LA BCE ET LA METHODE 3-5-8
Par gisele cohen (st germain en laye) le 31 mai 2025, 20:07 - ACTUALITES - Lien permanent
Comment faire en sorte que ses milliers d'employés s'épanouissent au travail, évoluent dans leur carrière et montent en compétences ? C'est le problème auquel la Banque centrale européenne (BCE) tente d'élaborer une solution, rapportent Les Échos. L'institution, créée en 1998 pour assurer la stabilité financière et bancaire de la zone euro et basée à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, emploie près de 5 000 salariés. Mais ceux-ci ont tendance à « stagner » à leur poste.
La BCE enregistre en effet un taux de turnover de seulement 1,8 %. En cause, selon sa directrice des ressources humaines, Eva Murciano Sanchez : « Nous n'avons pas beaucoup de postes vacants, car les départs sont rares et nos taux de départs à la retraite sont faibles. Nous sommes encore une jeune institution. »
« 3-5-8 », les années charnières du salarié
Pour encourager les collaborateurs à la mobilité, Eva Murciano Sanchez a imaginé et lancé un programme original, basé sur le concept du « 3-5-8 ». Concrètement, il s'agit de laisser le salarié acquérir de l'expérience à son poste pendant les trois premières années. Entre les troisième et cinquième années, il est incité à postuler à des offres d'emploi diffusées en priorité en interne, pour un changement de poste attendu d'ici à sa huitième année de présence dans l'entreprise.
se dessine en filigrane la nécessité de les voir continuer à se former pour acquérir les compétences liées aux nouveaux usages numériques, au premier plan desquels, l'intelligence artificielle. « La mobilité est une aspiration de longue date et a déjà lieu à la BCE », confie aux Échos Eva Murciano Sanchez. « Nous allons désormais donner des conseils sur la manière de planifier cela dans le cadre de la carrière de nos collègues. » Pour ce faire, un nouveau portail de carrière a récemment été introduit, fonctionnant comme un réseau social et permettant aux salariés de créer un profil et d'échanger avec leurs collègues. Depuis sa mise en place, 30 % des employés sont des utilisateurs actifs.
Source : Le point 2025