La cousine Bette de Balzac
Par Nameless le 13 avril 2010, 09:20 - Réflexions sur la mort de Valérie Marneffe - Lien permanent
a partir de "- Monsieur, dit Victorin à Bianchon, espérez-vous sauver M. et Mme Crevel ?" jusqu'à
"Eh bien, j’étais prophète !... Ne joue pas avec les choses sacrées, Lisbeth ! Si tu m’aimes, imite-moi, repens-toi "
Classes sociales :
-Le prêtre, ( religieux membre de l’église ), avec les rites de l’époque.
- des bourgeois, qu’on reconnaît grâce a leurs appartement, leurs domestiques ..
- Les docteurs, avec leurs jargon médical. Ces médecins sont enthousiastes à l’idée d’avoir une maladie aussi rare, et belle pour eux « grâce » à Valérie.
- Les domestiques, qui appellent leurs employeurs "maîtres": cela témoigne bien que c’est dans une certaine époque. Remarques :
1
La pensée religieuse est très présente dans cette partie de texte, on parle beaucoup de se repentir pour les péchés commis, de ne pas ou plus en commettre.
Je pense qu’à l’époque de la publication de ce roman, l’idée de Balzac était d’effrayer les gens, pour qu’ils aient « peur » d’avoir la même maladie grave et rare de la pauvre Valérie, et de les empêcher de faire des fautes puis de se repentir.
C’est une dimension moralisatrice, Balzac étant très catholique et royaliste il voulait monter ‘’ l’exemple’’.
2
Le texte est beaucoup dans l’exagération, on note beaucoup d’hyperboles pour appuyer sur le fait que Valérie est vraiment « laide « , et qu’on ne pourra plus la sauver, que la mort est très proche. Cela prend aussi un dimension fantastique car on note l’impuissance de la science face à cette maladie et le surnaturel prend le dessus, avec le corps de cette pauvre femme qui, dans cette description se décompose à une vitesse impressionnante.Info BONUS :
c’est un roman réaliste, paru pour la première fois en feuilleton dans le Constitutionnel d’octobre à décembre 1846. Publié en volume en 1847, il fait partie des Scènes de la vie parisienne, section Les Parents pauvres de la Comédie humaine.
Conclusion:
C'est un texte réaliste qui propose une mort plutôt laide, affreuse, avec la description du corps grotesque de la pauvre Valérie, contrairement à des textes comme celui de Chateaubriand "La mort d'Atala", où là, on montre une mort sous une forme plus belle. En même temps, la dimension religieuse, la caractère hyperbolique du texte, la visée moralisatrice de Balzac nous éloignent de l'idée de réalisme.
