L’objectif de la séance est de reprendre avec les secondes, des éléments de la démarche scientifique, vus au collège, sous forme d’un savoir-faire appelé « élaborer une stratégie de résolution » L’appropriation de ce savoir-faire requiert un degré d’autonomie cognitive assez important et représente souvent un obstacle pour les élèves.
Les élèves ont, tout d’abord, eu 5 minutes pour découvrir individuellement le document de l’activité (un texte présentant le rôle de deux hormones permettant la différenciation des voies génitales pendant le développement embryonnaire) ainsi que la question posée : « Elaborez une stratégie de résolution expérimentale pour montrer que la testostérone permet le développement des voies génitales masculines au cours du développement embryonnaire. » Au terme de ces 5 minutes j’ai demandé aux élèves à l’oral ce que demandait la consigne. Les mots-clés ont été davantage définis au tableau, en particulier le terme de stratégie. Je leur ai ensuite distribué une méthode visant à les guider dans l’organisation de leur stratégie de résolution, avec pour consigne de bien lire cette méthode et d’essayer de l’appliquer à la question posée. J’ai relancé le chrono pour 5 minutes individuelles. A l’issue de ces 5 minutes, j’ai formé des groupes « homogènes » de 4 élèves, de façon à ce que les groupes ayant moins besoin de mon aide puissent avancer seuls sur une ou plusieurs stratégies, et que je sois davantage disponible pour les autres groupes. Une fois une stratégie construite, les groupes devaient me la présenter à l’oral avant de pouvoir la tester à l’aide d’un logiciel de modélisation d’expériences.
Le constat de cette organisation de travail est que tous les élèves présents ont pris part à l’activité, aucun n’est resté sans rien faire. L’entraide et la coopération entre les élèves ont permis à chacun de commencer à s’approprier ce savoir-faire avec différents niveaux de maîtrise. C’était l’une des meilleures séances depuis le début de l’année, en termes d’ambiance de classe et de travail des élèves.
Cédrine Escaravage, professeure de SVT