La journée internationale de la femme est célébrée tous les 8 mars. Cette journée veut lutter contre les inégalités des femmes par rapport aux hommes. Ce n'est qu'en 1977 que les Nations Unies officialisent la journée. Cela ne voudrait-il pas dire que toutes les autres journées sont celles des hommes?
Geneviève De Gaulle
Geneviève de Gaulle, née le 25 octobre 1920, morte le 14 février 2002, est la nièce de Charles De Gaulle.
Elle est étudiante à la faculté d'histoire de Rennes en juin 1940 quand elle rentre en résistance. Elle commence ses premiers actes en déchirant des affiches allemandes, en fabriquant des croix de Lorraine ou en arrachant du pont de la Vilaine un fanion nazi qu'elle rapporte chez elle comme trophée. Avec ses amis, elle imprime et diffuse des tracts contre les nazis et le Régime de Vichy ( régime politique dirigé par le maréchal Philippe Pétain).
Geneviève de Gaulle est hébergée chez sa tante, Madeleine de Gaulle, en 1941 à l'université de la Sorbonne. En 1943 elle rejoint le réseau de la France. Elle écrit deux articles dans le journal clandestin du Groupe du Musée de l'Homme à propos de son oncle le Général de Gaulle qu'elle signe sous le nom de Gallia. Dans ce groupe elle multiplie les actions de renseignement et d'informations. Elle est arrêtée le 20 juillet 1943 par Pierre Bonny (agent de la Milice) dans une librairie de la Rue Bonaparte suite à une trahison. Au moment où Geneviève de Gaulle est arrêtée, elle a sur elle de faux papiers, elle va immédiatement révéler sa vraie identité aux agents de la Milice. Elle sera tout d'abord emprisonnée à Fresnes, puis envoyée au camp de Royallieu avant d'être déportée au camp de concentration de Ravensbrück le 2 février 1944. Elle se lie d’amitié avec quatre autres résistantes dont Germaine Tillon. En octobre 1944, elle est mise à l'isolement au baraquement du camp, décision prise par Himmler (bras droit d’Hitler) afin de la garder en vie pour l'utiliser comme monnaie d'échange, à l'époque où Charles De Gaulle gouverne la France libre. Elle n'en sortira qu'en avril 1945 (le 25) lors de la libération du camp par l'Armée Rouge. Elle écrit cinquante années après sa libération La traversée de la nuit, publié le 1er janvier 1998, qui évoque sa vie à Ravensbrück, l'entraide des détenues et les circonstances de sa sortie, et des articles sur la condition de vie des enfants dans le camp.
Elle est panthéonisée le 27 mai 2015, mais sa famille refusant qu'elle soit séparée de son mari, son cercueil n'est constitué que de la terre issue de son cimetière.
