Thème 1. De nouveaux espaces de conquête. Axe 2. Enjeux diplomatiques et coopération

Jalon 2. Rivalités et coopérations dans le partage, l’exploitation et la préservation des ressources des mers et océans : de la création des ZEE à la gestion commune de la biodiversité marine

 

            La Terre est souvent dépeinte comme la planète bleue. Depuis l’espace, les mers et les océans, qui couvrent près de 71% de la surface du globe, lui donnent cette couleur. Immenses espaces naturels et monde du silence, les mers et les océans n’ont jamais connu une activité aussi intense, bruyant et visible. Du fait de l’activité des hommes, les mers et les océans ne sont plus de simples milieux naturels. D’espaces marins, ils prennent le statut d’espaces maritimes qui suscitent des convoitises croissantes de la part des Etats qui cherchent à s’en assurer la maîtrise et le contrôle bien qu’historiquement ce sont des espaces de libre circulation. Mers et océans participent aux rapports de force entre Etats et de la géopolitique mondiale. (D’après A. Frémont, Géographie des espaces maritimes, La Documentation française, 2015)

Activité 1. CM / Prise de notes

Prenez des notes à partir du plan ci-dessous. Relevez les informations les plus importantes et n’oubliez pas de les illustrer par des exemples

A. Définir les règles d’appropriation et d’exploitation des mers et des océans.

1. Liberté des mers et volonté d’appropriation

2. La Convention de Montego Bay, 1982


 

 

B. Des rivalités régulées par le droit de la mer

1. Des rivalités et des coopérations pour l’exploitation des ressources

2. Des mécanismes juridiques pour réguler les rivalités


 

 

 

C. Préserver les mers et les océans par la coopération

1. Entre menaces, exploitations et préservation

2. Les tentatives de gouvernance globale pour la haute mer

 

Activité 2. Etude de documents

En analysant les documents et en vous appuyant sur vos connaissances montrez que l’Arctique est un espace de Rivalités et de coopérations dans le partage, l’exploitation et la préservation des ressources des mers et océans.

L’Arctique, c’est l’appartement témoin du réchauffement climatique à vitesse accélérée. Sur ce territoire énorme entre Pôle Nord et Cercle Polaire, 15 millions de km2 (20 fois la France), les températures augmentent 2 fois plus vite que sur le reste de la planète. L’hiver, la banquise occupe quasiment toute la zone. Mais l’été, elle se résorbe de plus en plus. Et la fonte de la calotte glaciaire pourrait entraîner une hausse dramatique du niveau des océans.

La biodiversité est menacée : l’Arctique compte 20.000 espèces dont l’ours polaire, la baleine grise, la chouette harfang ou le saumon du Pacifique. Le réchauffement réduit leur territoire et limite leur nourriture en acidifiant le plancton. Les 6 populations humaines autochtones voient également leur mode de vie bouleversé. (…)

Le Conseil de l’Arctique réunit les 8 pays riverains (…)  Et s’il est bien un sujet dont il devrait s’occuper, c’est donc le climat. Ce qui se passe en Arctique nous concerne tous par effet en chaîne. C’est d’ailleurs dans les statuts du Conseil : promouvoir l’environnement et le développement durable.

Seulement voilà, business is business ! La tentation économique est trop forte : croquer la pomme ! Conséquence : bon nombre des acteurs de ce Conseil de l’Arctique veulent profiter du réchauffement plutôt que de chercher à le ralentir.

Le réchauffement, c’est d’abord l’ouverture, pendant une bonne partie de l’année, de la route maritime du Nord (…). Le réchauffement, c’est aussi la possibilité accrue d’exploiter le sous-sol, sur terre comme en mer. Et les réserves sont considérables : 13% du pétrole mondial, 30% du gaz naturel. Et aussi de l’uranium, du nickel, de l’or, du cobalt, du cuivre, du platine, du zinc. (…)

Les sujets militaires ne sont pas censés figurer au menu du Conseil de l’Arctique. Mais difficile là aussi d’éviter le sujet vu les propos tenus avant-hier, en hors d’œuvre de la réunion, par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov : « Notre activité militaire est parfaitement légale et légitime dans l’Arctique ». (…)

 

Jean-Marc Four, « Au Conseil de l'Arctique, l'environnement passe après l'économie et le militaire », chronique (extraits) diffusée le 19/05/2021 [disponible en ligne : https://www.franceinter.fr/emissions/le-monde-d-apres/le-monde-d-apres-19-mai-2021 ]

Pour aller plus loin vous pouvez consulter au CDI :
- Géographie des espaces maritimes, A. Frémont et A. Frémont-Vanacore, La documentation photographique n°8104, mars 2015