Le diktat de la symétrie selon Bruno Zevi : forme et fonctions dans l'architecture moderne ...
Par sg le 19 septembre 2011, - année 2011 2012 - Lien permanent
Dans son livre le langage de l'architecture moderne écrit en 1973 , l'historien de l'art bruno Zevi montre comment l'architecture moderne a renversé les propositions classiques, en faisant prédominer la fonction sur la forme : ainsi elle a remis en cause d'une part le diktat de la symétrie, qui fonctionne selon un principe répétitif, qui soumet la fonction des pièces à la forme de la façade et d'autre part les pièces carrées ("qui emprisonnent, comme un cercueil"), pour les remplacer par un principe totalement nouveau : la fonction détermine la forme et non le contraire ... ci-dessous deux illustrations extraites de son livre :
- la remise en cause du principe de symétrie (éd agora pocket p.21) : "le classicisme, antique (en haut) ou pseudo-moderne (au milieu) s'occupe du module, de sa répétition, du rapport entre les vides et les pleins, des alignements, en somme de tout, sauf des fenêtres. [L'architecture moderne] au contraire, resémantise chaque élément (en bas) et procède ensuite à l'assemblage."
- la remise en cause du principe des pièces carrées (p.44) : "la boîte emprisonne, enserre comme un cercueil. En rendant indépendants les six plans de la boîte, on accomplit l'acte révolutionnaire de l'architecture moderne (deuxième ligne). Chaque plan peut être agrandi ou réduit pour modifier la lumière en fonction de la fluidité de l'espace (troisième ligne).Après avoir défait les liens qui maintiennent la boîte, les fonctions peuvent être exprimées en totale liberté (en bas)".
Ces remises en cause peuvent être illustrées par "la maison sur la cascade" de l'architecte Frank Lloyd Wright (1936-1939) (p.52)
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