L'effondrement
des ressources marines:
les poissons en danger !
Le poisson est un aliment essentiel pour la population mondiale. Pourtant, une étude du journal "Sciences" datant du 03 novembre 2006 affirme que d'ici 2048, les poissons en milieu marin auront disparu .
Quels sont les coupables ?
Une technique de pêche fait des ravages :le chalutage.
En plus de détruire les fonds marins, d' énormes filets attrapent dauphins, requins ou poissons trop petits qui sont le plus souvent rejetés à la mer en mauvais état ou déjà morts. En France, 70 % des bateaux utilisent cette pêche. Pourtant, à ce jour, aucune décision n'a été prise par le Parlement européen afin d'enrayer le problème du chalutage en eau profonde malgré les alertes de nombreuses ONG.La pêche illégale fait aussi des ravages :20 % du poisson commercialisé dans le monde est pêché de façon illégale et 1 % seulement des mers du globe bénéficie d’une protection permanente. Elle a un impact négatif et important sur les milieux naturels et les populations de poisson. Elle enlève également des ressources financières aux professionnels de la mer qui font leur travail dans le respect des règles.
Quelles sont les conséquences de la surpêche ?
De nombreuses espèces de poissons sont en voie d'extinction. Chaque espèce qui disparaît crée un affaiblissement de l’écosystème global parce qu’elle perturbe la chaîne alimentaire et l’équilibre biologique de l’océan. A ce jour, un tiers des espèces marines sont déjà épuisées.
L’un des exemples les plus connus est celui de l’effondrement de la population de morue (autrement appelé cabillaud) au large de Terre Neuve, à l’Est du Canada. Dans cette région, ce célèbre poisson était à la base de l’économie mais aussi de la culture et de la façon de vivre des habitants. Malheureusement, les bancs de morue ont quasiment disparu à force d'avoir été trop pêchés. En 1992, les autorités ont interdit de poursuivre le prélèvement de cette espèce. Mais malgré cela, les stocks de poissons ne se sont jamais reconstitués. Des hommes, des femmes, des familles ont ainsi été privés des ressources qui leur permettaient de subsister au quotidien.
De plus, la pêche est essentielle pour la sécurité alimentaire de millions d’hommes et de femmes sur notre planète. D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), les produits de la mer représentent la principale source de protéines pour 17 % de la population mondiale. Ce chiffre peut atteindre 25 % dans les pays à faibles revenus, qui n’arrivent pas à produire assez d’aliments pour couvrir leurs besoins.
Quelles sont les solutions ?
Rien est encore perdu ! Dans les zones protégées déjà existantes (où la pêche a été interdite ou contrôlée), on a pu constater le retour de la biodiversité. Face à cet effet positif, la communauté internationale a décidé de multiplier par 10 la surface des zones marines et côtières protégées d’ici 2020. Malgré cette avancée, cela représentera seulement 10 % du territoire océanique !
Aussi, parmi les mesures dont on entend le plus souvent parler, figurent les quotas de pêche, notamment au niveau européen. Ils déterminent les quantités de poisson que les travailleurs de la mer peuvent prélever selon les espèces et les zones géographiques où elles sont capturées, ainsi que l’arrêt de leur pêche pendant plusieurs semaines dans l’année. L’objectif est d’assurer leur renouvellement tout en permettant aux pêcheurs de continuer à travailler sur le long terme.
De plus, en France, certains professionnels de la mer utilisent en grande majorité des embarcations qui n’ont plus rien à voir avec les grands bateaux-usines qui pillent les océans ou encore utilisent des filets qui permettent de réaliser une pêche sélective. Par exemple en Guyane, les pêcheurs de crevettes sont munis d’une grille de fer qui permet aux tortues et aux gros poissons de s’échapper lorsqu’ils sont pris dans les mailles du filet. Ainsi, ces espèces ne meurent plus accidentellement dans les chaluts, elles sont donc bien mieux préservées qu’avec les anciens équipements.
Enfin, notre rôle en tant que consommateur est capital. Voici quelques exemples de comportement à adopter afin de préserver les ressources marines :
- acheter des poissons dont les stocks ne sont pas menacés en lisant bien la provenance qui doit être marquée sur toute étiquette. Exemple de poissons non menacés :
- acheter des produits de la mer pêchés en France. En plus de soutenir les pêcheurs locaux, cela contribue à la production de produits labellisés et surtout réglementés par les lois françaises et européennes.
- ne plus consommer de poisson pêché en dehors des périodes de reproduction.