Visite au musée d'Orsay ... comptes rendus

Voici vos comptes rendus sur les tableaux qu'on a vu au musée d'Orsay ... à vous tous, vous avez réussi à refaire un vrai petit musée virtuel..

Pour ma part, ce que j'ai trouvé très intéressant dans cette visite, c'est cette "histoire de couleur" : 

par exemple, si on fixe ce carré rouge pendant une minute ...

 

... et qu'on regarde ensuite une surface blanche : 

 

on verra apparaître cette couleur : le cyan (bleu + vert)

 

Si on applique ce principe au tableau de Delacroix, Chasse aux lions peint en 1854, on comprend comment il a pu substituer une impression de profondeur obtenue par le contraste des couleurs à la perspective mathématique, privilégiant ainsi la couleur sur le dessin : par un effet d'optique, notre oeil place devant les couleurs chaudes (le rouge) et à l'arrière plan les couleurs froides (le vert), de la même manière que quand on regarde intensément du rouge on voit du vert autour ... ce qui donne donc, par la couleur et non par le dessin, une indication de profondeur. Le livre à lire sur le sujet, c'est "la couleur dans l'art" de John Cage ...

La chasse aux lions, Delacroix, 1854

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai bien aimé aussi la recherche des trois animaux dans le Déjeuner sur l'herbe de Manet :

 

Alors, vous les voyez les trois animaux ? Allez, un indice : il y a un écureuil (animal à poil), une grenouille (animal à sang froid) et un oiseau (animal à plume) ... 

voici ci-dessous l'écureuil (en bas à gauche dans le tableau), et bien malin celui qui peut reconnaître un écureuil, sorti de son contexte ... un premier pas vers l'abstraction ...

Et enfin ce qui m'a plu c'est l'explication sur le tableau de Cézanne, la femme à la cafetière peint vers 1890-1895 : la femme est-elle debout ou assise ? La ligne verticale qui traverse la robe semble indiquer qu'elle est debout ... mais la ligne oblique sur son genou semble indiquer qu'elle est assise ... même confusion avec la table : elle est représentée en plan, et on se demande comment la tasse de café tient dessus ... c'est une véritable transgression du principe des volumes qu'opère ici Cézane, en les présentant sous plusieurs points de vue en même temps : en perspective, en plan ... avec ce tableau il annonce le cubisme ...

 

Ce qui nous a amené à tester en classe cette expérience d'illusion d'optique : 

 

Voilà pour mes impressions. Ci-dessous, vos commentaires d'oeuvres ... une synthèse souvent intéressante, mais encore une fois, attention aux copiés collés sur internet, faites vous confiance et trouvez vos propres mots !

Les Danseuses bleues, Edgar Degas, 1893, musée d'Orsay

Le tableau "Les Danseuses bleues", datant environ de 1893 représente quatre jeunes ballerines vêtues de robes bleues, dans les coulisses, se préparant au spectacle. En arrière plan, on peut apercevoir trois femmes, qui semblent plus âgées et habillées en jaune.

Sur ce tableau, on observe la décomposition du mouvement des ballerines. Les visages sont en quelque sorte "brouillés". Les couleurs des robes sont assez prenantes. L'arrière plan est peint avec des points de différentes couleurs, roses et bleus.

Edgar Degas aimait reproduire la spontanéité. Il était fortement fasciné par les danseuses, non seulement sur scène, mais les peignait aussi dans les loges. Il avait tendance à préférer les représenter avant ou après le ballet que pendant, et était en admiration devant la grâce de ces femmes.

"Les Danseuses bleues" montrent la réalité de ces filles, qui, issues des milieux les plus pauvres de l'époque dansaient pour apporter de l'argent à leur famille. Il arrivait aussi à Degas de représenter des hommes au cotés des danseuses pour montrer la prostitution, qui était fréquente dans le milieu de la danse.

J'ai choisi ce tableau parmi les autres car j'apprécie les couleurs utilisées. J'aime leurs gestes gracieux et l'impression qu'elles donnent d'avoir été prises sur le vif en train de se préparer.

Roxane

 

La danse à la ville, Renoir 1883

La Danse à la Ville, de Renoir est de dimension 180 cm x 90 cm. Une toile magnifique  peinte à l’huile, en 1883. Ce tableau avec un autre, la Danse à la Campagne , marquent l’évolution du peintre dans les années 1880. Ses dessins sont de plus en plus précis. Son goût pour le dessin réapparait peu de temps après l’admiration porté pour les œuvres de Raphaël.

 Cette peinture peut être qualifiée d’impressionniste car Renoir expose dans les mêmes galeries que les autres artistes impressionnistes.

C’est un tableau qui regroupe des gammes de couleur froides, comme dans la robe de la jeune danseuse. En effet on ne trouvera jamais chez un impressionniste une couleur blanche « pure ». Elle sera toujours colorée de quelques autres couleurs, par touche très légère, tel que ici le mauve, le bleu, le vert ,etc ...

Wendy

 


Le déjeuner sur l'herbe de Manet, 1863

C'est un tableau célèbre d'un peintre impressionniste Édouard Manet, datant de 1863. Il mesure 208 cm par 264,5 cm, il est actuellement exposé au musée d'Orsay.

Cette toile a été rejetée par le jury du salon. Elle a fait scandale par le contraste de la femme nue au premier plan et des deux hommes habillés, qui évoque la débauche.

Manet lui même s'en amusait en appelant le tableau  «la partie carrée».

Le peintre s'est inspiré d'une œuvre du Titien, «le concert champêtre». Sauf qu’ici la nudité des deux femmes n’est pas placée dans un contexte mythologique. La nudité de la femme au premier plan est particulièrement choquante pour l'époque. Le modèle s'appelait Victorine Meurent et était considérée comme une prostituée. Le peintre a accentué la nudité du personnage en l'éclairant avec une lumière blanche, en rependant tout les vêtement et le panier au premier plan. Il a créé une atmosphère assez étouffante car on ne voit pas le ciel a travers le sous bois. De plus cette femme nue regarde les spectateurs de façon provocante et n'est pas idéalisée physiquement.

La simplicité de la toile et son caractère réaliste a rassemblé autour de Manet des jeunes peintres qui allaient constituer l'école de l'impressionnisme.

Mathilde


Jour de fête à l'hospice Trivulzio à Milan de Angelo Morbelli.

  

Angelo Morbelli est un peintre dessinateur du XIXè s (1853-1919). Il faisait parti d'un groupe de peintres centrés autour de Vittore Grubicy. Il fut un des plus grand peintre du courant néo impressionniste. Jour de fête à l'hospice Trivulzio à Milan est une huile sur toile de 0,78m par 1m22 datant de 1892 (présentée à l'exposition Universelle de 1900 qui se déroulait à Paris). Elle est conservée au musée d'Orsay à Paris. C'est une scène de genre.

La scène se déroule dans une grande pièce remplie de table et de bancs. Il s'agit de l'hospice Trivulzio à Milan. Au 1er plan je peux apercevoir deux personnages. L'un est un vieillard avec la tête posé sur une des tables de la pièce. L'autre ,un vieillard également, a sa canne, son chapeau et ses gants posés sur une des tables. On ne voit que ses mains et ses genoux. Au 2nd plan un autre vieillard assis au fond à gauche de la pièce. Au troisième plan une personne assise au fond de la pièce est semble-t-il en train de lire et nous fait face.

J'ai choisi ce tableau car en passant devant il a attiré mon regard par ses couleurs qui semblent naturelles. Notamment le travail sur les tables et la lumière projetée sur les murs du fond. Ensuite le trait : les formes sont réalistes et donc plus agréables à regarder. Et enfin ce qui m'a définitivement convaincu c'est le titre totalement dérisoire et humoristique, chose que j’apprécie beaucoup dans la peinture(comme pour Magritte qui est mon peintre préféré). 

Eugène 

Les Glaneuses, J.F Millet, 1857


Les Glaneuses est un tableau de Jean-François MILLET, peint en 1857.

C’est une peinture à l’huile, peinte sur toile, elle a pour dimension 83.5 cm x 110 cm. Elle est exposée au musée d’Orsay, à Paris. Il aura fallu 10 ans à Millet pour confectionner son tableau.

Millet fait une représentation de la vie dans sa réalité, et ici, celle des glaneuses, donc des femmes pauvres, qui font un travail pénible. A travers les differentes postures des glaneuses, Millet veut transmettre la douleur. En effet au premier plan, trois positions douloureuses se font observer, toutes avec le dos cassé. Il montre ainsi le mouvement répétitif et pénible du travail : se baisser, ramasser, se relever. De plus, on ne peut reconnaitre ces femmes, elles sont courbées et le regard est rivé vers le sol.

On remarque aussi la présence de trois strates : le propriétaire au loin sur son cheval ; il est peut-être présent pour vérifier que tout le travail demander est fait comme il se doit. On observe aussi la présence de la classe moyenne des paysans, ceux qui font la moisson, un travail moins dur et moins fatiguant que celui des glaneuses. Enfin, au premier plan, les glaneuses : on peut en dire que plus on se rapproche vers le premier plan, on va vers la pauvreté.

C’est un tableau qui a suscité la polémique à son époque car il montre la douleur des pauvres paysans, il n’est pas idéalisé.

Hortense


J'ai décidé de commenter le tableau Les Glaneuses de Millet car nous verrons que c'est une œuvre qui  est en rapport avec notre époque. En effet, bien qu'il ait était publié en 1857, la critique sociale que veut faire l'auteur est encore d'actualité. Ici, il montre la réalité de la nature : au premier plan, des glaneuses ramassent sur les champs ce que les moissonneuses n'ont pas récolté, comme les clochards fouillent nos poubelles. Il montre que c'est une activité pénible en décomposant les femmes en trois mouvements. Au second plan, la moisson et le personnage à cheval accentue la notion de distance sociale. De plus, ces pauvres femmes ne sont pas représentées de façon idéaliste. Elles ne sont pas individualisées, on ne peut pas distinguer leur visage, bien que les détails et la précision de la peinture soient frappants. Enfin, on peut considérer ce tableau comme subversif et qui incite à la révolte. C'est pour cela qu'il a été censuré, à l'inverse de l'oeuvre de Breton intitulée Le Rappel Des Glaneuses, peinte en 1859. Ce dernier rend alors la réalité idéalisée, avec des glaneuses dans de belles positions, sous un coucher de soleil, sans expression ni émotion, dans un contexte narratif, les pieds nus mais non abimés. Le tableau fut alors accepté et ne provoqua aucun scandale contrairement à la production de Millet.

Roman

Le Rappel des Glaneuses, (1859), J.Breton

 

C'est un tableau de Jules Breton (1827-1906) conservé au musée d’Orsay. La taille de cette toile est de 90x1176 cm.

Cette scène représente des glaneuses à la fin de leur journée de travail à Courrières. C’est une scène ordinaire de la vie paysanne, le moment où les glaneuses quittent le champ. Quelques détails nous font remarquer que cette scène représente une scène de fin de journée. Le croissant de lune présent en haut à gauche du tableau, un garde champêtre adossé à une borne rappelant les glaneuses. Puis le dernier élément est la couleur du ciel dû à un couché de soleil. Il est à noter que Jules Breton n’a pas réalisé une scène de travail comme l’avait fait Jean François Millet avec son tableau Les glaneuses. Ce tableau est complètement idéalisé. Les femmes sont représentées pieds nus (avec des pieds qui ne sont pas écorchés). Ce qui est le plus étonnant est le fait que les femmes se tiennent droites après plusieurs heures de travail aux champs (comme si celles-ci n’étaient pas fatiguées). Ce qui est réaliste ici est le fait que certains vêtements soient déchirés, abimés.  

Avec ce tableau, offrant une vision idyllique du monde du travail, Jules Breton connaît alors un fort succès. L’impératrice Eugénie le fera même acheter par Napoléon III. 

Guillaume

La falaise d'Etretat après l'orage, G.Courbet

 

J’ai choisi d’étudier La falaise d’Étretat après l’orage de Gustave Courbet. Gustave Courbet est un homme politique engagé et un peintre français du 19ème siècle. Il est le chef de file du courant réaliste. Courbet finit cette peinture en 1870. Cette œuvre est une huile sur toile de 133 sur 162 cm qui est exposée au musée d’Orsay.

 Au début du 19ème siècle, Etretat est une ville qui attire les peintres pour la pureté de son air et la qualité de sa lumière. Au cours de l’été 1869, Gustave Courbet s’installe dans cette petite ville de Normandie. Il emménage dans une maison située au bord de la mer, près de la falaise qui est prise pour sujet dans de nombreuses toiles. Cependant aucune n’est aussi aboutie que La falaise d’Etretat après l’orage.

Ce tableau représente la célèbre falaise d’Etretat. Dans ce paysage pur, sans présence humaine ni scène de vie, Courbet trouve un équilibre parfait pour sa composition entre la terre, la pierre, le ciel et la mer. Il parvient à rendre pratiquement palpable chacun des éléments naturels. La transparence de l’atmosphère, la lumière limpide d’après la pluie sont magnifiquement retranscrites. Le critique Castagnary, ami de Courbet et défenseur du réalisme, parle de « l’air libre et joyeux qui circule dans la toile et enveloppe les détails ». On comprend alors l’admiration des futurs impressionnistes pour la lumière et la franchise de Courbet.

Au salon de 1870, Courbet expose Les falaises d’Etretat après l’orage. Les commentaires élogieux exprimés à cette occasion posent un peu plus la notoriété de Courbet, et en font l’un des personnages incontournables de la vie artistique de cette époque.

J’ai choisi ce tableau parce que c’est la représentation la plus aboutie des falaises d’Etretat car les traits du tableau sont précis et reflète bien la réalité contrairement à d’autres comme par exemple les toiles de Monet sur le même sujet. De plus cette œuvre a été réalisée par un grand homme du 19ème siècle, Gustave Courbet. Aussi à cette époque la taille de la toile est d’habitude réservée aux scènes de vie, dans ce tableau aucun signe de vie humaine n’est présent, ce qui fait que j’ai été interpellé par cette peinture, de plus je suis sensible à tout ce qui touche le milieu marin, en effet depuis ma plus tendre enfance je fais du bateau et j’ai plaisir à me retrouver en ces lieux. Concernant Etretat, je navigue souvent dans ces eaux là. Enfin ce chef d’œuvre nous a été présenté par le guide du musée ce qui m’a permis de mieux la comprendre.

Tim

Chasse aux Lions, Delacroix
Lors de la visite au musée d'Orsay, j'ai choisi  "Chasse aux lions", qui est une peinture à l'huile d'une hauteur de 86cm sur 115cm de largeur peinte en 1854 par 
Eugène Delacroix (1798-1863) a peint cette toile plusieurs années après un voyage en Afrique où il avait assisté a une scène semblable, Eugene Delacroix est considéré comme un représentant par excellence du romantisme.
Lorsqu'on aperçoit ce tableau, si on ne connait pas son nom ni ce qu'il représente on a d'abord l'impression que c'est une peinture abstraite, mais en observant bien la toile on reconnait bien les lions qui sont peint à l'aide de couleurs chaude ce qui attire l'œil plus que les couleurs froides utilisées pour les détails moins importants du tableau dans lequel Eugène Delacroix utilise principalement les trois couleurs primaires (jaune, rouge, bleu).
J'ai donc choisi ce tableau car je l'ai trouvé plutôt original car il faut bien l'observer pour le comprendre contrairement à la plupart des autres tableaux où l'on arrive à voir plus simplement ce qu'ils représentent.

Jim

Olympia, de Manet, 1863

 

 

 

Les deux tableaux interprètent deux scènes différentes, celle de Titien

comprend une femme innocente et celle de Manet une prostituée. Une servante lui apporte un bouquet de fleurs qui nous laisse supposer à un cadeau de la part d'un client déjà parti ou qui va bientôt arriver, mais Victorine a l'air de s'en désintéresser. Le tableau manque de perspective qui est très critiquée lors de sa parution. Ce tableau est à l'encontre de l'idéalisation des nus de l'époque, en effet, le peintre montre réellement la "beauté" des femmes du 19e siècle. 

J'ai choisi cette toile car c'est celle qui m'a le plus marquée, je la trouve très réaliste. Le fait que le peintre ait suscité autant de critiques me plait davantage et c'est pourquoi je l'ai choisie. 


Portrait de famille, Degas, 1874

 

Portrait de famille est un tableau exposé au Musée d’Orsay, et qui a été peint par Edgar Degas en 1874. Edgar Degas était un peintre, un graveur, un sculpteur et un photographe français. Il fait parti du mouvement impressionniste même s’il n’a pas les mêmes techniques que les autres, c’est-à-dire qu’il ne mise pas tout sur les effets de lumières.

Edgar Degas était connu aussi pour une phrase qu’il disait souvent : « Je suis le peintre classique de la modernité ». On peut comprendre de cette phrase que Degas est un peintre qui fait des choses nouvelles mais qui reste dans la simplicité.

Sur ce tableau il nous présente, La Famille Bellelli. Les membres de cette famille était de la famille à Edgar Degas, nous pouvons voir sa tante paternelle Laure et son époux le baron Bellelli et leur deux filles Giula et Giovanna.

Si l’on regarde l’expression de chaque personnage nous pouvons voir que la mère a un visage très dur, elle a une expression impressionnante qui dégage l’autorité que n’a pas le père. Si nous regardons les deux petites filles nous pouvons constater qu’il y a un contraste entre les deux. La plus grande qui se trouve près de la mère à la sagesse d’un ange elle est sous le contrôle de ses parents, contrairement à sa sœur qui elle à la sagesse d’un petit diable. Nous pouvons voir qu’elle a les bras sur les hanches, signe qu’elle est une petite rebelle et qu’elle ne veut pas faire ce que son père lui demande.

De plus, sur ce tableau des suggestions de fuite apparaissent, avec le chien que l’on voit à moitié. Le format (H : 2m ; L : 2.5m), les couleurs sobres, donnent un climat de malaise. En effet Degas voulait mettre en évidence les tensions dans les familles.

Fabienne

Arrangement en noir et gris, par Whistler, 1871
Mon regard a été attiré par une peinture réaliste vue dans un film lorsque j'étais un petit enfant. J'aurai pu choisir un autre tableau comme celui de William Bouguereau, Les Oréades une peinture représentant des nymphes qui partent chasser sous le commandement de Diane, la déesse de la chasse. Cependant, je pense que l'oeuvre que j'ai choisi possède quelque chose de plus spécial. Il est apparu dans le film Bean sorti en 1997, qui est une véritable institution en Grande-Bretagne.  C'est l'Arrangement en gris et noir n°1 aussi appelé Le portrait de la mère de l'artiste de James Abbott McNeill Whistler.
Il faut tout d'abord savoir que la femme représentée est la mère de James Whisler. Elle avait 67 ans lorsqu'elle posa pour son fils. C'était une mère sévère, qui contrôlait la vie de son fils.
Et je pense que l'artiste l'a très bien représentée. On a un tableau assez fade et pâle. Les couleurs donnent une impression de négligence, un peu souillon. Un rideau noir couvre un tiers du tableau, et on trouve une peinture dans la peinture : le tableau accroché au mur est celui d'Alfred Sisley, la Vue de la Tamise. La mère, qui est la pièce maîtresse de l'oeuvre, n'est même pas au centre du tableau. Comme si Whistler voulait l'écarter ou l'éloigner. Elle a l'air raide, ridée et est représentée de profil. Assise, elle a l'air flasque, et semble suivre les courbes perpendiculaires du tableau en face d'elle. Je pense que dans ce tableau, James Whistler a peint sa mère dans cette position, assise dans une pièce froide en montrant ses sourcils froncés et son effrayant regard, pour la châtier. Il la montre au monde dans toute sa laideur et sa sévérité. Mr Bean lui a d'ailleurs donné le nom de « vielle peau ».
La petite anecdote, c'est que dés que j'ai vu ce portrait dans le film Bean, j'ai été traumatisé. James Whistler peut donc se réjouir car il a réussi à faire ressentir la laideur de sa mère, même à un enfant.

Philippe


Divina Tragedia, Chenavard, 1869

 

Divina Tragedia est commandée à Chenavard par Charles Blanc, le directeur des beaux-arts, juste après la révolution de 1848. Le nouveau gouvernement souhaite en fait transformerPanthéon de Paris en un "temple de l'humanité" qu'il veut décorer d'une grande toile sensée résumer toutes les traditions religieuses. Mais le projet est finalement abandonné, lorsque Louis-Napoléon Bonaparte transforme en 1851 le Panthéon en culte catholique.

Néanmoins, à l'approche du Salon de 1869, Chenavard décide de reprendre l'idée d'origine et peint la Divina Tragedia, qui représente "l'histoire des religions".

Contenant un surplus d'informations et d'histoires entremêlées, le public tombe dans la totale incompréhension et critique violemment le tableau. Jugé trop humanitaire, Chenavard s'attire également les foudres de Balzac et de Baudelaire qui ne le considèrent même pas comme un peintre. Ils disent de lui que son esprit est "brumeux, fuligineux" et qu'il "prétend remplacer le livre par une peinture". Peinture qui s'avère être d'une confusion absolue. L'Etat rachètera tout de même le tableau pour le conserver au musée du Luxembourg.

On peut observer plus précisément sur ce tableau une bataille entre dieux au milieu du ciel. De nombreuses créatures sont représentées ici : elles sont en apparence humaines, mais possèdent des traits fantastiques : dents aiguisées, cornes, ailes, visages animals etc ... On peut aussi voir la Mort en haut à droite, munis de sa faux. Selon des explications trouvées sur internet et que j'avoue avoir assez mal compris, il s’agirait de l'avènement des "nouveaux dieux", comme l'indique également la légende du tableau : "Vers la fin des religions antiques et à l'avènement dans le ciel de la Trinité chrétienne, la Mort, aidée de l'ange de la Justice et de l'Esprit, frappe les dieux qui doivent périr". 

Jérémy

Commentaires

1. Le 17 février 2011, par messicole

La légende concernant "Le retour des glaneuses" de Jules Breton mentionne "un couché de soleil".
On écrit : coucher de soleil ...