Dimanche, ami précieux

Dimanche était un merveilleux ami pour Robinson. Il était certes maladroit et peu débrouillard mais il était comme un rayon de soleil pour lui, rayonnant de vie et de curiosité. Robinson entrepris de dévoiler la beauté de l’île de Speranza  au jeune garçon. Ils explorèrent l’île pendant des jours, Dimanche courait gaiment d’un bout à l’autre de la plage, laissant ses empreintes minuscules et frêles dans le sable chaud.

Au bout de plusieurs jours d’une marche éprouvante mais joyeuse, les deux amis débouchèrent dans une clairière qui longeait la mer.  Avec un pincement au cœur, Robinson reconnu le hamac de vendredi attaché entre les deux palmiers : tout était resté tel que l’indien les avaient laissé. Robinson pris son visage entre ses mains, se remémorant les douloureux souvenirs de sa vie heureuse passée avec Vendredi. Dimanche, lui, était émerveillé par l’endroit fascinant et s’élançait avec beaucoup d’entrain dans la clairière ombragée par les arbres. Robinson releva la tête, essuya furtivement la larme qui avait roulée sur sa joue, et décida qu’il devait apprendre la vie sauvage à cet enfant comme Vendredi l’avait fait pour lui.

Son petit frère, comme Robinson se plaisait à l’appeler, fut très enthousiasmé par la déclaration de son ainé. Se passant la main dans ses cheveux flamboyant, Dimanche le questionna à propos de ses intentions. Robinson esquiva son interrogation et s’élança au pas de course entre les arbres, son rire se répercutant dans la roche, reproduisant le son à l’infini. Quand Dimanche retrouva enfin Robinson au milieu de la forêt, il était pale et échevelé, un large sourire étirant ses lèvres fines. Derrière lui s’élevait un énorme tas de branchages de tailles diverses et d’arbres de toutes sortes. A côté, des tas de plumes et de silex étaient amassés sur le sol de terre battue. Robinson, devant l’air ahuri de son compagnon, lui expliqua que tout ceci pouvait servir à faire des arcs mais également à inventer de nouveaux jeux drôles et divertissants. Dimanche, au comble du bonheur, sauta dans les bras de son ami puis se mis aussitôt au travail.

Après plusieurs semaines qui ne furent que travail et rires, Dimanche finalisa enfin son premier arc. C’était un arc magnifique, composé de différents bois  agrémentés d’arabesques compliqués taillées une à une au silex ; Sur les pointes de l'arc, brillaient d’un reflet blanc des cornes de boucs. Les flèches étaient superbes, très légères et colorées grâce aux plumes de pécaris. Dimanche se rendit donc à l’évidence : il était un artiste. Il développait son don traçant des traits, des formes, des paysages sur le sable blanc, avant que la mer n’emporte ses créations éphémères. Un jour, dans le sable, il dessina Robinson le visage rayonnant de gaité et pensa que la vie sauvage était en fait le bonheur d’avoir quelqu’un de cher à ses côtés.

Commentaires

1. Le 11 juin 2014, 21:47 par alinecapon

Je trouve ton histoires très dettailé mais essaile comme meme d'avoir un petit peu plus de vocab plus riche sinon tres beau travail!!

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