textes d'élèves - histoire

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16 octobre 2010

Lettre de Poilu. (Fanny.R)

16 10 2010

 Le 3 février 1915

Mes chers parents,

Je suis toujours là et en bonne santé, contrairement à mes camarades qui sont morts ou bien blessés.

Il fait si froid, je ne sens plus mon corps, mes mains tremblent, mes vêtements sont recouverts de boue, sales. J'ai faim, la nourriture n'est pas bonne, j'aimerais tant manger tes bons petits plats maman. Je suis tellement fatigué, ici on n'arrête pas. Je dors collé entre deux camarades dans le froid, il n'y a que de la boue et des rats...

Demain je passe en première ligne, j'ai si peur de la mort.

J'ai sommeil, je suis plein de poux, je sens mauvais.

Malgré ça je tiens le coup. Je vous écrirai dès que j'en aurai l'occasion.

Je pense chaque minute à vous.

Je vous embrasse bien fort.

                                                        Votre fils qui vous aime.

(ajout du professeur : le tableau est de Alfred Basel, en 1915, intitulé "attaque d'un village")

14 octobre 2010

Lettre de poilu - Dylan

14 10 2010

Ma chère famille, 

Vous me manquez tellement, cela fait si longtemps que je n'ai pas eu de permission et tant de temps que je suis dans cette tranchée. Je vois des cadavres tous les jours. 

L'autre jour, un avion traversait le camp, on le croyait allié, on n'a pas tardé à comprendre notre erreur, lorsqu'il nous a bombardé.

Désolé, je ne peux continuer à parler, on doit se préparer à l'attaque. 

Bisous, je vous aime. 

Jack

12 octobre 2010

lettre de poilu

12 10 2010

A ma famille bien aimée,

Je vous envoie cette lettre pour vous informer que je vais bien, mais que je suis très fatigué physiquement et moralement. La vie n'est pas facile ici, car nous ne dormons pas beaucoup, nous mangeons peu,  la nourriture se fait rare. L'ennemi ne nous laisse pas de repos. Dans les tranchées, il fait froid, il y a beaucoup de boue. Cela fait un mois que je ne me suis pas rasé et que je n'ai pas changé de vêtements. Plusieurs de mes camarades sont tombés au combat. J'ai peur, l'ennemi se rapproche de jour en jour et nous sommes en sous effectif. Notre colonel nous a promis que tout ira bien, des renforts vont être envoyés mais le doute s' installe au sein de notre régiment.

Je pense à vous et j'espère que nous nous allons nous revoir un jour.

09 octobre 2010

LETTRE DE POILU ; Natacha

9 10 2010

3 décembre 1915                                                                                   

Bonjour ma chère mère,

Je  vous écris  pour savoir si vous allez bien. Ici, tout le monde va bien à part qu'on souffre.

C'est sûr que  vous vous demandez ce que je mange :  en moyenne deux fois, de la soupe. A vrai dire, ici on ne me connait pas encore.

C 'est difficile de vivre comme ça. Je  dors très mal tout habillé, les pieds enfoncés dans un sac. Je bois et je me lave dans l'eau des tranchées, c'est trop dur pour moi.

En plus je ne mange même pas dans une assiette. Pour moi? c'est trop malsain mais je dois supporter ma chère mère, je veux m'habituer.

Passez à tout le monde bonjour de ma part, vous me manquez,

Caporal (parole de poilu)

07 octobre 2010

Lettre de Souleyman

7 10 2010

Verdun, le 19 Octobre 1916

Ma chère maman,

Je viens d'arriver sur le front et la vie dans les tranchées est un véritable calvaire.

L'atmosphère y est humide et insalubre. Il n'y a aucun confort ; je suis entouré par la boue, la vermine, les rats, les poux et l'odeur des cadavres en décomposition.

La nourriture est essentiellement composée de pain, de biscuits, de viande, de légumes secs ; je pense tous les jours à ta bonne soupe.

Je dors sur une paillasse ou à même le sol. J'ai énormément de mal à dormir à cause du bruit des obus qui se succèdent ; mais le pire, ce sont les gaz. J'ai sans cesse peur de la mort.

A bientôt, je l'espère,

                                               SOULEYMAN

06 octobre 2010

Lettre de Poilu

6 10 2010

Ma famille,                      

Quelle aventure, je vis, moi qui ai toujours voulu voyager ! Je pense qu’après cela, si je reviens, je ne bougerai plus de ma campagne. J’avais le devoir d’aller à la guerre pour mon pays, mais je ne m’imaginais pas me retrouver là !!

Des tranchées faites n’importe comment, où le rat devient ton ami. J’ai été envoyé dans un endroit où  je dois prouver que suis un homme. Je ne suis pas devenu une poule mouillée, mais un animal sauvage qui mange pour survivre, je n’ose pas me laver, l’eau est immonde. Voilà ce qu’est la vie ici.

Enfin, je passe tout de même des moments agréables : voir le camion avec des jeunes hommes tout propres qui sont étonnés de voir des hommes sales qui puent, cela me fait rire. Moi je leur dis : « Ne vous inquiétez pas, bientôt vous serez aussi beaux que nous ! ».

Il y a le moment où les troupes étrangères arrivent, nous faisons connaissance, un seul d’entre eux parle français. Ce sont des personnes humbles que j’apprécie beaucoup.

Voilà un bref résumé de ma nouvelle vie, je ne veux pas vous attrister, vous apportez ma joie de vivre, ne vous étonnez pas de ne pas trouver de détails sordides.

Je vous aime, de la part de votre soldat,

 Hubert

02 octobre 2010

Lettre de poilu de AlyS

2 10 2010

Chère  Mary,

J'ai bien reçu votre lettre, la mienne est longue, car j'ai beaucoup de choses à raconter. Je suis au front, quelque part sur le territoire français. Vous m'aviez demandé ce que je mangeais et ce que je faisais, je mange en moyenne deux fois par jour : deux fois du bouillon de riz sucré, une fois des haricots verts et une fois de la soupe avec de la viande de bœuf.Tous les dix jours, je change de chaussettes, tous les huit jours je dors sans mes bottes et les pieds enfoncés dans mon sac. La première  fois que je suis rentré au front, on était 20. Nous autres soldats, nous ne connaissions pas les tranchées et nous étions émus au plus haut point.

Voilà, je vous ai tout raconté, à bientôt, bises,

Paul

                                                                  

                                                     

       

Lettre de poilu, Edwige A.

2 10 2010

Ma chérie,



Je tiens d'abord à te dire que toi et les enfants vous me manquez beaucoup. Je ne vais pas me plaindre, mais ce que je subis chaque jour me déplaît. Ce matin, il y a eu des coups de feu dès 3 heures du matin; je me suis levé en sursaut prêt à me battre . Mais ne t'inquiète pas, je commence à m'y faire. Je me rends compte qu'à n 'importe quel moment ma vie est en danger. j'ai demandé une permission j'espère qu'elle me sera accordée pour être auprès de vous. Là-bas, je n'ai pas d'ami, mes seuls amis sont les rats...

30 septembre 2010

lettre de Hawa Fofana

30 09 2010
 Chérie,

A peine arrivé, je pense à toi, je ne sais pas ce qu'on me réserve. On me donne l'uniforme d'un soldat mort. Je le porte tout étonné, sans oser rien dire et à contre cœur. Arrivé dans les tranchées, j'ai vu plusieurs soldats morts allongés au sol. Chaque soir un camion de ravitaillement vient chargé de nourriture. Je suis content malgré ce qui nous a été proposé qui ressemblait à de la bouillie.

                                             Jean Le Bec

(ajout du professeur : ce tableau s'intitule "Verdun" ; il a été peint par F. Valloton en 1917)

29 septembre 2010

lettre de poilu de Rudy Camkerten

29 09 2010

 Chère famille,

Ça fait déjà 10 jours que je suis dans les tranchées. Aujourd'hui, 18 hommes sont morts lors d'une attaque et il y a eu 27 blessés, ils sont allés voir les "anges blancs". Hier soir, on a mangé du bœuf avec du riz; dans ma gamelle, il y avait de la terre et des poils de rat. Je commence à être fatigué, à avoir mal au dos à force de soulever des armes et tout mon équipement. Bref, ici c'est l'enfer !

Edgar Figaro

(ajout du professeur : ce tableau s'intitule "Le front oublié" ; il a été peint par F. Flameng en 1918)

 

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