HGGSP. Thème 3. Axe 1. Histoire et mémoires des conflits

Jalon 2. Mémoires et histoire d’un confit : la guerre d’Algérie

A. Histoire de la guerre d’Algérie

Activité 1. Récit factuel et contextualisation de la guerre d’Algérie (1954-1962)

Regarder un récit rapide de la guerre d'Algérie sur Lumni.fr

Des vidéos d'archives sur Lumni.fr concernant des épisodes, des acteurs, des événements.

B. Les mémoires de la guerre d’Algérie

Activité 2. Etude de documents vidéo extraits du parcours pédagogique sur lumni.fr « Les mémoires de la guerre d’Algérie »

A partir des ressources présentées prenez des notes (voir le blog pour accéder aux ressources)

 

1. L’Etat français et la mémoire de la guerre d’Algérie

1.1. La reconnaissance de la guerre d'Algérie par la loi (1999)

1.2. L’inauguration du Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats

1.3. Le 19 mars, date contestée de la commémoration de la guerre d’Algérie

1.4. Discours du président algérien Abdelaziz Bouteflika devant l’Assemblée nationale en 2000

1.5. Discours de François Hollande pendant sa visite officielle en Algérie en 2012

1.6. Polémique sur le « rôle positif » reconnu à la colonisation par la loi du 23 février 2005

 

2. Des mémoires plurielles et concurrentes

2.1. La mémoire divisée des pieds-noirs

2.2. La mémoire des appelés de la guerre d’Algérie

2.3. La mémoire des harkis

2.4. Inauguration d'une plaque commémorative dédiée aux Algériens tués le 17 octobre 1961

2.5. Témoignages de victimes de la torture pendant la guerre d'Algérie

2.6. Interview du général Aussaresses à propos de la torture pendant la guerre d’Algérie
2.7. Pierre Vidal-Naquet et son engagement contre la torture pendant la guerre d’Algérie

Activité 3. Etude de texte

A partir du texte ci-dessous et des documents vidéos ci-dessus montrez que les enjeux de mémoires sur l’écriture de l’histoire de la guerre d’Algérie sont politiques

 

                Cependant, pour être complète, cette présentation devrait offrir un aperçu des pressions existantes, au moins en France et en Algérie, sur l’écriture de l’histoire. Très explicitement, les conditions de travail en Algérie portent la marque d’un pouvoir dont la légitimité est bâtie sur la lutte pour l’indépendance. Le contrôle de ce qui s’écrit sur la guerre de libération est un domaine sensible que l’Etat a, à de nombreuses reprises, tenté de maintenir sous sa haute surveillance. Au-delà des ambitions premières visant à « décoloniser l’histoire » et à s’approprier un passé dont le récit avait été dominé par la puissance coloniale, les enjeux sont devenus très vite internes, engageant des réflexions sur les acteurs de la lutte armée, les grandes orientations politiques du pays, les valeurs autour desquelles arrimées la nation algérienne. Depuis l’indépendance, en réalité, l’histoire récente fait partie des relations diplomatiques entre les deux pays. Ainsi l’Algérie n’a-t-elle de cesse de réclamer l’ensemble des archives relatives au pays dont une partie importante a été rapatriée en France. D’autres points précis de l’Histoire font plus spécifiquement l’objet de la déclaration publique et, en 2010, c’est même à propos de l’ensemble de la colonisation qu’a été exprimé une demande d’excuses officielle formulée par le Front de Libération Nationale, qui reste un parti important du jeu politique algérien.

                La place de la mémoire de la guerre et, au-delà, du colonialisme n’est pas identique en France. Sa relation avec les fondements de la Nation est moins essentielle. Néanmoins le sujet reste sensible et le passé fait l’objet de multiples récits parfois extrêmement divergents alors même qu’ils aspirent à être reconnus non seulement comme légitimes mais aussi comme justes. Mis en demeure de prendre position, l’Etat français a peu à peu répondu à plusieurs de ces demandes : le statut d’ancien combattant a été reconnu aux militaires français ayant combattu en Algérie, le mot de « guerre » a ensuite, 25 ans plus tard, été admis. Les revendications des anciens supplétifs de l’armée française ont aussi été en partie prises en compte de même que celles des rapatriés d’Algérie en général. D’autres points restent en revanche ignoré de l’Etat. Ces silences sont parfois d’autant plus surprenant qu’ils ne correspondent pas à des vides historiographiques. Ils témoignent en tout cas d’un malaise encore palpable politiquement et du statut encore sensible de ce passé pour une partie de la société française.

Rapaëlle Branche, « Guerre d’Algérie » dans Historiographies, II, Concepts et débats, Gallimard, 2010, p.1079-1080.

 

C. L’historien, l’histoire et l’histoire des mémoires : l’exemple de Benjamin Stora

Activité 4. Prendre des notes à partir d’interviews de Benjamin Stora

Extraits :

- « Benjamin Stora, historien de la mémoire de la guerre d’Algérie », Lumni.fr

- « Engagements d’un historien », 2009, Canal U (5’00 à 9’15)

- « Benjamin Stora. Un historien en rapport(s) avec la mémoire », Revue Mémoire en jeu, YouTube, 2021 (5’00 à 13’30)

Activité 5. Un portrait de l’historien Benjamin Stora

A partir des réponses aux questions / consignes de la fiche de travail (voir en annexe) réalisez un portrait radiophonique ou en version papier

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