Est-il
trop tard pour sauver
les îles Kiribati de la montée des eaux ?
par Emma Puget et Caroline Hemmings (classe de 3ème A)
Depuis des années, la montée des eaux liée au réchauffement climatique cause de nombreux dégâts. Les îles Kiribati subissent ce phénomène et essaient de lutter. Mais comment peut-on vivre en attendant la disparition programmée de son pays ?
I-Kiribati reconstruisant leur digue
Les Kiribati, cet ensemble de 3 groupes d’archipels situé dans l’océan Pacifique, est très fortement menacé par la montée des eaux. Ce phénomène est très inquiétant, notamment pour les scientifiques. En effet, l’émission des gaz à effet de serre affaiblit la couche d’ozone qui n’est alors plus aussi imperméable aux rayons ultraviolets qu’elle ne le devrait. Ce laissez passer réchauffe la température de la Terre, plus particulièrement aux pôles. Les glaciers fondent, élevant le niveau des mers. Les scientifiques prévoient une montée des eaux d’environ 50 cm à 1 m au niveau des îles Kiribati d’ici la fin du siècle. Mais cette montée des eaux n’est pas sans conséquences…
La situation des Kiribati
Aux Kiribati, les côtes sont rongées par l'érosion et les terres sont submergées par l’eau. Malgré les digues construites, très rares sont celles qui résistent à la pression de l’océan. Dans les villages inondés, des maisons ont été emportées, et ceux qui ont encore un logement sont obligés de faire de grands détours pour ne pas nager d’un bout à l’autre de leur village.
Ainsi, une grande partie des terres cultivées dans les Kiribati devient inexploitable. Les récoltes sont de moins en moins abondantes, de par le déclin de terres cultivables mais aussi la salinité du sol. Aux difficultés d’hébergement s’ajoute le manque croissant de nourriture.
Le président cherche des solutions
et les habitants fuient leur pays
Le président des Kiribati, Anote Tong, a acheté en avril 2014 environ 20km² de terres aux îles Fidji. Cette acquisition permettrait en cas de scénario catastrophe, comme un raz-de-marée ou la submersion totale des Kiribati, d’accueillir ses habitants. Les deux mille hectares concernés, situés à 2 000km des Kiribati, sont un véritable soulagement pour les I-Kiribati qui se savent désormais un lieu de refuge.
Mais contrairement à la satisfaction collective, Ioane Teitoa, trente-sept ans, a préféré demander asile à la Nouvelle-Zélande. Ce père de famille originaire des Kiribati a voulu, suite à la dégradation de son lieu de vie, quitter son île. Sa démarche aurait pu faire de lui le premier « réfugié climatique » au monde. Sauf que ce statut n’existe pas aux yeux de la loi internationale. Pour Ioane Teitoa mais aussi pour toutes les personnes victimes de leur environnement dans le monde, accéder à de meilleures conditions de vie dans d’autres pays est compliqué. Il faut souvent être dans l’attente d’une situation irrévocable.
La situation des Kiribati est actuellement très peu réversible, pour éviter que d’autres îles subissent le même sort, chacun peut faire des efforts au quotidien pour limiter sa production de dioxyde carbone.