Crash dans les Alpes
Publié le vendredi 10 avril 2015, 11:00 - C'EST ARRIVE - Lien permanent Tweet
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Le mardi 25 mars 2015, l'Airbus A320 affrété pour le vol 4U9525 de la Germanwings, compagnie low-cost appartenant à la Lufthansa, s'écrase dans les Alpes françaises près du massif des trois-Evêchés. Il y avait 144 passagers et 6 membres d'équipage : tous sont décédés.
Voici la chronologie des événements :
- 10h01 UTC
L'avion décolle de l’aéroport international de Barcelone-El Prat à destination de Düsseldorf.
-10h20 UTC
L'avion atteint son altitude de croisière : 38000 pieds (environ 11500 m) et vitesse de 480 nœuds (900 km/h)
-10h32 UTC
L'avion commence une descente régulière d'environ 3000 pieds par minutes (17 mètres par secondes). Cette descente est très inhabituelle car elle est trop rapide pour être normale mais trop lente pour être une descente d'urgence.
A 10 heures 40 minutes et 47 secondes, l'avion s’écrase vers le petit village de Barcelonnette.
Voici un graphique montrant la descente de l'avion :
Après la disparition de l'avion sur les écrans radar, tout un dispositif est mis en place : un Mirage 2000 de la base d’Istres décolle ;un hélicoptère de la gendarmerie et un avion léger se trouvant en vol non loin du lieu de l'accident complètent ce premier dispositif d'urgence.
Arrivés sur les lieux de l’accident, les enquêteurs comprennent que cette enquête sera longue et difficile :
En effet, il ne reste plus rien de l’avion : il s’est désintégré lors de l’impact contre la montagne.
Ensuite le terrain est très abrupt : on ne peut y accéder que par les airs ou par une longue marche.
Le rôle des boîtes noires :
A ce jour, une seule boîte noire a été retrouvée. Il s’agit du CVR (Cockpit Voice Recoder). Les boîtes noires sont en faitde couleur orange ou rouge avec des bandes réfléchissantes pour être mieux visibles sur les lieux de l’accident. La réglementation internationale impose qu’il y ait deux boites noires dans les avions.
L’une des boites noires est le CVR (Cockpit Voice Recorder) : elle sert à l’enregistrement des voix du cockpit, des communications radios et du bruit d’ambiance du poste de pilotage (moteur, alarmes, pluie, orage, choc sur la carlingue...). Les données obtenues sont enregistrées sur une bande magnétiques ou sur carte de mémoire flash. La durée d’enregistrement est variable (entre 30 et 120 min). Ces boîtes peuvent résister au feu à une température de 1100°C pendant une heure. Cet enregistreur a une batterie qui a 6 ans d’autonomie (cela serait pratique pour nos téléphone portable) et en cas d’écrasement dans l’eau, la balise subaquatique a une durée d’émission de 30 jours.
L’autre
boîte noire est le DFDR (Digital
Flight Data Recorder). Elle sert à l’enregistrement des paramètres de
vol (vitesse, altitude, cap, inclinaison de l’appareil …) Elle a une durée
d’enregistrement de 25 heures (minimum réglementaire) Elle peut enregistrer
jusqu'à 1300 paramètres (il faut une bonne mémoire pour se souvenir de touy
cela).
Comme le CVR, elle peut résister à une chaleur de 1100°C pendant une heure, elle a une autonomie de 6 ans et la durée d’émission de sa balise subaquatique est de 30 jours.
Voici un CVR :
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Voici un DFDR :
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Le rôle du copilote :
D’après l’enregistrement du CVR, c’est le copilote, Andréas Lubitz qui aurait volontairement verrouillé la porte, fait chuter et s’écraser l’avion. Sur l’enregistrement, on entend une respiration calme jusqu'à l’impact. Des bruits de coups se font entendre quand l’avion se rapproche du sol, c’est le commandant qui essaye désespérément de défoncer la porte blindée. Le copilote était en arrêt maladie ce jour-là mais il l’avait caché à son employeur. Il souffrait de “dépression et de crise d’angoisse “. Le patron de la compagnie aérienne allemande a annoncé qu’il avait interrompu sa formation de pilote entamée en 2008 "pendant un certain temps", sans fournir davantage d'explications. Il avait ensuite repris et achevé normalement sa formation, avant de commencer à piloter les Airbus A320 en 2013.
Désormais Air France impose aux pilotes d’être obligatoirement deux dans le cockpit.
Voici des photos du site l’accident :
Source : Paris Match
Matthias ROBIN
Article modifié le mardi 17 novembre 2015, 17:29

Auteur: Matthias Robin
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