Deux grandes réunions ont lieu en décembre : G20 et COP 24

 

  • Le premier G20 a eu lieu en 1999. Il s'agissait alors d'une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales pour faire face aux crises qui touchaient plusieurs économies émergentes, une concertation économique entre pays industrialisés et pays émergents. Depuis 2008, ce ne sont plus les ministres mais les chefs d'états et de gouvernement qui se réunissent pour décider un plan d'action face aux grands problèmes financiers et économiques (2008 : grande crise financière). Progressivement, et grâce en particulier à la France, on ne parle pas que de problèmes économiques, mais aussi de problèmes environnementaux, par exemple depuis 2014 la question des énergies est débattue ; depuis cette année, le sujet de l'éducation est aussi abordé.
  • L'ensemble des 20 états représentés au G20 concentre les 2/3 de la population mondiale et 85% des richesses produites sur Terre (PIB mondial), 75% du commerce mondial, 80% de l’investissement global, 92% des dépenses mondiales en R&D (statistiques données sur le site du ministère des affaires étrangères).
  • En 2018, le sommet du G20 a lieu le vendredi 30 novembre et le samedi 1 décembre 2018 à Buenos Aires : c'est la première fois qu'il a lieu en Amérique du Sud.  (site officiel)
  • Sous la présidence de l'Argentine, ce G20 a trois priorité : Les questions concernant le numérique : l'éducation permet de diminuer la fracture numérique et ainsi développer les compétences des travailleurs ; la mobilisation des financements publics et privés dans les infrastructures ; l’agriculture durable (l’importance de la productivité des sols dans le respect des exigences environnementales et la sécurité alimentaire.)

  • Samedi 1 décembre 2018, pendant la plénière du matin, les chefs d'états doivent bâtir un consensus autour du développement durable et du climat. Avec d'un côté les Etats-Unis qui se sont retirés de l'accord de Paris, la Russie et la Turquie qui n'ont pas ratifié ces accords, et le Brésil qui vient d'élire un président climatosceptique. Et de l'autre les Européens, la France en tête en partenariat avec la Chine, qui espèrent imposer leurs priorités sur le climat...(article)

 

 

Voici ce qu'a déclarré António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, lors d’un point de presse à Buenos Aires aux côtés des chefs des diplomaties française, Jean-Yves le Drian, et chinoise, Wang Li, le vendredi 30 novembre, premier jour du sommet du G20 (source) :

 

Permettez-moi d'être très clair : nous sommes confrontés à une véritable urgence. Nous sommes confrontés à des conséquences dramatiques pour la vie de nombreuses personnes dans le monde, en particulier dans les situations les plus vulnérables, et à des perspectives très tragiques pour la fin du siècle si nous ne sommes pas en mesure d'accroître notre engagement et notre ambition.

Dans (les) pays (les plus vulnérables), le leadership que la France et la Chine ont apporté dans la lutte contre le changement climatique est absolument crucial et je suis extrêmement heureux que les deux pays se soient rencontrés quelques jours à peine avant Katowice pour réaffirmer leur engagement et leur leadership.

Pour le Secrétaire général, le fait que la France et la Chine soient aujourd'hui ensemble dans l’action pour le climat envoie un message extrêmement important à la communauté internationale : nous voulons vraiment nous assurer que le changement climatique n’avancera pas plus vite que nous et que nous serons capables de gagner cette bataille pour l'avenir de l'humanité et pour une planète en bonne santé.

 

L'avant-veille, il rappelait (source) :

Ne pas agir signifie davantage de catastrophes, de crises et de pollution de l’air qui pourraient coûter à l’économie mondiale jusqu’à 21.000 milliards de dollars d’ici à 2050. Une action ambitieuse pour le climat ne ralentira pas seulement la hausse des températures, elle sera bénéfique pour les économies, pour l'environnement et pour la santé publique .

 

On nous rappelle aussi pourquoi il est nécessaire de limiter le réchauffement climatique à une moyenne mondiale de 1,5° par rapport aux niveau préindustriels (sachant qu'on a déjà atteint 1°) :(article sur les enjeux et explications concernant notamment les accords de Paris) :

  • perte irréversible d'habitat pour les animaux dans l'Arctique et l'Antarctique ;
  • cas beaucoup plus fréquents de chaleur extrême mortelle ;
  • pénurie d'eau pouvant toucher plus de 300 millions de personnes ;
  • disparition de récifs coralliens essentiels à des communautés entières et à la vie marine ;
  • élévation du niveau de la mer qui menace l'avenir et l'économie de petites nations insulaires entières, etc.

" il est encore possible de limiter le changement climatique à 1,5 °C, mais la fenêtre d'opportunité se ferme et elle nécessitera des changements sans précédent dans tous les aspects de la société."

Cette infographie montre les conséquences d'un réchauffement de +2 ou +4° sur l'insécurité alimentaire dans le monde. Avec une augmentation de +2°, la faim risque d'être aggravée pour 189 millions de personnes. Avec une augmentation de +4°, 1,8 milliard de personnes pourraient devenir vulnérables à l'insécurité alimentaire à des niveaux bien plus élevés qu'aujourd'hui.

 

Simultanément, à Katowice en Pologne, se termine la quatorzième conférence des jeunes pour le climat (COY14). Au programme du samedi 1 décembre :

  • les aspects sanitaires des changements climatiques
  • la finance et le climat
  • le développement des énergies possibles en Afrique de l'Est en lien avec le climat futur
  • l'engagement civique pour le climat à Taïwan
  • l'engagement d'étudiants chinois et leurs projets
  • le rôle des étudiants pour la mise en oeuvre des accords de Paris
  • les dangers du changement climatique pour la vie des Hommes, des animaux et des végétaux
  • l'intérêt du compost
  • des projets pour limiter les déchets plastiques dans l'environnement
  • des performances artistiques

 

 

 

La Conférence de Katowice de 2018 sur le climat a lieu à Katowice en Pologne du 3 au 14 décembre 2018.

C'est la 24ème convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Elle est présidée par le secrétaire d'Etat au ministère polonais de l'énergie, Michal Kurtyka. 

 

A l'occasion de la COP 24, de nombreuses émissions traitent de l'urgence climatique.

 

Point de départ : vidéo 30 novembre 2018

 

Un peu d'humour... Rien à carrer