques Klajnberg est né en 1928 en Pologne, à l'âge de 3 ans, sa famille part s'installer en France à Paris dans le 20e arrondissement à cause de leur pauvreté mais aussi de l’antisémitisme.

Petit à petit en Allemagne, la dictature nazie s'installe et peu après s'en suit l'invasion de la France. C'est en 1940, Jacques a alors 11 ans. Lui et sa famille subissent de plein fouet les lois nazies et celles du régime de Vichy leur interdisant notamment de posséder une radio ou encore un vélo, mais aussi d'exercer beaucoup de métiers. En mai 1942, l’étoile jaune est imposée mais cela n'a que peu d’influence, ses amis ne s'en préoccupent pas et ne lui en tiennent pas rigueur.


En juillet 1942, les choses vont s’accélérer, beaucoup prétendent qu'il va y avoir une rafle et Jacques et son père, Henri, décident de partir se réfugier à Ozoir-la-Ferriere, en Seine-et-Marne mais sa mère doit rester car c'est le jour où elle peut aller voir Marcel, le petit frère de Jaques, qui est trisomique. Ils se font alors raflé dans ce qu'on a appelé "la rafle du Vel d'Hiv". Jaques et Henri ne les ont plus jamais revus.
De leur coté, ils se retrouvent avec une quinzaine d'autres personnes juives dans une maison de 4m².
Un an plus tard, en septembre, le père de Jaques se fait dénoncer. Il va être emprisonné provisoirement dans un fort nazi non loin, heureusement l'officier en place va être remplacé par un autrichien qui va le libérer. c'est extrêmement rare qu'un officier nazi libère un prisonier et Henri a eu une chance inouïe.
 
Jaques et Henri ont par la suite été recueillis par un homme qui les a cachés eux ainsi qu'une femme et sa fille, ils ne pouvaient sortir que la nuit pour se nourrir à l'aide de fruits ou de champignons. Ils restèrent cachés une longue période durant laquelle Jacques va devenir résistant et effectuer de petites actions. Les Américains ont libéré Ozoir et les résistants les ont aidé, c'est ainsi que Jacques va alors monter sur un char americain et rentrer comme un héros en libérant la ville.
 
Maintenant Jacques a 88 ans et nous lègue son histoire incroyable et c'est un très grand acte de courage que de nous faire revivre son passé.

Commentaires

1. Le 21 mars 2016, 19:51 par Alexandre PARIS

Un récit fidèle au témoignage entendu au Mémorial de la Shoah.