L’école du Jard de Reims comporte 13 classes. La classe de CM1A est composée de 26 élèves : 12 élèves en horaires aménagés qui sortent régulièrement de la classe pendant le temps scolaire pour aller suivre des cours de musique au Conservatoire et 14 élèves dits traditionnels qui restent avec leur enseignante, Mme Anne Jacquesson. Ces élèves « traditionnels » participent alors à un projet de classe nommé « Atelier Architecture ». Aux mois de septembre et octobre, les enfants ont ainsi étudié différents bâtiments de l’école et établi des références avec des bâtiments célèbres (places royales, Villa Savoye). Ils ont également travaillé sur la résistance des matériaux, fait des dessins, des maquettes. Ils ont encore réalisé un « alphabet-ville » photographique dans l’école.

Depuis le mois de novembre, les séquences de « l’atelier archi » sont consacrées au concours « CartoGraphie ton quartier ».

Les premières séances ont été consacrées à la présentation du concours.

Qu’est- ce que signifie « carte sensitive » ?

  • Les enfants évoquent les 5 sens et proposent différentes solutions pour les représenter sous forme d’icônes. Ils répertorient les différents endroits du quartier qui font appellent à des sens particuliers : les restaurants pour le goût, le Conservatoire de musique pour l’ouïe… 
  • Les enfants évoquent également différentes sensations selon différents endroits du quartier : plaisir de jouer dans les squares du quartier, stress le long des grandes rues où circulent beaucoup de voitures, plaisir d’être au bord de l’eau le long du canal sur la voie verte…  Des émoticônes sont proposés pour exprimer ces sensations.

Qu’est-ce qu’une carte ? Plusieurs types de cartes sont évoqués : Les cartes « Pokémon », les cartes à jouer, les cartes de géographie, les cartes postales. Recherche d’idées pour concilier carte géographique et carte postale.

Comment faire avec un format si petit ? Des livres de la bibliothèque de classe ou des livres apportés par les enfants nous offrent plein d’idées de solutions.

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Les séances suivantes ont été consacrées à la représentation du quartier

Tout d’abord, les enfants observent une grande photo du centre-ville de Reims prise d’avion. Ils cherchent des repères pour retrouver notre quartier. Conclusion : il est impossible de dessiner tout ça donc il faut trouver des limites plus restreintes. Discussion autour des limites. Des points de repères sont énoncés pour s’orienter et dessiner.

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Les enfants dessinent de mémoires puis ils commentent les qualités et les défauts des dessins obtenus : les dessins, à la manière d’une photo prise d’avion, ne permettent pas de se repérer car tous les bâtiments se ressemblent vus du dessus, les dessins sont trop chargés ou au contraire ne représentent qu’une partie du périmètre choisi, l’orientation des rues ou des bâtiments est différente d’un dessin à l’autre, de même que les proportions.

Les enfants observent des plans de la ville et du quartier : ces plans simplifient, font un tri et possèdent un code de couleurs qui permet de mettre en valeur certains éléments importants. Ils sont orientés.

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Les enfants remarquent que les différents types de bâtiments du quartier ne sont pas représentés sur un plan : on voit l’emplacement de l’école mais on ne voit pas comment elle est, ni les différences entre les petites maisons de ville et les grands immeubles, ni le Conservatoire, ni le puits du square des Capucins… Nous décidons d’aller faire des photos dans le quartier (comme nous avons fait pour notre alphabet-ville) lors des séances prochaines.

Premières sorties dans le quartier

La météo n’étant pas de notre côté, nous sommes sortis pour l’instant une seule fois dans le quartier.  Même l’appareil photo avait déclaré forfait ! Munis de nos plans, malgré le grand froid, nous avons fait des repérages. A la rentrée de janvier, d’autres sorties sont prévues.

Dernières séances avant les vacances de Noël : les enfants rédigent des petits textes, bien au chaud, sur la sortie dans le quartier. La mise en page et le traitement de texte se font ensuite en salle informatique.

« Mardi matin, nous sommes partis de l’école. On a descendu la rue du Jard, en passant devant le calvaire. On a repéré de très vieilles maisons qui n’avaient pas d’étages, des restaurants. On a tourné rue Marlot. Nous avons vu la maison écroulée et la maison de notre copain Ferdinand qui est décorée avec des carreaux de faïence. Au bout de la rue Marlot, on est passé dans le square des Capucins : ça sentait la végétation et il y avait un puits, une aire de jeux. Les feuilles étaient givrées. Nous sommes allés rue Boulard, jusqu’à la place Gaston Poitevin. Ensuite nous avons tournés rue Clovis. Nous sommes passés devant la synagogue où nous nous sommes un peu arrêtés mais nous avions très froid alors on est rentré à l’école ».