G1 ticket pour Eolia

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12/06/2020

"Bacon c'est pas de l'art,c'est du lard."

Bacon c'est pas de l'art, c'est du lard



C'est sur cette blague, de Mme.Lesaffre, que le voyage vers Eolia des 1G1 débute. Premier arrêt : Musée Beaubourg, exposition Bacon.

Nous arrivons dans le 4ème arrondissement de Paris au centre George Pompidou. Un bâtiment décoré de tuyaux dans un but esthétique douteux pour certain.e.s nous accueille. L'hiver et le froid qui l'accompagne ne manquent pas à l'appel. 

Après de multiples énonciations du programme de la journée, répétés aux élèves distraits, la visite commence.

Francis Bacon est un artiste peintre irlandais né en o
ctobre 1909 à Dublin et décédé à Madrid à l’âge de 83 ans. Il a fait partie de plusieurs mouvements artistiques dont l’expressionnisme et le surréalisme. Il est reconnu pour ses triptyques, des tableaux en trois parties, dont l’un fait partie des plus chers au monde. 

 

C'est dans une atmosphère calme et hétérogène, entre connaisseurs commentant la technique du peintre et personnes lambda, que j’entre dans l’exposition. Je me demandais bien ce que les personnes qui fixaient ce tableau pensaient : voyaient-ils ce que je ne comprenais pas ? Etaient-ils submergés par leurs sentiments ? Ou bien avaient-ils  juste mal aux pieds ?
 

J'étais perdue. C'est avec beaucoup de malaise que j'observai les peintures. C'était spécial : cru, gore et sanglant. De ces spectacles dont on veut s’écarter sans pouvoir le faire. Les professeures nous avaient préparés à cette visite, nous faisant découvrir  ses sources d'inspirations : la trilogie tragique d'Eschyle et l'Orestie. Pour mieux comprendre ce que nous allions rencontrer.

 

De ce que j'ai compris des directives des professeures, il faut regarder la peinture et ne pas chercher à trop comprendre. Je ne trouve pas trop de sens à cet art. Il est là pour provoquer des émotions, il faut juste regarder et s'asseoir si l'on a mal aux pieds. Laisser les sentiments et ce que l'on voit nous envahir et s'ouvrir. Du moins, c'est ce que Mme.Marchand m'a dit... Ce n'est pas un exercice facile pour tout le monde. Parfois cela ne marche pas et on ressent la perte de dix minutes de sa vie à fixer une peinture pour rien.

Et parfois ça marche et une vague de sentiments nous emporte.

C'est cela l'art.

Ce peintre a un style dérangeant, inconfortable dans sa vision et ça la cruauté face à ce qu'il représente, ici sans artifice.

 

On peut voir sur  leTriptyque inspiré de l'Orestie d'Eschyle , une forme ressemblant à un homme sortir d’une porte et une forme rentrer par une autre. Au centre, une forme se tenait sur un tabouret devant un fond rouge, c’était une Erinye à laquelle le personnage ne pouvait pas échapper. D’après Mme.Marchand cela représente une fuite impossible.

Parfois il faut demander de l'aide au professeur pour nous expliquer ce qu'il se passe. Et parfois on trouve son propre sens à ce que l'on voit.

Cette visite à été visuelle mais aussi auditive. Un peu partout dans la galerie, on trouvait des petites salles des couleurs sobres et sombres, où l'on pouvait entendre la lecture d'extraits de livre que Bacon possédait et qui ont marqué son art.

D'après lui, Bacon cherchait à représenter les mots qu'il lisait, à mettre des images sur des sentiments ressentis lors de ses lectures.
De nombreux tableaux n'ont pas résonné en moi.

 

Comme Water from Running Tap, 1982 ,représentant sur un ton marron un robinet déversant de l’eau. Et cette eau d’échappant du lavabo complètement flou et semblant s’étendre sur tout les côtés. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Et pour être honnête, je commençais à avoir mal aux pieds.

À la fin de l'exposition, un documentaire était projeté. A propos de son art, de sa vie, de lui. Ce qu'il m'a le plus marqué est sa vision de la vie.


Ma passion pour la vie est tellement forte que la mort en devient aiguë.


Pour les curieux le livre de l’exposition est disponible au CDI ! 

 

 

02/04/2019

La première L/ES à la croisée des regards. Un texte de Mme Marchand.

Chapitre 3 : Regards croisés de nos aventuriers

Le 8 janvier 2019, équipés de sacs à dos, piolets et appareils photos, ils s’élancent à l’assaut de la butte Montmartre. Par petits groupes, ils ont plusieurs missions à accomplir : récolter des indices et des images, trouver des réponses pour découvrir l’histoire et les secrets des artistes qui hantent la Butte, préparer un documentaire afin de partager leurs regards sur ce territoire où une surprise jaillit à chaque détour : des fleurs de peinture poussées dans les façades des maisons, des « je t’aime » polyglottes éclos sur un mur, un homme étrange avalé par les pierres…

Après le bivouac au sommet du Tertre, c’est un monde encore plus étrange qui les attend, un monde où des montres molles dégoulinent d’arbres morts jaillissant d’une tombe, où Alice lance sa corde à sauter avec des mains bouquets de roses, où un diable moustachu s’anamorphose.

Leurs regards croisent enfin celui de Dalí qui les embarque pour une croisière surréaliste, dont le vaisseau est leur inconscient révélé, et les étranges îlots des symboles complexes de peur et de beauté. Anabelle, pilote et guide aguerri, leur évite les écueils de l’Incompréhension et du Rejet, aiguise leurs regards, leur ouvre la route dans des forêts peuplées d’animaux extravagants, licornes gracieuses, éléphants-obélisques, homard-téléphone, humains à corps-tiroirs.

En quittant cet univers fantasque pour rejoindre la jungle parisienne, leur rétine garde l’empreinte de l’œil de Dalí qui transformera à jamais leur vision du monde ordinaire.

La première L/ES à la croisée des regards. Un texte de Mme Marchand.

Chapitre 2 : Regards croisés sur un artiste

         Par un petit matin froid de novembre, les aventuriers de la 1ère L/ES ont repris leur sac à dos, direction le Grand Palais, pour y croiser le regard que le peintre Miro a posé sur son monde et son époque.

         Accompagnés par des guides dans la jungle de cette œuvre immense et difficile d’accès, ils ont vécu une expérience exotique et dépaysante. D’étape en étape, l’aventure les a conduits d’une nature morte aux influences cubistes et à l’étrange perspective, aux formes torturées d’un nu anatomique et fort peu académique, en passant par le foisonnement faussement naïf de la ferme idéale du peintre où, déjà, les échelles entrainaient vers le ciel. En s’enfonçant plus avant, ils se sont immergés dans des paysages épurés où fourmillaient des taches colorées en forme d’étoiles, d’yeux qui les observaient, de chiens hurlant à la lune, d’oiseaux en plein vol.

         Puis ils ont partagé le poids sombre de l’Histoire et le feu de la Guerre Civile Espagnole. D’étranges animaux sculptés les ont invités à la caresse du regard.

         Enfin, ils ont atteint un monde d’un bleu pur, où des planètes noires s’alignaient enfin pour les dissoudre dans une paix retrouvée.

         Sans le regard du guide, nul doute qu’il se seraient perdus, engloutis dans un univers riche et étrange, d’où ils sont revenus les yeux et l’esprit plein de symboles, comme s’ils avaient dans l’imaginaire de Miro fait un rêve éveillé, désormais présent dans leur propre imaginaire.

21/03/2019

La première L/ES à la croisée des regards. Un texte de Mme Marchand.

  Chapitre 1 : Regards croisés sur le monde

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05/12/2017

De l'ordinaire à l'extraordinaire : journal d'une sortie.

 

Jeudi 30 novembre 2017 :

 

 8h30: la première L monte dans le car, direction Paris, plus exactement Montmartre, la colline des artistes toute bruissante de souvenirs.

              Extraordinaire !

9h30 : le car est bloqué dans les embouteillages, il est arrivé à …Elancourt.

               Ordinaire !

 10h30 : arrivés au pied de Montmartre, les élèves commencent l’ascension jusqu’au métro Abbesses.           Pendant que les professeurs distribuent le questionnaire destiné à attiser leur curiosité et affuter leurs regards, il se met à neiger.

                Extraordinaire !

12h30 : Pendant 2 heures, c’est la collecte d’informations, en Français, en Anglais, en Espagnol. Pas une rue, pas une plaque, pas une curiosité architecturale ou artistique ne leur échappe. Ils arrivent au pied du Sacré Cœur où les chanteurs des rues exposent leur talent. Ils sont gelés mais sous le charme.

                 Ordinaire et extraordinaire !

13h : Après avoir contourné la Place du Tertre et ses peintres ( moins nombreux qu’en été !), ils arrivent au musée Dali où ils sont accueillis par Annabelle, leur guide pour l’après-midi.

                 Ordinaire ? Extraordinaire ?

 13h10 : Les élèves se lancent dans la création surréaliste. C’est un tourbillon de cadavres exquis que leur propose Annabelle, pour rendre extraordinaires les objets les plus ordinaires. Et le résultat est…extraordinaire.

                  De l’ordinaire à l’extraordinaire !

13h30 : Après la frénésie créatrice, il est temps de découvrir l’œuvre de Dali. La guide raconte comment un petit garçon ordinaire est devenu un artiste qui cultive l’extraordinaire, avant de commencer le voyage initiatique parmi les tableaux ou sculptures qui révèlent la mise en scène des angoisses du créateur, la mort, le temps, l’amour…thèmes bien ordinaires, mais traités d’une façon si extraordinaire.

                 De l’ordinaire à l’extraordinaire !

14h20 : Retour à la création pour les élèves qui sont invités, à l’instar de Dali, à passer de l’autre côté du miroir et à réaliser une anamorphose à partir des objets quotidiens qui ont inspiré les cadavres exquis. Les formes et les couleurs se forment, se déforment et reprennent forme dans le miroir.

                 Extraordinaire !

15h20 : Il faut quitter le musée, Annabelle, les moustaches de Dali et sa puissance créatrice : le car attend boulevard Rochechouart, il faut rentrer à Maurepas…

                  Ordinaire !

 

Petit sondage dans le car : les élèves, enthousiastes, sont ravis de leur journée :

EXTRAORDINAIRE !