Expérimentation de la tablette tactile

Mon expérimentation d'une tablette tactile : la Samsung Galaxy Tab2  10.1

Objectifs de mon expérimentation  :

Évaluer l’apport de ce nouvel outil par rapport aux outils numériques existants en Arts plastiques

Procéder à un premier inventaire des possibilités techniques de la tablette et de ce modèle de tablette en particulier et les mettre en rapport avec les contenus d’enseignement. Dégager de premières pistes d’usages innovants à expérimenter  avec élèves dans le cadre d’un emprunt Créatice  -service de prêt du CRDP de Versailles.

Quelques remarques préalables d’ordre technique :

Une fois la première mise en route et la configuration effectuées, le démarrage de la tablette et des applications est très rapide - et on peut considérer que les habitudes acquises par la pratique du Smartphone faciliteront sa prise en main par les élèves. Le fait de pouvoir retourner l'appareil dans n’importe quel sens est très commode : c''est nécessaire notamment quand une clé USB est utilisée. On peut aussi insérer dans l’appareil une SD Card.  L’achat par ailleurs d’un  câble VGA  semble  souhaitable. Il faut remarquer enfin,  par rapport au stockage de données sur un ordinateur, l’impossibilité d'enregistrer directement ailleurs que dans ce qui est prévu - ou alors il faut intervenir au niveau des paramètres, définir un répertoire depuis le menu Paramètre/ Général...

Si un accès Wi-FI est disponible, un navigateur web permet l’accès aux ressources de l’Internet.

Des fonctionnalités adaptées à la pratique des arts plastiques :

Capturer, s’approprier, verbaliser, diffuser

La tablette est dotée est standard de fonctionnalités intégrées, à priori très pertinentes pour la pratique des arts plastiques puisque ce périphérique  permet de capturer le réel : photographier, filmer (capteurs photographiques) et enregistrer du son (micro)

Sont également installées en standard des applications qui permettent de retoucher des photos (Éditeur de photos), d’éditer des films (Éditeur de vidéos) et de concevoir un document textuel ou une diapositive (Suite bureautique Polaris Office).

Lors de la prise de vue, la pratique expérimentale me semble favorisée car la photo est prise, observée immédiatement dans de bonnes conditions de visualisation compte tenu du format de l’écran de la tablette (ce qui est un " plus" par rapport à la visualisation d’une photo sur un appareil photo numérique ou sur l'écran d'un téléphone (–d'ailleurs est-il utile de rappeler que l’usage du téléphone est très réglementé - interdit le plus souvent, en milieu scolaire).

On regrettera néanmoins que sur ce modèle, l’appareil photo soit de qualité très moyenne 3 millions de pixels, en deçà des performances d'un appareil photo numérique de base actuel. Peu de réglages, mise au point rudimentaire, on est donc dans l’univers d’une pratique basique, de type « instantané photographique », une « pratique pauvre » de la photographie qui n’est pas sans intérêt d’ailleurs mais dont il faut tenir compte. Il s’agira donc plus d’une pratique de capture instantanée du réel que d’une véritable « pratique » de la photographie.

Des pistes d'usages...

J’ai expérimenté les applications livrées en standard et en ai, en plus, téléchargé et testé un certain nombre (gratuites)...

On retiendra pour l’instant parmi les applications gratuites  à télécharger SketchBook Express for tablet (Editeur Autodesk) Outil de dessin et de peinture avec calques).

Il m’est apparu finalement que cette tablette était livrée avec des outils quasiment suffisants en un premier temps du moins.

Le travail sur l’image, s’il est en deçà de ce qu’il est possible de faire avec un ordinateur au niveau de la complexité, permet de mettre en œuvre notamment :

-La Variation, la sérialité, la recherche colorimétrique.

-Le cadrage : d’un bon format, la prise de vue permet de cadrer, recadrer…évaluer le champ et le hors champ, le point de vue.... L’image produite, du fait de la taille de l’écran, incomparable avec celle de l’écran d’un appareil photo, permet à un ou deux élèves d’évaluer l’image capturée. Les fonctions de suppression de l’image et de capture d’une nouvelle image sont d’une grande simplicité à mettre en œuvre. On est dans l’immédiateté : l’image peut être gardée, jetée, recommencée. Le moment de l’évaluation de cette image capturée est essentiel (prise de décision immédiate). L’image peut être interrogée.

-Le dessin animé de type « stop motion »- en fixant bien la tablette !

Outre ces usages, donc, que l’on peut qualifier de "classiques" en infographie, qui sont facilités, accélérés par le fait que la tablette propose plusieurs outils  « tout en un »,  il m’a semblé intéressant de rechercher de nouvelles possibilités, innovantes à intégrer dans un dispositif de cours.

L’une d’elles m’a semblé être liée à la pratique de l’oral : la facilité avec laquelle l’oral, la parole de l’élève peut être insérée dans la pratique et être valorisée. Il peut :

- filmer en commentant en même temps un travail, une scène, une performance, une installation. L’élève peut aussi se filmer ou se photographier lui-même –pratique de l’autoportrait, mise en scène de soi.

-depuis l’ Éditeur de vidéos, rajouter un commentaire qui sera enregistré en direct grâce au micro intégré et à l’existence de deux pistes « sons » sur un film déjà réalisé. L’élève (ou le groupe d’élèves) peut donc créer un accompagnement sonore, parler : décrire, argumenter, - et aussi, évaluer, recommencer.

-avec la suite bureautique Polaris, pouvoir aussi photographier sa production directement depuis par exemple le traitement de texte, taper son commentaire et enregistrer son document.

Conclusions provisoires

La tablette tactile est un matériel est très prometteur en arts plastiques (" tout en un", rapidité de mise en route, nomadisme...).

Il s'agit donc d'une expérimentation à poursuivre afin de

-repérer, évaluer des applications et des ressources

-de concevoir et d'expérimenter des pistes d’usages

-de mettre en évidence des fonctions innovantes et efficaces, qui favorisent la démarche artistique de l’élève et l'analyse qu'il en fait.

Cette veille technique et pédagogique s'impose plus que jamais. On peut ainsi interroger une pratique contemporaine de l’image, la fluidité.