Jacques Klajnberg

Jacques Klajnberg est né le 2 mars 1928 à Lodz en Pologne, de Hersch Klajnberg et Szewa Fogel. Il vient s'installer avec ses parents et son petit frère atteint de trisomie, Marcel, en France en 1931 (à l'âge de 3 ans) fuyant ainsi la crise économique en Pologne.

Il commence sa scolarité dans l'école de la rue Tlemcen ;  malheureusement celui-ci rate ses études à cause de sa mauvaise audition. Malgré tout, il arrive à s'en sortir grâce à la lecture : il avait en sa possession quelques centaines de livres à l'âge de 14 ans.

En 1933, Hitler arrive au pouvoir en Allemagne, s'ensuit la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre contre celle-ci en 1939 suite à l'invasion de la Pologne. La France est occupée et, en 1942, le port de l’étoile devient obligatoire en France. Jacques a alors peur du jugement de ses amis, heureusement cette étoile ne changera rien pour eux. Quand Jacques a reçu l’étoile, il n'a ressenti ni honte ni fierté.

Mais alors que tout allait pour le mieux pour sa famille, la rumeur d'une rafle commence à se répandre. Hersch, son père propose à la famille d'aller se réfugier à Ozoir-la-Ferrière où celui-ci a construit une petite maison. Mais sa mère refusa car celle-ci voulait rester pour voir son fils Marcel qui était interné à Sainte-Geneviève-des-Bois. Suite à ça, elle est arrêtée lors de la " rafle du Vel' d'Hiv " et son frère, laissé à l'abandon, sans soin ni nourriture, meurt.

C'est ainsi qu'il se retrouve avec son père dans la petite maison d’Ozoir-la-Ferrière mais une quinzaine de connaissances d'Hersch demande à être hébergée. Les plus forts doivent dormir dehors. Mais malgré quelques mètres carrés partagés, chacun doit se débrouiller pour se nourrir, ce qui est difficile puisqu'il fallait se procurer des cartes que les Juifs ne pouvaient avoir.

Alors ils allaient demander à des marchands, fermiers, etc..., la nuit tombée. Mais une jeune fille dénonça alors les Juifs. Son père se fit embarquer mais celui-ci supplia Jacques de ne faire aucun bruit, il fut alors épargné. Pourtant, Jacques courut en pleurant après son père, il remarqua les visages et regards inexpressifs des personnes de la petite ville. Il se réfugia chez un coiffeur qui l'hébergea sans le juger. Quelques temps après, son père sera libéré par un agent autrichien mais les quinze autres personnes ont toutes étés déportées.


En septembre 1943, une rafle fut organisée à Ozoir-la-Ferrière, c'est une dame et une jeune fille qui ont réussi à y échapper qui sont allées prévenir Jacques et son père pour qu'ils aient le temps de partir se réfugier dans la forêt.

Leur seul refuge était un abri de jardin appartenant à un homme qui ne pouvait pas les loger chez lui. Cette épreuve sera très dure car la faim, l'ennui seront de plus en plus pressants et les jours seront de plus en plus longs. C'est ce même homme qui proposa à Jacques de rentrer dans la Résistance.

A ses 16ans, Jacques participa à la Résistance à Ozoir-la-Ferrière même si il ne faisait pas de grandes opérations. Mais un jour, à l'approche des Alliés, les résistants décidèrent de reprendre leur ville. l'homme qui les avait hébergé vint alors chercher Jacques mais son père refusa qu'il soit embarqué en courant le risque qu'il lui arrive malheur. Mais Jacques voulait a tout pris libérer la ville alors il se rendit immédiatement à la réunion des résistants.

Les résistants se sont donc battus  contre les Allemands qui savaient pertinemment que, quoiqu'ils fassent, les Américains allaient arriver. C'est alors qu'une horde de tanks est apparue, et Jacques a pu rentrer à Ozoir-la-Ferrière sur l'un deux.

 

Commentaires

1. Le 21 mars 2016, 19:53 par Alexandre PARIS

Un récit fidèle en tous points au témoignage transmis par M. Klajnberg.