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02 février 2012

Pina Bausch vue par Hortense ...

Voici ci-dessous l'exposé qu'Hortense a fait la semaine dernière sur Pina Bausch ...

Pina Bausch de son vrai nom Philippina Bausch, était une danseuse et chorégraphe allemande. Née en juillet 1940 en Rhénanie du nord Westphalie. Pina Bausch était une femme passionné par la danse, par la gestuelle de lʼêtre humain. Elle créa sa propre compagnie de danse, Tanztheatre Wuppertal, en 1974.

Pina Bausch a passé sa vie à regarder les gens, à interpréter leurs façons de vivre leurs émotions, cherchant à faire vivre le corps. Lorsquʼelle était petite, Pina passait son temps sous les tables du bistro de ses parents, à observer les gens, connaître la raison de leur présence par leurs gestuelles.

 

 

En 2009, et le réalisateur Wim Wenders, proche ami de Pina Bausch, décide de lui rendre hommage. Cependant Pina meurt au court de sa création. Wim Wenders continue alors la production, et le film sort en France, le 6 avril 2011. Ce film regroupe de nombreux témoignages des danseurs de la compagnie, adressant un dernier message à Pina Bausch. On y trouve aussi lʼensemble des chorégraphies inventé par Pina Bausch.

Dans ce film, j’ai choisi de présenter une chorégraphie que je trouve parmi les plus belles, les plus expressives que Pina Bausch ait créées. Cet extrait (que vous pouvez visionner ici) a pour titre «Love», une des émotions les plus fortes de lʼâme humaine.

Cet extrait commence par un témoignage dʼune des danseuses de la compagnie de Pina Bausch, Tanztheatre Wuppertal. Cʼest une danseuse dʼorigine française qui annonce «Love», une chorégraphie qui symbolise lʼamour. Dans son message, cette femme énonce lʼattente de voir Pina dans ses rêves, quʼelle puisse de nouveau dialoguer avec elle. Cette femme semble vivre dans un autre monde, elle fait appel à un personnage de la mythologie grecque. Daphnis était un poète qui inspirait lʼamour et le rêve, sur Terre il honorait et respectait les Dieux. Cette femme explique donc quʼelle est en contact avec ce dieu, qui lui transmet des nouvelles de Pina. Cette même femme se jette, se couche aux pieds dʼun homme, afin de l'empêcher de partir. Elle sʼenferme dans ses bras pour retenir son amour symbolisé par sa robe rouge, mais aussi par lʼespace autour dʼeux.

 

 

La maison de verre représente leur amour, qui semble être terminé. Cependant la femme cherche à le retenir, lʼempêcher de sortir de leur «cocon» dʼamour. Lʼhomme la rejette, la repousse en la traînant au loin dans la maison, et finit par s'enfuir en courant. Mais dès lors quʼil quitte la maison, leur amour est perdu, la femme ne pouvant le rattraper.

 

23 janvier 2012

Un vendredi consacré à la musique en histoire des arts !

Vendredi, la journée a été consacrée à la musique en terminale histoire des arts ...

Tout d’abord, dans l’après midi, un membre du Chœur de Radio France est venu pour parler du ballet de Bartok, le Mandarin Merveilleux, composé en 1919.

L’occasion d’écouter la pièce en entier, et de nous préparer au concert qui avait lieu le soir …

La classe d'histoire des arts en train d'écouter le ballet en présence d'un membre du cheour de Radio France

  


C'était l’occasion aussi de prendre connaissance de l’histoire que nous résume Odile : « il s’agit d’une œuvre sur la prostitution ; cette pièce raconte comment une jeune fille est forcée par des brigands à séduire depuis sa fenêtre les hommes qui passeraient en bas. Ainsi les malfaiteurs pouvaient les dépouiller. Mais le troisième homme, le « mandarin merveilleux » n’est pas comme les autres. Il est obnubilé par la jeune femme si bien que malgré le fait qu’il soit étouffé ou pendu, le mandarin reste toujours en vie et il meurt après avoir eu la fille ».

 Sur le plan instrumental, nous avons compris, comme nous l’explique là encore Odile, que chaque instrument et chaque mélodie incarne un moment particulier de l’histoire : ainsi, « la clarinette va représenter la jeune fille et les cuivres ou le trombone le mandarin et les autres hommes. Les moments de luttes sont mis en musiques par le fait que les instruments jouent tous en même temps de plus en plus fort. Les trois jeux de séductions sont comparables par leur déroulement musical. La musique commence avec les violons qui jouent d’une façon rapide qui donne l’idée d’une course effrénée (une nuée d’abeille), on commence dans le vif du sujet on peut imaginer les brigands qui cherchent de l’argent en vain. On remarque clairement les moments de séductions entre la jeune fille et le premier homme ou le deuxième avec le rythme à trois temps de la valse qui est la danse de l’amour. Lorsque le mandarin fixe la fille on entend une note tenue dans l’aigue qui peut nous faire penser au regard qui reste fixe. La musique finie sur le dernier souffle du mandarin. »

Pour Marie, « le fait d'avoir décortiqué le ballet, m'a permis de comprendre pourquoi certaines notes étaient utilisées pour leur intensité, leurs rapidité et ainsi de  découvrir l'effet produit sur le spectateur. »


Ensuite, le soir, concert au théâtre du Chatelet de l'orchestre philharmonique de Radio France, mené par Susanna Mällki. Oriane nous raconte : « la soirée s'est déroulée en quatre parties. Le premier morceau joué a été The End de Oscar Strasnoy. Ce fut un morceau assez surprenant car différent des auteurs  que l'on avait pu écouter l'après midi même. J'ai trouvé ce morceau assez frustrant, car à certains moments au lieu de partir dans une mélodie classique, j'ai eu l'impression que les musicien se retenait en quelque sorte et donc au lieu d'être un morceau mélodieux, il était assez saccadé. Cependant, je l'ai apprécié car j'ai eu l'impression d'un dialogue entre les violons de droites et ce de gauche. Et ceci a été accentué par le mouvement apporté par les archets.

Le second morceau fut le Chemin V (pour guitare et ensemble instrumental) de Luciano Berio. Dans ce morceau, le gutariste occupait une place très importante, qui était symbolisée par sa chemise rouge et l’estrade sur laquelle il était installé.  Ce morceau fut assez surprenant car la guitare n'a pas été utilisée de manière conventionnelle. Cependant, on retrouvait des influences hispaniques dans la façon d'en jouer. Le fait de la taper rappelle le flamenco et le rythme parfois très rapide, les musiques tziganes.

Le troisième morceau était un second morceau de Oscar Strasnoy, nommé Y. Je trouve ce morceau est plus « agréable » que les précédents, car il y a une plus grande harmonie dans l'orchestre.

Et enfin la dernière œuvre était Le Mandarin merveilleux (1919)de Béla Bartok, que l'on avait « préécouté » l'après midi. Le fait de l'avoir étudié m’a permis de reconnaître des passages, notamment les trois étapes de séduction, et donc mieux comprendre le morceau contrairement aux morceaux précédent. En effet les indications que nous avait fourni l'intervenante de Radio France comme le fait que lors du premier jeu de séduction la musique décrit l'attitude de l'homme (à travers cela le compositeur se moque du personnage) ou encore les vents en rythme accéléré qui caractérisent l'intervention des vagabonds. Le fait donc d'avoir déjà écouté l'œuvre ne m'a pas gâché le plaisir de la découvrir en concert, au contraire. Le morceau est beaucoup plus intense grâce à l'acoustique et aux mouvements musiciens qui donnent du dynamisme. Ce qui m'a également beaucoup marquée, c'est le choeur qui n'a fait pas une intervention très longue, mais elle fut forte et j'ai donc mieux pu ressentir le chant funèbre que lors de l'écoute du CD.   

A la sortie du concert, certains d’entre vous étaient un peu déçus car ils s’attendaient à voir un ballet … Alors d'écouter un ballet sans voir la chorégraphie .... Et bien ça fait travailler l'imagination !  En plus, grâce aux explications que nous avions eu l’après midi, nous avons pu nous repérer dans la musique et imaginer la danse et le décor qui lui auraient pu lui correspondre … comme le dit très bien là encore Odile : « chacun peut en avoir une interprétation différente. Les lieux imaginés peuvent varier par exemple. Mais nous nous nous retrouvons tous sur une sensation commune : ainsi lorsque la musique est forte et emballée, nous imaginons une scène d’action et lorsque la musique se fait plus douce, on l’associe généralement au calme et à la tranquillité. » Rt puis ça permet aussi les associations d'idées : pour certains d’entre vous, cette musique a fait surgir des images très précises : ainsi, Eugène a associé cette musique (mais laquelle, il y avait trois compositeurs très différents les uns des autres ?) au film Parade, de Tati, sorti en 1974 … A l’écoute des premières mesures du Mandarin Merveilleux, dans l’après midi, certains d’entre vous ont pensé au bourdonnement des abeilles ; d'autres ont évoqué la scène où Blanche Neige est dans la forêt …

Voici le dessin de cette séquence où Blanche Neige s'enfuit et où les arbres prennent figure humaine (scène dessinée par Gustave Tengren, qui s'est lui-même inspiré de G.Doré).

Pour l’une de nos intervenantes, on pouvait associer cette musique au tableau futuriste ci-dessous, , celui deà cause de la décomposition du mouvement, et donc l’introduction d’une dimension temporelle dans la peinture, qu’elle retrouve dans cette musique.

Russolo, 1912-1913, intitulé Dynamismo de un'automobil104X140, musée national d'art moderne, centre Georges Pompidou. 

Moi-même, je l’associerai à la peinture expressionniste : le Cri de Munch ou encore Pragerstrasse d’Otto Dix, à cause de cette scène urbaine, qui se déroule sur un trottoir, et dans laquelle on voit une femme s’éloigner, peut-être une prostituée … Le tableau date d’ailleurs de la même époque que le ballet, 1920 … Le Cri lui est très antérieur (1893) …

Le Cri de Munch, 1893

Pragerstrasse, Otto Dix, 1920

Et les chorégraphes eux, comment ont-ils interprétés cette musique ??

Il a fallu attendre 1926 pour que le Mandarin Merveilleux soit chorégraphié pour la première fois ... il faut dire que le thème de la prostitution choque, et que le ballet est qualifié d'oeuvre pornographique ... Sur Wikipédia, 11 chorégraphies successives sont recensées ... Parmi elles, Roland Petit en 1980, ou Maurice Béjart en 1992 ...

Voici par exemple ci-dessous comment Maurice Béjart a interprété le ballet : 

et voici un lien vers une vidéo en ligne où on voit un extrait du ballet joué à Nantes en 2008 ...

Et pour conclure ... je vous conseille aussi de réécouter le sacre du Printemps dont la musique a été écrite par Stravinsky et dont nous avons écouté quelques notes en classe. Le sacre du Printemps a été chorégraphié par Diaghilev, et a été joué pour la première fois en 1913 ... au théâtre du Chatelet, où il avait fait scandale ! 

Il ne nous reste plus la prochaine fois qu'à aller voir la chorégraphie du Mandarin Merveilleux ... je crois qu'on y est à présent bien préparés !  

18 décembre 2011

Au programme le 20 janvier ...

Voici la pièce que nous irons voir le vendredi 20 janvier à 20h au théâtre du Châtelet : le mandarin merveilleux (ballet intégral) de Béla Bartok : http://www.chatelet-theatre.com/2011-2012/presences-2012,584
Ce ballet a été composé en 1918-1919 et s'inspire d'un conte chinois. Il n'est créé que huit plus tard à l'opéra de Cologne, le 27 novembre 1926, et crée un scandale à cause du sujet jugé trop cru et érotique ... les représentations sont alors suspendues et le ballet est interdit par les autorités hongroises .... (d'après Wikipédia ... pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mandarin_merveilleux