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06 février 2011

Visite à Pompidou, par Marine

Marine contribue une fois de plus à ce blog ... et à la chance d'écrire le 100ème billet publié !!!

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16 janvier 2011

Jean Léon Gérôme un peintre d'Histoire / d'histoires

Je suis allée voir l'exposition de Jean Léon Gérôme, l'histoire en spectacle au musée d'Orsay et l'expo porte bien son nom : c'est vraiment l'histoire qui est donnée en spectacle, on se croirait dans un livre d'image, c'est une expo à faire avec des enfants, elle montre toutes les images d'Epinal, et on les regarde avec beaucoup de plaisir : ce sont des images qui nous raconte l'Histoire avec des histoires : par ex, ce tableau où on voit les chrétiens en train de prier dans l'arène, tandis que les lions se préparent à les manger ...

Jean Léon Gérôme, dernière prière des martyrs chrétiens 1883

Jean Léon Gérôme mettait si bien en scène l'histoire que les auteurs de péplum, au cinéma, se sont inspirés de ses tableaux, et les deux illustrations ci-dessous montrent que la composition s'en inspirait au détail près :

Gérôme, Ave Caesar, 1859 ...

... et Quo Vadis, 1912, peplum de Guazzoni

Incroyable non la ressemblance ??

Un autre exemple :

Gérôme, Pollice Verso, 1872

... et Quo Vadis toujours, 1912

Voilà ... moi qui allais visiter cette expo un peu par hasard, je n'ai pas été déçue ... Si vous voulez en savoir plus sur la façon dont Gérôme a influencé les peplums, vous pouvez aller à cette adresse : http://www.peplums.info/pep00front87.htm et pour vous donner envie, j'en cite un extrait : "Du Quo Vadis de Guazzoni (1912) à Gladiator (2001), il [Jean léon Gérôme] a marqué le péplum de manière indélébile. Pollice verso est sans doute la toile «pompier» la plus célèbre de toute l'histoire de l'Humanité. C'est elle que les producteurs de DreamWorks mirent sous le nez de Ridley Scott, pour le convaincre de tourner Gladiator ! Ce tableau a été reproduit dans tous les bouquins. Et quand nous avions onze ans, il figurait aussi dans notre manuel de latin. Quoique sachant fort bien que les Romains ne connaissaient pas la photographie, nous nous demandions alors, dans ce cas, comment on avait pu obtenir une telle photo... La «Patrouille du Temps» ?"

 

02 janvier 2011

Sortie au musée d'Orsay, tale HIDA ... le commentaire de Marine

Dernier vendredi avant les vacances, nous nous rendons au musée d'Orsay pour une conférence sur l'académisme. Nous avons le droit à un petit historique du musée: en 1900 est inaugurée la gare d'Orsay, sa structure témoigne de l'avancée architecturale pendant l'ère industrielle. En effet elle est composée d'une structure métallique qui est cachée par de la pierre ainsi qu'un alliage de fer et de verre. Dans les années 40 la gare est délaissée puis transformée en musée en 1970. Les œuvres qui ont été entreposées sont essentiellement des dons et l'ensemble des collections s'étendent de 1850 à 1914.

Nous avons ensuite procédé à la visite où nous avons contemplé plusieurs œuvres telles que l'Olympia de Manet, Falaises d'Etretat de Courbet, déjeuner sur l'herbe de Manet toujours...

J'ai choisi d'étudier une œuvre de Thomas Couture, Les Romains de la Décadence, peinte en 1847. C'est une œuvre que j'ai particulièrement appréciée car il s'agit d'une peinture d'histoire et que ce tableau a une double lecture.

 

Th Couture, les romains de la décadence,1847, 472 X 772cm, musée d’Orsay

 

Le format choisi (presque 5m X 8m !) montre qu'il s'agit d'une peinture d'histoire, le sujet est l'empire romain (l'antiquité était un sujet très apprécié des peintres académiques), avec une beauté idéalisée. Les dimensions et la composition rappellent les Noces de Cana, de Véronèse.

Couture a mis 3 ans pour achever ce tableau. Une première lecture du tableau nous montre un banquet réalisé dans un palais romain que nous identifions grâce aux colonnes et statues. Les personnages sont allongés et festoient, nous sommes au milieu d'une orgie. Presque tous les personnages sont dénudés du haut. Le peintre montre ici la grandeur et la déchéance des romains.

Un des personnages les plus intrigants est sans doute la jeune femme qui nous regarde, ainsi que les deux hommes tout à gauche du tableau qui semble désapprouver le banquet.

A première vue ce tableau semble être banal... et pourtant il y a  une deuxième lecture. A travers la toile, il dénonce la  grandeur et la décadence de la société française, qui est alors sous la monarchie de juillet (1830-1848) où des émeutes menacent d'éclater car la société est corrompue.

Un premier point de fuite, nous renvoie aux genoux de la statue symbole de la splendeur passée et impuissante face au déclin de la société. Tandis que le second nous invite à poser nos yeux sur la coupe au centre et donc la décadence. Couture a fait un jeu entre l'horizontalité des personnages et la verticalité des statues.

Nous voyons que les romains ayant trop bu se moquent totalement des statues, qui pourraient également représenter des vertus morales. En effet ils s'abandonnent sans vergogne à la débauche et à l'immoralité. On voit également que la blancheur des statues, de la pierre contraste avec les couleurs des tuniques.

Enfin les deux personnages à droite sont des barbares qui désapprouvent l'orgie, mais on ne sait pas exactement leurs symboles.

 

Ce tableau m'a marquée par ses dimensions, et par sa symbolique. Une œuvre a toujours une signification qu'il faut déchiffrer et c'est ce que j'aime. De plus j'apprécie le musée d'Orsay pour sa muséographie qui est judicieuse.

Marine

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12 décembre 2010

Visite au musée d'Orsay ... comptes rendus

Voici vos comptes rendus sur les tableaux qu'on a vu au musée d'Orsay ... à vous tous, vous avez réussi à refaire un vrai petit musée virtuel..

Pour ma part, ce que j'ai trouvé très intéressant dans cette visite, c'est cette "histoire de couleur" : 

par exemple, si on fixe ce carré rouge pendant une minute ...

 

... et qu'on regarde ensuite une surface blanche : 

 

on verra apparaître cette couleur : le cyan (bleu + vert)

 

Si on applique ce principe au tableau de Delacroix, Chasse aux lions peint en 1854, on comprend comment il a pu substituer une impression de profondeur obtenue par le contraste des couleurs à la perspective mathématique, privilégiant ainsi la couleur sur le dessin : par un effet d'optique, notre oeil place devant les couleurs chaudes (le rouge) et à l'arrière plan les couleurs froides (le vert), de la même manière que quand on regarde intensément du rouge on voit du vert autour ... ce qui donne donc, par la couleur et non par le dessin, une indication de profondeur. Le livre à lire sur le sujet, c'est "la couleur dans l'art" de John Cage ...

La chasse aux lions, Delacroix, 1854

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai bien aimé aussi la recherche des trois animaux dans le Déjeuner sur l'herbe de Manet :

 

Alors, vous les voyez les trois animaux ? Allez, un indice : il y a un écureuil (animal à poil), une grenouille (animal à sang froid) et un oiseau (animal à plume) ... 

voici ci-dessous l'écureuil (en bas à gauche dans le tableau), et bien malin celui qui peut reconnaître un écureuil, sorti de son contexte ... un premier pas vers l'abstraction ...

Et enfin ce qui m'a plu c'est l'explication sur le tableau de Cézanne, la femme à la cafetière peint vers 1890-1895 : la femme est-elle debout ou assise ? La ligne verticale qui traverse la robe semble indiquer qu'elle est debout ... mais la ligne oblique sur son genou semble indiquer qu'elle est assise ... même confusion avec la table : elle est représentée en plan, et on se demande comment la tasse de café tient dessus ... c'est une véritable transgression du principe des volumes qu'opère ici Cézane, en les présentant sous plusieurs points de vue en même temps : en perspective, en plan ... avec ce tableau il annonce le cubisme ...

 

Ce qui nous a amené à tester en classe cette expérience d'illusion d'optique : 

 

Voilà pour mes impressions. Ci-dessous, vos commentaires d'oeuvres ... une synthèse souvent intéressante, mais encore une fois, attention aux copiés collés sur internet, faites vous confiance et trouvez vos propres mots !

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