"Un mal qui répand la terreur,
Mal que le ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la Guerre. "
Il n'y a qu'un seul moyen de soulager le céleste courroux, que le plus coupable se sacrifie. Aussi les animaux doivent confesser leur crimes afin de se faire juger mais attention, ce tribunal improvisé est tout sauf juste car,
"Selon que vous serez puissant ou misérable,
les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."
Vite, à la demande de notre enseignante, Mme Marchand, les plaidoiries du misérable Âne, plus convaincantes les unes que les autres, pleuvent à flot pour déjouer les harangues enflammées du loup (que nous devions également écrire car Monsieur de la Fontaine avait semble-t-il autre chose à faire),
"Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse."