Par gisele cohen (st germain en laye) le 10 mai 2025, 20:57
« Les riches contre la planète » : faire face à une bourgeoisie climaticide et sécessionniste
La sociologue Monique Pinçon-Charlot s’attelle, dans son dernier ouvrage, en forme de miscellanées, aux liens entre la destruction de l’environnement et l’appétit pour le profit.
Par gisele cohen (st germain en laye) le 22 avril 2025, 07:29
L'enjeu des brevets et de la propriété intellectuelle
dépôt de brevet chinois
En 2023, la Chine représentait plus de 47 % des dépôts de brevet au monde, contre 32 % en 2013, selon l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, une institution de l’ONU. Les brevets sont des titres de propriété industrielle permettant aux entreprises de protéger leurs innovations. Or l’innovation est un moteur essentiel de la croissance économique comme l’a démontré l’économiste autrichien naturalisé américain Joseph Schumpeter dans les années 1940. Selon plusieurs pays, dont les États-Unis, la capacité d’innovation de la Chine a été en partie alimentée par des pratiques de vol de propriété intellectuelle d’entreprises étrangères, ce qui a donné lieu à des plaintes devant l’OMC. « La réglementation chinoise est désormais complète, régulièrement amendée et conforme aux standards internationaux », relève sur son site l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), un établissement public français. Il précise toutefois que « la contrefaçon reste problématique en Chine ».
Un « actionnaire » de l’État américain
La Chine détient les plus importantes réserves de change au monde, ces avoirs en devises étrangères et en or accumulés par les banques centrales. En 2023, les réserves de change du pays s’élevaient à plus de 3 400 milliards de dollars (2 800 milliards d’euros), contre environ 770 milliards de dollars pour les États-Unis, selon les données de la Banque mondiale, une institution financière internationale. Une grande partie des réserves de change de la Chine est constituée de bons américains du Trésor (titres de dette de l’État américain). Ce stock peut être « une arme stratégique », car en « vendant massivement les obligations américaines qu’elle détient, la Chine aurait la capacité de déstabiliser le marché américain », expliquait l’économiste Sophie Wieviorka dans un article publié en juillet. Elle nuançait en relevant qu’une « déstabilisation forte du marché de la dette américaine aurait des répercussions mondiales, qui pourraient affecter les actifs chinois ».