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05 décembre 2011

La guerre d'Algérie vu par G.Pontecorvo

La bataille d'Alger est un film italien-algérien sorti en 1966. Il a été réalisé par G.Pontecorvo, journaliste italien engagé dans le communisme, 4 ans après la fin de guerre d'Algérie. Il fait le récit de la bataille d'Alger qui a eu lieu en 1957. La guerre d'Algérie est alors commencé depuis 3 ans (début de la guerre d'Algérie à la Toussaint 1954). (La France ne parle pas alors de guerre d'Algérie mais d'opérations de pacification.) A sa sortie, le film est interdit en France ; il sera diffusé en France en 1970 mais retiré des écrans sous la pression de l'extrême droite -je n'ai pas élucidé la nature de ces pressions -. Il faut attendre 2004 pour qu'il soit diffusé à la télévision, sur Arte. Il est régulièrement projeté par l'armée américaine pour étudier la guérilla urbaine, il a été projeté en 2003 devant D.Rumsfeld au Pentagone pour préparer la guerre en Irak. On peut rapprocher ce film d'Apocalypse Now, réalisé en 1979, 4 ans lui aussi après la fin de la guerre, mais qui n'a pas du tout connu la même récpetion aux Etats-Unis (http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/19/10/2010/Apocalypse-Now). C'est un film dont le traitement se rapproche du documentaire ... ce qui peut faire penser aux films de la Nouvelle Vague, eux aussi réalisés dans les années 1960.

Voici la frise esquissée en classe pour montrer la réception qu'a connu le film : 

 

Je vous ai montré des extraits de ce film pour étudier la guerre d'Algérie. Voici un lien vers la bande annonce : http://www.dailymotion.com/video/x1d77i_la-bataille-d-alger-trailer_news

1. Les acteurs et les enjeux

 

Pour l’indépendance

Contre l’indépendance

Les soldats

 

Le FLN (Front de Libération National), dirigé par Ben Bellah. Il mène une série d’attentats à la toussaint 1954, qui marquent le début de la guerre. Il est minoritaire et a besoin du soutien des masses musulmanes.

Au début la police française

Puis envoi du contingent (l’armée française) en 1956 : 400 000 soldats en 1956, qui font un service militaire de 30 mois, puis 1 million en 1958.

Puis envoi des parachutistes en 1957, dirigés par le Gal Massu

 

Les harkis : des algériens enrôlés dans l’armée française.

Les civils

 

En 1954 : les communistes sont hostiles à la guerre d’Algérie et soutiennent l’indépendance.

 

Entre 1954 et 1962 : les « musulmans » d’Algérie et les Français de métropole basculent progressivement vers l’indépendance

En 1954

Les « musulmans» d’Algérie: 9 millions de personnes dont une élite intellectuelle privée de droits politiques et une masse vivant dans la grande pauvreté. Les problèmes sociaux s’aggravent : pop musulmane augmente (transition démogr commence). Seulement ¼ des musulmans ont niveau de vie comparable à celui des Européens.

Les masses musulmanes sont apolitiques et passives. Elles sont l’enjeu central de la guerre.

Les pieds noirs : 1 million de Français d’origine européenne vivent en Algérie depuis plusieurs générations et considèrent qu’ils sont chez eux. On y trouve des classes pop et une élite composée de notables et de gds pptaires. Certains ont formé l’OAS (Organisation de l’Armée secrete).

Les immigrés algériens en France : ils subissent pendant la guerre une méfiance de la part des forces de police, qui peut se traduire par un véritable harcèlement.

Les Français de métropole : au départ favorables au maintien de l’Algérie Française

2. Les stratégies

Les stratégies évoluent dans les deux camps. Le film la bataille d'Alger nous apporte des informations sur l'évolution de la guérilla en milieu urbain, à Alger :

- la stratégie du FLN consiste à pratiquer des attentats dans le quartier européen, attentats qui visent tout d'abord les représentants de l'ordre et qui touchent progressivement les civils (attaque de boîte de nuit, de cafés ...). Les rues sinueuses de la Casbah rendent les arrestations difficiles, d'autant que les attentats peuvent provenir de n'importe qui, y compris les femmes et enfants.

- la police française est rapidement débordée par les attentats, et ne peut y répondre avec les moyens dont elle dispose (dans un des extraits que nous avons vu, elle ne peut obtenir de mandats de perquisition et se heurte à de nombreuses lenteurs administratives). L'arrivée des "para" changent la donne et permet d'apporter une réponse militaire. Dans un premier temps, la casbah (dont nous avons vu dans le cours sur la colonisation qu'elle est séparée du quartier européen) est bouclée.

Mais cela n'empêche pas les membres du FLN de passer. On voit ci-dessous une jeune fille arabe, qui s'est "occidentalisée" pour l'occasion( vêtements occidentaux, cheveux courts, blondis à l'eau oxygénée) en train de franchir sans difficulté le même barrage de police que celui montré ci-dessus.

 

C'est alors que nous avons vu l'extrait du film où le général Massu explique aux soldats que l'ennemi est organisé de manière réticulaire, aucun ne connaissant la totalité du réseau.

Ci dessous on voit le général Massu qui explique ce fonctionnement : chaque membre du réseau ne connait que 3 membres : son supérieur et les 2 membres dont il est lui-même responsable.

 

Il faut donc utiliser une autre méthode que les imples contrôles de police : le personnage qui joue le rôle de Massu dans le film propose donc les interrogatoires (euphémisme pour parler de torture). Le générique au début du film commence par une scène où le prisonnier a visiblement été torturé, ce qui permet l'arrestation d'Ali la Pointe, caché dans la Casbah derrière un mur en carrelage fraîchement posé ...

Le prisonnier qui donne le donne d'Ali La Pointe sous la torture : 

 

Le mur en carrelage derrière lequel est caché Ali La Pointe : 

 

Cette opération est menée par les paras, qui traversent la Casbah en passant par les toits ...

 

Ce film nous montre donc un aspect et un moment de la guerre d'Algérie : la bataille d'Alger, guérilla urbaine, en 1957. La guerre se déroule aussi dans les montagnes.

En 1958, le FLN est très affaibli. Mais les stratégies des belligérants radicalisent les positions de chaque camp : côté pied noir avec la formation de l'OAS et côté algérien la population bascule du côté de l'indépendance. La France a gagné la bataille militare mai perdu la guerre psychologique (merci Quentin de m'aider à trouvr les formules justes !)

3. Les étapes de la guerre

- en 1945 émeute de Sétif

- en 1954 début de la guerre d'Algérie 

- bataille d'Alger en 1957

En 1958 le bombardement par l’aviation d’un village tunisien proche de la frontière (Sakhiet Sidi Youssef) pour traquer les hommes du FLN qui auraient passé la frontière occasionne 69 morts (jour de marché) => indignation internationale qui débouche sur une crise ministérielle (gvt Gaillard remplacé par Pflimlin à l’origine de la manif du 13 mai) qui se termine par le retour de De Gaulle qui met fin à la IVe Rép

-   De Gaulle veut éviter une nouvelle humiliation pour la France et se débarrasser du « boulet algérien ». Il enclenche la  mécanique de l’indépendance, au grand dam des pieds-noirs et des militaires qui ont le sentiment d’être trahis. A partir de 1959-1960 malaise :

o     parmi cadres de l’armée qui a progressé dans la lutte contre le FLN et se sent désavouée par cadres politiques…d’où une tentative de putsch menée par 4 généraux en avril 1961. Mais elle est vite désamorcée

o    Les pieds noirs manifestent violemment leur refus de l’indépendance. ex : manif à Alger en janv 1960 : « semaine des barricades » réprimée par armée ; ce qui montre que le gvt ne suit plus pieds noirs.

o    Certains se lancent ds actions violentes contre FLN ou s’engagent ds l’OAS. Attentats en métropole et en Alg

-   Janv 1961 : référendum

- En oct 61 manifestation pacifique des Algériens des bidonvilles de Nanterre qui se terminent dans le sang

- 18 mars 1962 : les accords d’Evian accordent l’indépendance

Conséquences

-- sur le plan internal la Fr est discréditée / relations difficiles entre Algérie et France.

- bilan humain : - 800 000 à 1M de rapatriés pieds noirs / Env. 40000 morts pour Fr / 3 à 400000 pour musulmans : pertes militaires, et purges internes, notam les 60000 harkis (musulmans engagés ds armée fr) abandonnés en Algérie et massacrés par FLN.

- Elle est suivie par une guerre civile en Algérie car le FLN élimine autres mouvements, et confisque le pouvoir dans le nouvel Etat pour longtemps. Pas d’instauration de la  démocratie.

25 novembre 2011

Le docteur Strangelove de Stanley Kubrick

Pour éclairer le contexte dans lequel a été écrit le texte de votre contrôle(le sujet est ici http://blog.crdp-versailles.fr/histargeo/index.php/post/05/11/2010/le-sujet-du-contr%C3%B4le-sur-la-guerre-froide), nous avons regardé le docteur Strangelove de Stanley Kubrick. Le film a en effet été réalisé en 1963, et diffusé en salle en 1964, la même année que votre texte. Il montre l'inquiétude que pouvait ressentir la population par rapport à l'usage de la bombe atomique, qui rendait la guerre impossible et la paix improbable ...

Voici un lien vers 'extrait dans lequel le président de la République américain a une conversation avec le dirigeant soviétique : http://www.dailymotion.com/playlist/x3n5p_vincentdewost_dr-folamour/1 et le lien vers la bande annonce : http://www.youtube.com/watch?v=xCbJkVdbXSk

L'affiche du film

 

23 novembre 2011

Métropolis et les associations d'idées ... Futurama, Akira, Metropolis ...

Pour revoir les extraits des films vus en classe vous pouvez consulter le site http://www.evene.fr/cinema/actualite/exposition-metropolis-fritz-lang-cinematheque-3498.php(un peu long à charger)

Quand on a regardé vendredi dernier l'extrait de Métropolis qui montre la ville (la séquence dure à peine 1 mn), cela a évoqué chez nous un certain nombre d'associations d'idées : certaines un peu loufoques autour du 11 septembre, d'autres plus riches sur le plan sémantique, comme par exemple : 

- l'association qu'a faite Naomi avec le générique de Futurama : 

Si on compare avec Métropolis, ça donne ça : 

 

On retrouve la même architecture verticale, les axes de communication qui traversent la ville, des moyens de communication moderne, et la "tour de Babel" à l'arrière plan ... Bien sûr cette image rappelle aussi le 5ème élèment de Luc Besson ou Blade Runner de Ridley Scott ... qui se sont inspirés eux aussi de Métropolis : 

Blade Runner, 1982

Le Cinquième élément de Luc Besson, 1996

Pour certains, ça fait même penser à la ville du futur telle qu'elle pourrait vraiment exister ! (cf le site http://www.urbanews.fr/2010/08/06/6387-urbanisme-et-science-fiction-la-segregation-sera-verticale-ou-ne-sera-pas/ d'où sont extraites ces photos)

Quand à Mélanie, elle, ça lui fait plutôt penser aux mangas et aux jeux vidéos ... pour les jeux vidéos, il faut qu'elle précise la référence, mais pour les mangas, c'est d'Akira qu'il s'agit (http://i81.servimg.com/u/f81/14/21/61/69/akira010.jpg)

Elle nous dit "Pour le coup on retrouve tous les éléments d'un décor futuriste, que ça soit l’entremêlement de tuyaux, la hauteur des building, en passant par les projecteurs..."
Je rajoute qu'une autre référence qu'on pourrait convoquer pour associer le manga à Métropolis, c'est le film d'animation japonais intitulé ... Métropolis ... pour en savoir plus : http://www.abc-lefrance.com/fiches/MetropolisRintaro.pdf
Le film est sorti en 2001 ...
Metropolis
... à rapprocher de l'affiche du film de F.Lang ... : 
Et la boucle est bouclée ! Et vous ?? Cela provoque-t-il des associations d'idées ?

2ème partie : la ville au cinéma

Dans cette deuxième partie, toujours autour des problématiques de l'avant-garde et du paysage, en axant cependant davantage cette fois-ci sur le paysage, nous allons nous intéresser à la vision urbaine proposée par le cinéma : quels paysages urbains nous propose le cinéma ? 

- 1er cours : la ville inventée par le cinéma de science fiction : Métropolis, matrice de la ville de science fiction

- 2ème cours : la ville inventée par le cinéma de science fiction : Alphaville, Brazil, Blade Runner, Dark City, Matrix ... : une vision de la ville à la fois héritée et renouvelée de Métropolis

- 3ème cours : sortie à la cinémathèque expo sur Métropolis, conférence sur les utopies architecturales

- 4ème cours : la ville critiquée, interrogée : Tati, Granier Defferre, J.Jarmusch, Barbapapa

- 5ème cours (après le cours sur l'impressionnisme en peinture) : la ville impressionniste : la Nouvelle Vague

12 octobre 2011

Le code Lyoko et l'île Seguin

Pour les 1ères ES qui travaillent sur l'île Seguin, voici l'île Seguin vu par code Lyoko ... 

On arrive sur l'île par le souterrain (qui passe sous la Seine ...). On reconnait le pont Daydé ...

Voici l'usine Renault et la pointe de l'île Seguin :

et le plan de l'usine, proposé par le site http://www.codelyoko.fr/lieux/usine.cl

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