Le monstre des cauchemars
Par Marotine Marielle (Collège les Châtelaines, Triel-sur-Seine (78)) le 09 mars 2018, 22:08
Histoire imaginée par Laurine, Clément et Valentin, 6ème C

Là-haut, dans l’Olympe, Hercule se lamentait : plus personne ne parlait de lui et de ses exploits. Zeus lui demanda :
« Que se passe-t-il mon fils ?
- Je suis oublié de tout le monde, plus personne ne parle de mes exploits, gémit Hercule.
- Va, je te laisse soixante-douze heures et pas une de plus pour trouver un défi et retrouver ta gloire passée », répondit Zeus.
Alors Hercule descendit de l’Olympe et alla voir son cousin Eurysthée.
A l’entrée de Mycènes, il vit Eurysthée en train de parler avec sa fille. Celui-ci fut terrorisé de voir Hercule vivant ! Il s’enfuit donc de peur dans son palais et ordonna aux gardes de fermer les portes de la cité. Mais Hercule se demanda pourquoi son cousin était si apeuré. Il rentra dans le palais où son cousin était caché. Hercule dit : « N’aie pas peur , je suis venu pour un nouveau défi. »
Eurysthée rassuré sortit de sa cachette , il était toujours apeuré… Il lui dit :
« Quoi ? Mais je te croyais mort !
- Oui , mais ce serait trop long à t’expliquer… Maintenant donne-moi un défi !
- Je n’ai pas d’idée … Il n’y a pas de monstre qui terrorise le village… Ah si ! Il y en a un… Dans les cauchemars, répondit Eurysthée.
- Précise s’il te plait, dit Hercule.
- Oui, oui, il s’incruste dans les cauchemars, ensuite il prend le cerveau de ces victimes, le mange et prend son crâne pour en faire un collier.
- Je vois ! Où se cache-t-il ?, répondit Hercule.
- Il se cache dans les cauchemars.
- Oui mais comment y a aller pour le vaincre ?
- Il faut s’endormir dans un profond sommeil et là peut-être , je dit bien peut-être , il transformera ton rêve en cauchemars et là tu pourra le battre mais il ne faut surtout pas se réveiller !
- D’accord , dit Hercule.
- Va ! Répondît Eurysthée toujours apeuré.
Le jour passa , Hercule attendit la nuit pour s’endormir. Il s’endormit avec difficulté car il pensait toujours à : comment il allait battre le monstre qui était réel ou pas, il ne le savait même pas. Soudain, son rêve se transforma peu à peu en cauchemar et il se dit : « Le monstre est là c’est sûr ! »
Il découvrit un décor lugubre, un château noir avec à la fenêtre un monstre à trois têtes qui le regardait, le ciel plus noir que le vide et derrière lui une forêt avec des arbres sans feuillages et des bruits d’animaux qui lui glaçait le sang.

Il se ressaisit et poussa la grande porte qui grinça. Il entra donc dans un grand hall délabré, il avança lentement et son pied se coinça dans un trou qui était dans le sol. Il peina à se décoincer, il y arriva au bout de quelques minutes mais il avait une grosse écharde qui lui faisait une énorme douleur, il n’arrivait plus à avancer. Il l’enleva de son pied avec son épée et poussa un grand cri de douleur. Il entendit des bruits de pas à l’étage, il vit une ombre descendre des escaliers en face de lui.

Le monstre était hideux, à trois têtes : une tête de serpent, une tête de taureau et une autre tête de lion. Il avait très peur mais il ne le montrait pas. Hercule se ressaisit et il fonça avec son épée sur le monstre qui l'esquiva ; la tête de serpent lui cracha de l’acide mais Hercule prit une planche de bois pour lui servir de bouclier et l’acide brûla le bois jusqu’à ce qu'il ne reste que des cendres. La tête de lion ouvrit sa gueule et avec son haleine fétide fit s'évanouir Hercule.
Hercule se réveilla dans ce qu’il pensait être une cave ou un sous sol car il faisait noir, humide et il entendait des bruits de rats. Cela ne lui faisait pas peur, même s'il était attaché solidement au mur. Il remarqua une seule et unique minuscule lucarne qui amenait un peu de lumière, peu à peu ses yeux s’habituèrent au noir et il vit un seul cadavre ce qu’il lui parût bizarre de la part du monstre qui obligeait les humains à se réveiller pour les manger.
« Mais c’est ça ! J’ai trouvé », se dit-il , « Il oblige les gens à se réveiller de ce cauchemar grâce à cette cave où il les laisse pourrir ; ensuite il a toujours son emprise sur eux et quand ils se réveillent …il les mange ! Et cette personne n’a pas voulu se faire manger la tête donc elle est arrivée à la même conclusion que moi. Mais il reste un détail : le monstre ne mange pas le crâne... alors où est-ce qu’il le met ? »
Il cherchait en vain une solution. Il comptait les heures interminables. Puis après tout il se disait que cela ne lui servirait à rien de savoir ça. Il détacha ses chaînes en un coup de bras se releva à tâtons et chercha la sortie jusqu’à ce qu’il tombe sur des marches. Il avait mal mais il continua à avancer. Il arriva devant une grande porte délabrée, il la poussa. Le monstre l’avait donc sous-estimé, pensait- il qu’il était un vulgaire guerrier ?
Il arriva dans un grand couloir, toujours dans la pénombre, puis il monta un escalier et il pénétra dans une grande salle où le monstre était assis sur un fauteuil de velours à côté d’une cheminée et d’une bibliothèque. Hercule recula de trois pas, le monstre était endormi. Il avait une grande cicatrice et donc Hercule en profita pour la rouvrir. La monstre hurla de douleur et mourut. Hercule se réveilla et vit qu’il était revenu comme par magie dans le château d’Eurysthée. Il sortit sur l’esplanade remplie de gens qui se mirent à l’acclamer .
Notre héros s’en retourna sur l’Olympe comme prévu tandis qu’une statue en or le représentant trônait au milieu de la place.