1 : AVISSE André (Crespières)

 
   André Avisse naquit le 20 juin 1895 dans la commune de Beynes en Seine-et-Oise (aujourd'hui les Yvelines, 78). Il était le fils d'Eugène Avisse né en 1857, charreteur de profession et de Paule Gauthier, couturière de profession. Il était fils unique et travaillait en tant que journalier agricole. Il avait un visage ovale, des cheveux châtain clair, des yeux gris orangés, un front de taille moyenne, un nez rectiligne et mesurait 1m 65cm. Il avait un niveau d'éducation générale de 3, il possédait donc un bon degré d'instruction, il n'a jamais eu d'épouse ni d'enfants. Sur le recensement de 1911, il habitait à côté de ses parents dans la rue Galon (qui n'existe plus aujourd'hui) au numéro 134 dans la petite commune de Beynes.
 
   Recruté dans l'armée le 19 décembre 1914 à Versailles (78), il est incorporé au 131e régiment d'infanterie le jour même. Immatriculé 1080 au Recrutement, 8349 au Corps en tant que soldat de 2nd classe lorsqu'il arriva au régiment. Combattant dans la forêt d'Argonne, il vécut un calvaire sous les bombardements allemands, les tirs d'obus et autres atrocités.
 
   Avisse André est mort le 13 juillet 1915 tué par l'ennemi dans la forêt d'Argonne (chevauchant la Marne) lors d'une attaque des Allemands avec de l'artillerie lourde, des liquides enflammés, et des bombes asphyxiantes. L'artillerie française riposte et fait reculer les Allemands. Plus tard dans la journée l'attaque française est lancée mais se fait arrêter par les mitrailleuses allemandes. Il y a eu beaucoup de morts dont Avisse André à l'âge de 20 ans. Il figure sur les monuments aux Morts de Crespières, Beynes et de Chavenay, la date de sa transcription est le 15 janvier 1916. Il a eu comme décoration la mention Mort pour la France. Nous n'avons pu avoir d'informations sur son inhumation.
 
   Extrait du journal de marche du 131ème R.I. le 13 et le 14 juillet 1915 (date de mort d'Avisse André): "On prévoit une attaque et des ordres sont donnés pour y parer le 131ème régiment d'infanterie est fractionné et porté [...] Les Allemands arrosent d'obus de gros calibres, les ravins et les crêtes et son tir se précise. Ils ont réussi à passer à la Courdine mais sont arrêtés devant les ouvrages 12a, 12b, 12c par les défenseurs. Les éléments de renfort du 131ème RI gravissent les crêtes de la  Fille-l'iorde les pentes Sud du plateau de Bolande, et sont engagées successivement. Les tentatives d'avances sont empéchées par le feu très nourri de l'adversaire. L'artillerie francaise répond énergiquement au feu des pièces ennemies: son action est très efficace et prépare le terrain pour une contre-attaque. Elle se produit vers 17h30 quand la préparation par l'artillerie est jugée suffisante. Malgré un terrain des plus difficile, des souffrances très grandes provoquées par les gaz délétères et de très sérieuses pertes, les fantassins s'élancent à l'assaut du plateau d'où l'ennemi est chassé et le rejettent vers le ravin des Lieurissons. Notre progression est arrêtée par le tir de mitrailleuses qui nous prennent d'enfilade. Nous nous installons sur les pentes du plateau."
 
Document réalisé par : Erwin Thomas-Beaulieu, Victor BILLET et Antoine KIM, classe de 3-2 2020
 
 
Sources : (Il est recommandé de faire un clique droit sur le lien puis "Ouvrir le lien dans un nouvel onglet")
Acte de Décès, lien : La demande a été relancée plusieurs fois et la mairie traite toujours le sujet.
Recensement de 1911,  : https://archives.yvelines.fr/ark:/36937/s0053d7a239e4ec4/53d7a23a128de (page 16, numéro d'individu 442)
Journal de marche du jour du decès (131e régiment le 13 juillet 1915, date de mort d'André AVISSE) : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052788a121858f/52788a124ec82