Ce roman est un témoignage triste et émouvant dans lequel Frank McCourt raconte avec détachement et ironie des moments qui l’ont, lui enfant, à coup sûr, humilié, ou encore, rendu triste.

Grâce à ce détachement et à toute cette ironie employés par l’auteur, on comprend qu’il a su intelligemment passer au-delà de la misère dans laquelle il a vécu.

De plus, l’auteur a su jouer sur les portraits des membres de sa famille sans aucune gêne, montrant leurs vrais visages; parfois amusants, parfois dramatiques.

Ce roman autobiographique nous montre aussi les désillusions qu’a eues cette famille à son arrivée en Amérique. En effet, les McCourt avaient emménagé en Amérique, dans l’espoir d’y trouver de meilleures conditions de vie, un meilleur travail, ainsi qu’un meilleur salaire pour mieux subvenir aux besoins de la famille. Cependant, là-bas, rien ne leur réussit et ils se voient contraints de repartir vivre en Irlande, plus miséreux qu’ils ne l’étaient au début.

Ce témoignage est poignant, malgré quelques longueurs qui restent infimes.

On découvre au fil des pages à quel point l’auteur évolue et grandit dans cette misère, et on peut suivre aisément, tant par le style d’écriture que dans les actes de celui-ci, son passage d’enfant au statut d’homme.