Cahier critique consacré à ORWELL p.71 à 78, Lire magazine littéraire, nov. 2020

 

Orwell est un auteur britannique du XXe siècle. Il écrit des romans, des essais, des critiques littéraires, et s’exerce aussi dans le domaine du journalisme. Ses œuvres ont un point commun central : elles sont engagées, et concernent son expérience personnelle. Il se révolte contre les totalitarismes, notamment nazi et soviétique, l’existence de classes ouvrières précaires, et aussi contre la guerre d’Espagne à laquelle il participe. Ses ouvrages les plus connus sont La Ferme des Animaux (1945) et 1984 (1949).

Publié en 1949, 1984 est un roman d’anticipation. La Grande-Bretagne, trente ans après une guerre nucléaire, est au centre du récit. Dans la continuité de son œuvre, il aborde dans ce livre un régime totalitaire, à l’image du régime nazi. Le pouvoir totalitaire est ici représenté par “Big Brother”, un gouvernement qui sait tout, entend tout et voit tout. La liberté d’expression n’existe pas, et les libertés en général sont bafouées. Une nouvelle division du monde est représentée : trois grands « blocs » pratiquent une guerre constante, se disputant les territoires échappant au contrôle des totalitarismes. Winston, le personnage principal, est un agent chargé d’éditer les archives qui contredisent le présent et les engagements de Big Brother. La plupart des autres habitants de l’Océania ne semblent pas dérangés par ces détournements de pensée opérés par la puissance de Big Brother. Cependant, Winston est un de ceux qui désirent résister. Il entame des liaisons secrètes avec des insoumis, qui vont ensemble tenter de s’allier à une organisation afin de renverser le géant. 

Quel plaisir de lire ce livre ! J’avais beaucoup d’attente concernant cet ouvrage qualifié comme LA dystopie du XXème siècle. Je ne suis pas déçue : c’est un roman prenant, l’action est constamment présente, en bref : le mécanisme est sans faille. George Orwell est un écrivain visionnaire, personne à l’époque où il a rédigé cette œuvre n’aurait pu s’imaginer qu’il devienne un jour réalité. Les termes employés sont simples, mais font quand même ressortir ce climat angoissant ressenti tout au long de la lecture.
Aujourd’hui, la persistance de l’expression « big brother », montre le succès du livre. Aujourd’hui,  l’expression « Big Brother » est entrée dans le vocabulaire pour désigner un grand ordinateur, donnant une vision quelque peu réductrice du roman. C’est bien plus que ça. 1984 regroupe et dénonce toutes les méthodes qui sont employées par des régimes liberticides pour contrôler leur population. C’est ce qui fait la force et la puissance de ce roman. Les ingrédients pour mettre en place ce climat de surveillance, où réside l’annihilation de la pensée autonome, sont omniprésents. L’engagement de l’auteur est clair et présent dans tout le récit. 
La description du régime totalitaire est très précise, à tel point que nous avons l’impression d’être un habitant de l’Océania, nous poussant à remettre en question les libertés que nous possédons dans notre société. C’est un livre certes cynique, qui n’apporte pas une vision très optimiste de l’avenir de l’humanité, mais ce sont des questions qui, selon moi, méritent la peine d’être envisagées. Ce n’est pas un de ces romans où tout finit bien, cependant c’est sa manière de se démarquer des autres, qui change. La trame du récit est très complète, le régime est décrit dans les moindres détails.
De plus, c’est un livre qui permet d’associer histoire et littérature, ce qui fait atteindre au livre une plus grande portée. Il est de plus en plus lu, et encore plus ces derniers temps. Selon moi, c’est un roman qui devrait être étudié, car c’est une référence dans notre société.
En somme, ce roman d’anticipation entre dans les esprits, je pense donc qu’il mérite d’être lu. Vous allez être soulagés lorsque vous le finirez même si à l’avenir, cette histoire pourrait devenir réalité. 

Elya