17 juin 2015

avortement

L’avortement, pas seulement la fin d’une vie...

par deux élèves de 3ème A


L’avortement est un acte médical impliquant aujourd’hui peu de risque sur la santé de la femme. Néanmoins, cet acte ne doit pas être considéré comme un acte anodin, il ne faut pas sous estimer les conséquences psychologiques qui peuvent affecter certaines femmes.

 

     Depuis 30 ans, 220 000 avortements ont lieu chaque année en France. L’avortement est un acte libre et légal depuis la loi Veil de 1975.

 

  On a tendance à oublier les conséquences psychologiques touchant beaucoup de femmes ayant eu recours à l’avortement. Suivant la force mentale de ces femmes, leurs réactions sont différentes : certaines voient cet acte comme un simple arrangement, d’autres culpabilisent toute leur vie. Pour les cas les plus graves, le suicide leurs semble être la seule issue.

 

Des réactions très différentes

 

     Est-il normal que les réactions entre toutes les femmes soient aussi différentes ?

 

     Nous avons décidé de dresser le portrait de trois de ces femmes afin de répondre à cette question.

 

- Stéphanie, 25 ans, a eu recours à l’avortement à l’âge de 21 ans alors que son compagnon l’avait quittée. Se sentant incapable d’élever cet enfant seule elle a décidé d’avorter. Pour elle, cet acte était « la seule solution » dans sa situation. Elle estime que l’avortement est un droit pour la femme et qu’il n’y a aucune raison de se sentir coupable ou d’avoir honte, surtout que d’après elle « ce n’est pas encore un homme à ce stade la de la grossesse ».

 

- Marine, 36 ans, fait partie de la majorité des femmes : son avortement était, pour elle aussi, une obligation. A 25 ans, elle apprend que l’enfant qu’elle porte est atteint de la trisomie 21, elle décide donc d’avorter. Elle se sent, depuis bientôt dix ans, coupable de la mort de cet enfant mais en aucun cas ne regrette ce choix car elle ne se sentait pas capable de l’élever. Elle explique qu’elle pense souvent «  à ce qu’aurait été la vie avec lui (l’enfant) ».

 

- Vanessa, 18 ans, a été contrainte d’avorter il y a deux ans dû à son jeune âge. Sa jeunesse et sa fragilité ont failli lui couter la vie. Trois semaines après l’opération, prise de regrets et suite à une dépression, elle tente de se suicider. Heureusement pour elle, elle s’est relevée de cette épreuve mais en garde des séquelles : elle est toujours suivie par un psychiatre qui tente jour après jour de la convaincre qu’elle n’est pas un monstre.

 

     Les différences sont flagrantes entre ces trois femmes. Les réactions sont différentes car elles ont toutes un caractère et un vécu différent. Certaines sont assez fortes pour passer au dessus de cette épreuve et d’autres n’arrivent quasiment plus à vivre comme avant. C’est pour cela qu’il est important de suivre de près chacune de ces femmes car leur réaction et les séquelles occasionnées sont inattendues.

 

Un jugement parfois trop dur

 

     Les jugements des autres influencent beaucoup ces femmes et entrainent parfois la honte et la culpabilité.

 

     Peut-on vraiment juger cet acte sans y avoir été confronté ?

 

Il est difficile d’apporter un jugement sur ce sujet très sensible sans y avoir été confronté car chacune a ses raisons, bonnes ou mauvaises, d’avorter. On ne peut absolument pas savoir ce qu’on aurait fait, nous, dans cette situation.

nucléaire

Le nucléaire mérite-t-il toujours

sa place de leader face

aux énergies renouvelables ?

 
par Ahmed CHARKI & Victor QUILICHINI (3ème A)

Alors que les énergies renouvelables se développent

progressivement en France, de plus en plus de questions

se posent à propos du nucléaire. En effet, ses principaux

acteurs défendent chacun soit le pour, soit le contre de

cette dangereuse énergie.



La France, un pays dépendant du nucléaire

Avec ses 58 réacteurs et ses 1100 sites renfermant les déchets nucléaires,

la France détient le record du pays le plus nucléarisé au monde par

rapport au nombre d’habitants. C’est pourquoi, elle va avoir beaucoup

de mal à se passer du nucléaire. Cela est dû à la forte présence de cette énergie

dans notre vie quotidienne depuis les années 1980 : l’électricité d’origine

nucléaire représente 78% de la consommation électrique française et

approvisionne environ 75% de la population globale de France.

Des pro nucléaires avantagés

Les grands groupes industriels, comme Areva ou encore EDF, font d’énormes profits grâce au nucléaire : la production d’énergie électrique à partir d’un kilogramme d’uranium équivaut à celle obtenue à partir de dix kilogrammes de charbon, ce qui permet un gros bénéfice. C’est pourquoi le basculement de l’utilisation de cette énergie vers les énergies renouvelables contribuerait à de nombreuses pertes pouvant causer la faillite de ces entreprises. De plus, le gouvernement devrait dépenser une somme astronomique d’environ 750 milliards d’euro pour subvenir à cette reconversion. Sans oublier le fait que l’énergie nucléaire emploie,par le biais de ses centrales, près de 40 000 personnes en France. Aussi, la plupart des citoyens français l’apprécie pour son prix abordable : ils payent 30% moins cher l’énergie électrique que le reste des citoyens européens.


Une énergie "explosive"

En plus d’être utilisé dans la fabrication de bombes dévastatrices, le nucléaire représente un réel danger environnemental. Effectivement, la production d’énergie électrique à partir du nucléaire rejette près de 1500 tonnes de déchets toxiques par an, mais produit également des « cendres » d’uranium hautement radioactives et donc très polluantes qui émettront des rayons mortels pendant des millions d’années. C’est pourquoi les écologistes et les organisations telles que GREENPEACE s’opposent à son utilisation. Son caractère dangereux et mystérieux effraie les Français qui le redoutent de plus en plus depuis les essais d’Hiroshima et les terribles accidents le concernant comme Fukushima ou encore Tchernobyl. Ainsi, alors que certains encensent cette énergie et ces installations, d’autres pensent que « Le réacteur nucléaire est la machine la plus complexe, la plus dangereuse et la plus chère que l'Homme ait inventée pour faire bouillir de l'eau ».

Une  chose  est  sûre, quelqu’un  va  devoir  payer  le prix fort… La  seule  question  est  de  savoir qui :  le gouvernement ou l’environnement ? A moins que l’on trouve un juste milieu.

 

05 juin 2015

réchauffement climatique

Est-il trop tard pour sauver

les îles Kiribati de la montée des eaux ?


par Emma Puget  et Caroline Hemmings (classe de 3ème A)


Depuis des années, la montée des eaux liée au réchauffement climatique cause de nombreux dégâts. Les îles Kiribati subissent ce phénomène et essaient de lutter. Mais comment peut-on vivre en attendant la disparition programmée de son pays ?

I-Kiribati reconstruisant leur digue


Les Kiribati, cet ensemble de 3 groupes d’archipels situé dans l’océan Pacifique, est très fortement menacé par la montée des eaux. Ce phénomène est très inquiétant, notamment pour les scientifiques. En effet, l’émission des gaz à effet de serre affaiblit la couche d’ozone qui n’est alors plus aussi imperméable aux rayons ultraviolets qu’elle ne le devrait. Ce laissez passer réchauffe la température de la Terre, plus particulièrement aux pôles. Les glaciers fondent, élevant le niveau des mers. Les scientifiques prévoient une montée des eaux d’environ 50 cm à 1 m au niveau des îles Kiribati d’ici la fin du siècle. Mais cette montée des eaux n’est pas sans conséquences…

La situation des Kiribati


Aux Kiribati, les côtes sont rongées par l'érosion et les terres sont submergées par l’eau. Malgré les digues construites, très rares sont celles qui résistent à la pression de l’océan. Dans les villages inondés, des maisons ont été emportées, et ceux qui ont encore un logement sont obligés de faire de grands détours pour ne pas nager d’un bout à l’autre de leur village.

Ainsi, une grande partie des terres cultivées dans les Kiribati devient inexploitable. Les récoltes sont de moins en moins abondantes, de par le déclin de terres cultivables mais aussi la salinité du sol. Aux difficultés d’hébergement s’ajoute le manque croissant de nourriture.

Le président cherche des solutions

et les habitants fuient leur pays


Le président des Kiribati, Anote Tong, a acheté en avril 2014 environ 20km² de terres aux îles Fidji. Cette acquisition permettrait en cas de scénario catastrophe, comme un raz-de-marée ou la submersion totale des Kiribati, d’accueillir ses habitants. Les deux mille hectares concernés, situés à 2 000km des Kiribati, sont un véritable soulagement pour les I-Kiribati qui se savent désormais un lieu de refuge.
Mais contrairement à la satisfaction collective, Ioane Teitoa, trente-sept ans, a préféré demander asile à la Nouvelle-Zélande. Ce père de famille originaire des Kiribati a voulu, suite à la dégradation de son lieu de vie, quitter son île. Sa démarche aurait pu faire de lui le premier « réfugié climatique » au monde. Sauf que ce statut n’existe pas aux yeux de la loi internationale. Pour Ioane Teitoa mais aussi pour toutes les personnes victimes  de leur environnement dans le monde, accéder à de meilleures conditions de vie dans d’autres pays est compliqué. Il faut souvent être dans l’attente d’une situation irrévocable.
La situation des Kiribati est actuellement très peu réversible, pour éviter que d’autres îles subissent le même sort, chacun peut faire des efforts au quotidien pour limiter sa production de dioxyde carbone.

don de sang

Les principaux acteurs

du don de sang

par Timothée Bertrand et Eliott Gremion (classe de 3ème A) et correction de Bénédicte Bornier


On peut identifier deux catégories de personnes sans qui le don de sang ne serait pas : il y a les receveurs, sans qui le don serait inutile ; et puis il y les donneurs sans qui il serait impossible de sauver de nombreuses vies. L’établissement français du sang (EFS) reste tout de même le plus important acteur du don du sang puisque c’est lui qui fait le lien entre les bénévoles et les demandeurs.

Les donneurs : des héros hors du commun

Toute personne volontaire peut donner son sang jusqu’à quatre fois par an si elle répond à certains critères :

  - Il est impératif d’être majeur pour donner son sang   
 -
Il est interdit de donner son sang s’il y a un risque de transmission d’un virus ou d’une bactérie (par exemple, toute personne ayant séjourné au Royaume-Uni entre 1980 et  1996 n’est pas autorisée à faire don de son sang, à cause de la vache folle : une maladie transmissible par le sang et mortelle qui sévissait à l’époque).

Voici le témoignage de Guillaume qui incite à donner son sang :« Ayant la chance de pouvoir le faire, je donne sang, plasma et plaquettes le plus souvent possible. Je le fais en me disant que cela va aider quelqu'un ; c’est une petite contribution pour redonner de l'espoir et pour moi la satisfaction de servir l'autre. On ne sait jamais de quoi demain sera fait, j’aurai peut-être à mon tour besoin de sang. Je serai alors heureux que quelqu'un ait donné de son temps et de sa personne pour me sortir d'un mauvais pas. La nature nous permet de donner et permet à certains de recevoir, pourquoi ne pas en profiter ! »

Les receveurs : des victimes de l’infortune, mais pas que

Il existe deux grands cas de figure : certaines personnes ont besoin d’une transfusion de sang pour compenser un manque de sang dû à une perte de ce dernier ; ou bien alors pour palier à un manque dû à une production trop faible ou inexistante de produit sanguin.

Dans le premier cas, le problème est souvent dû à une hémorragie qui résulte d’un accident, d’un accouchement, d’une opération… Ces personnes ne représentent qu’une petite partie des receveurs.

C’est le deuxième cas qui demande le plus de produit sanguin car les cancers, les maladies sanguines et autres demandent de nombreux apports en transfusion sanguine partielle ou complète.

L’ESF : un lien essentiel

Pour parvenir à répondre à l’impressionnante demande de sang, l’EFS a mis en place un « tentaculaire » réseau de collecte qui couvre l’ensemble de son champ  d’opération et lui permet de générer une réserve suffisante de sang. Les centres de collecte se divisent en deux catégories : ceux de collectes fixes et ceux de collectes mobiles.

Les lieux de collectes fixes sont généralement des hôpitaux partenaires de l’EFS ou bien des bâtiments de l’EFS où l’on peut faire un don du sang à n’importe quel moment.

Les lieux de collectes mobiles sont en revanche installés pour une durée définie, souvent une journée et visent, contrairement aux lieux fixes, à récupérer du sang de nouveaux donneurs.

Ainsi donc, le don du sang est à l’origine d’un titanesque réseau impliquant de nombreuses personnes, et vous pourquoi ne l’intégreriez-vous pas en donnant votre sang ?  Il vous suffit pour cela de chercher la collecte la plus proche de chez vous sur le site de l’EFS et de vous y rendre ou de regarder les panneaux d’informations affichés en ville, notamment à côté de la station  RER Antony.

 

22 mai 2015

Recyclage des déchets


Comment trier ses déchets ?

par Thomas Bogard et Arthur Melin (classe de 6B) et correction de Bénédicte Bornier


A la maison, il y a quatre poubelles :une petite pour le  verre, une grande pour les végétaux, une poubelle moyenne pour les déchets recyclables et une autre moyenne où nous mettons tout le reste.

Quand il faut sortir les poubelles, on se pose toujours les mêmes questions : dans quelle poubelle, je dois jeter cela ? Et à quoi cela sert-il ?


Quels sont les déchets recyclables, non recyclables et biodégradables ?

 Un déchet est un détritus, résidu inutilisable et impropre à toute utilisation et consommation.  

 On dit qu’un déchet est recyclable si l'on peut l’utiliser à nouveau, avec un minimum de perte.

On reconnaît un déchet recyclable par le symbole vert suivant sur l’emballage :


On classe les déchets recyclables en 4 grandes catégories :

·       

 Un déchet non recyclable est un déchet que l’on ne peut pas utiliser une seconde fois. Il n’a qu’une seule vie parce que son recyclage coûterait trop cher, qu’il ne contient pas assez de matière ou qu’il n’existe pas encore de moyen permettant son recyclage.

Par exemple :

·         Pots, barquettes alimentaires en plastique souple et en polystyrène

·         Bidons de pétrole

.     Morceaux de ferraille, fer à repasser, cintres

·         Cartons souillés (gâteaux, pizza…)

·         Filtres à café, sachets de thé

·         Verre brisé, vaisselle, miroirs, faïence, porcelaine

·         Couche-culotte

·         Néons, halogènes

 

Il existe aussi les déchets biodégradables. Ce sont des déchets qui peuvent se dégrader et disparaître dans la nature grâce à l’action des décomposeurs du sol (bactéries, champignons, vers...).

Cela veut dire qu’en jetant un déchet biodégradable dans la nature, cela ne perturbera pas l’équilibre de la faune et de la flore et il pourra disparaître pour donner naissance à du compost par exemple.


Quel est l’impact des déchets ?

Certains déchets sont dangereux, on les appelle :déchets diffus spécifiques (DDS). On les identifie grâce aux symboles apposés sur les emballages.


Comme par exemple les piles électriques car elles contiennent des métaux nocifs pour la santé (mercure, cadmium). Elles se décomposent dans le sol, les plantes qui poussent sur ce sol sont alors contaminées et par conséquent, les nappes phréatiques sont également atteintes. Cela risque de provoquer de graves maladies pour les animaux et les Hommes qui mangent ces plantes (légumes) ou boivent cette eau.

Nous pouvons citer également un autre exemple de déchet ayant une incidence sur les animaux :le plastique. Les tortues marines confondent les sacs plastiques avec des méduses, elles les avalent et meurent asphyxiées.

Quelles sont les solutions pour lutter contre les déchets ?

 En France, chaque personne produit des déchets ménagers à hauteur de 394 kg par an. Malgré les usines de recyclage, beaucoup de ces déchets finissent dans les décharges déjà bondées ou tout simplement à la mer.

 Pour lutter contre les déchets, la solution la plus efficace est de ne pas faire de déchets ou d’en faire le moins possible.



Parfois, il n’est pas possible d’éviter d’avoir des déchets.
  Alors, à chaque déchet sa poubelle...
 
Par exemple, il faut jeter les déchets recyclables dans la poubelle jaune, les non recyclables dans la poubelle moyenne de couleur verte. Pour les déchets de végétaux, il y a une grande poubelle verte et la petite poubelle est destinée au verre recyclable.

Ne pas oublier d'emmener les autres déchets à la déchèterie qui est gratuite comme pour l'équipement électroménager et les déchets toxiques.

Nous n'oublions pas aussi que dans de nombreux magasins, il existe des collecteurs d'ampoules et de piles ce qui est le cas aussi dans notre collège pour ce dernier exemple.

Ainsi, grâce à ces actes écocitoyens, les déchets pourront être recyclés et nous préserverons notre planète Terre !


 


 


 

06 mai 2015

Interview déchetterie

Visite de la déchetterie communautaire de Verrières-le-Buisson

Le Samedi 11 Avril 2015

 Par Assia Chelighem, Audrey Mangane et Fanny Teissier (6ème A)



Depuis quand la déchetterie (ou déchèterie) communautaire existe-t-elle ?


Depuis 15 ans environ.


La déchetterie a-t-elle toujours été gratuite pour les particuliers ?

Oui.


Quelle quantité approximative de déchets recueillez-vous par semaine (ou par mois) à la déchetterie ?


Plusieurs dizaines de tonnes / semaine.
             

Combien de containers de recyclage avez-vous en permanence sur le site ?


On peut trouver 11 bennes, 2 bennes papier, 1 benne vêtements, 1 benne verre, 1 benne huile moteur, 1 benne seringue, 6 bennes DEEE (Déchets Equipements Electriques et Electroniques), 9 bennes « peinture et toxiques »…



Comment les déchets « toxiques » sont-ils entreposés ?

Des locaux « spécifiques »  sont aménagés pour les déchets les plus toxiques. Un Local DEEE pour les déchets électroniques, un local DMS (Déchets Ménagers Spéciaux) pour les produits toxiques.


Où sont acheminés les différents containers ?

La terre, le bois, la ferraille, le carton et le «Tout Venant » sont acheminés à Bondoufle ; les  déchets verts  à Saclay ; l’incinérable à Massy .

Combien de bennes sont remplies par semaine ?

Environ 40 bennes par semaine.



Nous remercions les agents Eric, Amar et Mohammed de la déchetterie pour leur accueil et leur contribution à la réalisation de cet article.

26 janvier 2015

surpêche

L'effondrement des ressources marines:

les poissons en danger !

Le poisson est un aliment essentiel pour la population mondiale. Pourtant, une étude du journal "Sciences" datant du 03 novembre 2006 affirme que d'ici 2048, les poissons en milieu marin auront disparu .

Quels sont les coupables ?

Une technique de pêche fait des ravages :le chalutage.

En plus de détruire les fonds marins, d' énormes filets attrapent dauphins, requins ou poissons trop petits qui sont le plus souvent rejetés à la mer en mauvais état ou déjà morts. En France, 70 % des bateaux utilisent cette pêche. Pourtant, à ce jour, aucune décision n'a été prise par le Parlement européen afin d'enrayer le problème du chalutage en eau profonde malgré les alertes de nombreuses ONG.

La pêche illégale fait aussi des ravages :20 % du poisson commercialisé dans le monde est pêché de façon illégale et 1 % seulement des mers du globe bénéficie d’une protection permanente. Elle a un impact négatif et important sur les milieux naturels et les populations de poisson. Elle enlève également des ressources financières aux professionnels de la mer qui font leur travail dans le respect des règles.

Quelles sont les conséquences de la surpêche ?

De nombreuses espèces de poissons sont en voie d'extinction. Chaque espèce qui disparaît crée un affaiblissement de l’écosystème global parce qu’elle perturbe la chaîne alimentaire et l’équilibre biologique de l’océan. A ce jour, un tiers des espèces marines sont déjà épuisées.

L’un des exemples les plus connus est celui de l’effondrement de la population de morue (autrement appelé cabillaud) au large de Terre Neuve, à l’Est du Canada. Dans cette région, ce célèbre poisson était à la base de l’économie mais aussi de la culture et de la façon de vivre des habitants. Malheureusement, les bancs de morue ont quasiment disparu à force d'avoir été trop pêchés. En 1992, les autorités ont interdit de poursuivre le prélèvement de cette espèce. Mais malgré cela, les stocks de poissons ne se sont jamais reconstitués. Des hommes, des femmes, des familles ont ainsi été privés des ressources qui leur permettaient de subsister au quotidien.

De plus, la pêche est essentielle pour la sécurité alimentaire de millions d’hommes et de femmes sur notre planète. D’après la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), les produits de la mer représentent la principale source de protéines pour 17 % de la population mondiale. Ce chiffre peut atteindre 25 % dans les pays à faibles revenus, qui n’arrivent pas à produire assez d’aliments pour couvrir leurs besoins.

Quelles sont les solutions ?

Rien est encore perdu ! Dans les zones protégées déjà existantes (où la pêche a été interdite ou contrôlée), on a pu constater le retour de la biodiversité. Face à cet effet positif, la communauté internationale a décidé de multiplier par 10 la surface des zones marines et côtières protégées d’ici 2020. Malgré cette avancée, cela représentera seulement 10 % du territoire océanique !

Aussi, parmi les mesures dont on entend le plus souvent parler, figurent les quotas de pêche, notamment au niveau européen. Ils déterminent les quantités de poisson que les travailleurs de la mer peuvent prélever selon les espèces et les zones géographiques où elles sont capturées, ainsi que l’arrêt de leur pêche pendant plusieurs semaines dans l’année. L’objectif est d’assurer leur renouvellement tout en permettant aux pêcheurs de continuer à travailler sur le long terme.

De plus, en France, certains professionnels de la mer utilisent en grande majorité des embarcations qui n’ont plus rien à voir avec les grands bateaux-usines qui pillent les océans ou encore utilisent des filets qui permettent de réaliser une pêche sélective. Par exemple en Guyane, les pêcheurs de crevettes sont munis d’une grille de fer qui permet aux tortues et aux gros poissons de s’échapper lorsqu’ils sont pris dans les mailles du filet. Ainsi, ces espèces ne meurent plus accidentellement dans les chaluts, elles sont donc bien mieux préservées qu’avec les anciens équipements.

Enfin, notre rôle en tant que consommateur est capital. Voici quelques exemples de comportement à adopter afin de préserver les ressources marines :

- acheter des poissons dont les stocks ne sont pas menacés en lisant bien la provenance qui doit être marquée sur toute étiquette. Exemple de poissons non menacés :

- acheter des produits de la mer pêchés en France. En plus de soutenir les pêcheurs locaux, cela contribue à la production de produits labellisés et surtout réglementés par les lois françaises et européennes.

- ne plus consommer de poisson pêché en dehors des périodes de reproduction.

                                                                                                                   

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