Par yasmine trouillard (Lycée Julie Victoire Daubié Argenteuil Val d'Oise) le 14 avril 2015, 11:11
Visite du Beatles Story Museum
Le matin,
les élèves ont pu découvrir à pied les anciens docks du Albert
Dock, ouverts en 1846 et définitivement fermés en 1972. Ils ont été
réaménagés en promenades, restaurants design, cafés, boutiques de
souvenirs, musées et galeries d'art. Les élèves ont pu compléter
le travail initié en classe sur les Beatles par la visite du Beatles
Story Museum. Ce parcours vivant et exhaustif retrace la vie des Fab
Four (John Lennon, Paul Mc Cartney, George Harrison,
Ringo Starr), groupe le plus célèbre de la planète. On y découvre
également les rôles de leur producteur George Martin et de leur
manager Brian Epstein, le déroulement de leurs voyages à Hambourg
et aux États-Unis, la reconstitution de lieux cultes qui ont marqué
leur carrière comme Le Cavern Club ou le studio d'enregistrement
d'Abbey Road. Des objets ayant appartenu aux Beatles sont également
présentés (les lunettes de John Lennon, des instruments de musique
et autres vêtements).
Les
élèves se sont ensuite rendus vers Le Cavern Club, au coin de
Mathew Street.
Visite du Slavery Museum ...
L'après-midi,
la visite du Slavery Museum a complété les éléments abordés en
classe sur le Commerce Triangulaire. Le musée est organisé en trois
parties : la culture et la société ouest-africaine avant
l'arrivée des esclavagistes, la mise en esclavage de 10% de la
population africaine par les européens puis l'abolition de
l'esclavage, pour finir par le devoir de mémoire et l'héritage
laissé aux générations futures. Les raisons de ce commerce ainsi
que ses conséquences économiques et sociales pour l'Angleterre sont
mises en perspective avec les conditions de vie et de travail des
esclaves depuis leur achat en Afrique jusqu'à leur mort sur les
plantations américaines. Ponctué de citations relatives à
l'esclavage et de présentations interactives, le parcours présente
une chronologie très détaillée du commerce triangulaire et de
l'esclavage dans les colonies des différents empires européens. Une
maquette permet de se figurer le quotidien des esclaves dans les
plantations et l'exposition insiste sur les révoltes et résistances
de toutes sortes que ces derniers ont su opposer à leurs
oppresseurs. L'héritage de cette pratique,notamment aux USA, est
évoqué à travers la naissance de musiques et de formes artistiques
spécifiques mais également à travers la ségrégation et la lutte
pour les Droits Civiques des années 1960s.
Enfin,
l'exposition rend hommages aux grandes figures de la lutte
anti-raciste, de Nelson Mandela à Aimé Césaire, en passant par
Maya Angelou, Rosa Parks ou Martin Luther King.
Lors de
leur temps libre les élèves ont également pu découvrir les
transformations de la ville, entre bâtiments de brique, ensembles
monumentaux des immeubles officiels et quartiers commerciaux récents,
comme le Liverpool One.
Liverpool, un peu d'histoire ...
C'est au
XVIème siècle que Liverpool prit le contrôle du commerce maritime.
Le ville devint le deuxième port exportateur d'Angleterre.
Au
XVIIIème siècle, la ville prospéra grâce au commerce
triangulaire, échange de produits manufacturés européens contre
des esclaves africains eux-mêmes échangés contre des matières
premières américaines.
De 500
habitants au XVIème siècle, la ville passa à 80 000 habitants en
1800. Les commerçants de Liverpool ont ainsi participé à la vente
et déportation de près d'1,5 d'individus.
Au XIXème
siècle, la ville devint la grande porte maritime vers l'Empire
colonial et le Nouveau Monde. Des millions d'émigrants anglais y
embarquèrent pour le nouveau monde. D'autre part, des immigrants
venus des Caraïbes, de Chine et d'Indes débarquèrent pour y
trouver du travail.
A
l'époque, Liverpool détenait 40% commerce mondial.
En 1941,
les bombardements allemands détruisirent 11 000 maisons.
A partir
des années 1970, le développement du port de Southampton, plus
proche de Londres, et la baisse des activités industrielles (en
particulier dans le secteur du textile) portèrent un coup fatal à
l'économie locale. La crise s'envenima avec des mouvements sociaux
et des émeutes au début des années 80.
C'est
alors que la ville décida de saisir de nouvelles opportunités en
transformant son patrimoine industriel en patrimoine culturel :
création de promenades, de musées (Tate Gallery, Slavery Museum,
Beatles Story Museum), d’événements culturels (Garden Festival).
Ses deux clubs de football, Everton et Liverpool, symbolisent le
dynamisme de la ville.