Depuis que nous avons semé des céréales anciennes dans le grand jardin pédagogique installé au pied du château , les agents du lycée m'ont indiqué avoir observé les corneilles en train de fouiller les plates bandes et je me suis donc rendue sur place pour voir ça de plus près : non seulement j'ai pu constater que la terre avait, par endroits, été grattée, mais j'ai aussi pu apercevoir quelques oiseaux qui se sont envolés à mon arrivée.
J'ai donc signalé le problème à notre intervenant sur ce projet, M. Guenais, qui a proposé de venir constater les dégâts et réfléchir à une solution possible pour éviter que l'ensemble de nos semis ne finisse dans l'estomac des oiseaux du parc.
Verdict : D'après lui la situation n'est pas très inquiétante, les trous constatés dans les parcelles sont petits et peu nombreux et cela reflète le prélèvement naturel qui a lieu aussi en plein champ au moment des semis de céréales; puisque nous voulons faire travailler nos élèves sur les conditions "normales" de culture des céréales, cela permet de les confronter à une des réalités du monde agricole, c'est donc l'occasion d'avoir une réflexion pédagogique autour de cette question.
Cependant, afin d'éviter que les oiseaux ne prélèvent trop de graines avant que celles ci aient commencé à lever, il a proposé d'installer des graines de nigelles sur les bords de nos parcelles. Plusieurs avantages : les bordures de nos parcelles seront joliment fleuries, les graines vont jouer le rôle de distracteur, leur abondance devrait en effet attirer les oiseaux vers elles plutôt que vers nos semis clairsemés et cela permet d'enrichir la biodiversité du site et attirera les insectes vers nos parcelles au moment de la floraison (et puis le jardin est à proximité de nos futures ruches donc... tout est cohérent!)
Merci à M. Guenais pour sa réactivité et son aide dans ce projet.
Pour les curieux, voici à quoi ressemble la nigelle une fois qu'elle a fleuri (source de la photo ; promessedefleurs.com)