Lors d'une expédition en bateau, pendant une tempête, nous heurtâmes un grand rocher, le bateau se renversa et je perdis connaissance. A mon réveil, j'étais allongé sur une plage désertique en face d'un portail orné d'or. Je décidai de traverser cette porte et je me retrouvai dans une ville que je n'avais jamais vue ni connue auparavant. Elle était exceptionnelle et irréelle à la fois. Elle était d'une propreté inimaginable et l'air y était si pur !

Je pouvais observer une végétation très dense composée de grands arbres, d'herbe fraîche étalée partout, d'une grande variété de plantes et de fleurs. Les bâtiments étaient modernes, constitués de bois avec des lierres qui s'accrochaient sur le long des parois. Les voitures étaient en lévitation au-dessus du sol, elles marchaient grâce à l'énergie solaire. Les poubelles étaient triées par matériaux comme le carton, le tissu ou encore les déchets alimentaires. La population avait l'air très respectueuse des mesures écologiques instaurées. Les habitants aidaient à prendre soin de cette végétation luxuriante. Je pouvais apercevoir des familles arroser les plantes tout en ayant le sourire, planter des graines en s'entraidant et nettoyer le sol ensemble. Aucun déchet ne se trouvait par terre, le peuple avait un respect énorme pour l'environnement. Lorsque je voyais   les gens manger au restaurant, aucun gaspillage ne se faisait. En effet, il y avait la disponibilité de ramener les restes aux composts à disposition. Cela se transformait en engrais qui servait à l'entretien de la flore du pays. Les transports en commun, quant à eux, ne marchaient qu'à l'aide des énergies renouvelables et écologiaques ! Il y'en avait peu car il y avait des vélos, des rollers ou autres accessoires pour se déplacer à disposition dans tous les quartiers, même des tyroliennes lorsque les gens allaient dans des villages en hauteur. J'ai pu parler avec un citoyen sur la déforestation mais, pour eux, c'était un acte inconcevable qui était puni sévèrement par la loi, si un étranger, par exemple, venait ici pour le faire. L'écologie était primordiale !

 

En me promenant plus loin, vers un centre-ville, j'aperçus les principales institutions de ce monde. Les librairies étaient aux quatre coins des rues et les écrivains de ce temps pouvaient s'entretenir avec les lecteurs dans un grand palais de la lecture. La science et la découverte étaient comme une addiction car tout le monde avait la capacité de participer à la découverte et donc pouvait découvrir et chercher ensemble de nouvelles inventions ou connaissances dans de grands bâtiments spécialisés. Ils connaissaient plein de formules ou de mystères que nous n'avions pas résolus dans notre société. L'intelligence et la participation de chacun faisaient la force de cette ville.

Le système éducatif était inventif. Les cours commençaient à 9h30 et finissaient vers 15h pour laisser aux élèves de faire de petits devoir et de s'amuser après. Il y avait un bâtiment dédié au travail des élèves à côté du bâtiment scolaire. Dans ce lieu, il y avait des salles informatiques de hautes capacités avec un confort sans pareil. Des salles de détente avec de la lecture, quelques jeux vidéos ou de société étaient à disposition. Des salles étaient aussi spécialisées dans l'aide aux devoirs pour les élèves en ayant le besoin. Des petits bars détentes étaient aussi installés pour le bonheur des étudiants.

 

Différentes bienveillantes personnes me proposèrent de visiter la ville. Nous parcourûmes de petites rues jusqu'à atteindre le centre-ville. Entre temps les personnes qui me guidaient m'expliquaient, à mon admiration et ma grande surprise, que toutes les religions étaient pratiquées et qu'ils avaient des bâtiments religieux de toutes sortes. Bien sûr, en traversant la ville, j'avais vu des églises, des mosquées, des synagogues et des temples. Il n'y avait aucune religion imposée et une liberté d'exercer sa religion sans être jugé. Je leur ai alors demandé si toutes ces religions rassemblées au même endroit ne causaient pas des conflits. Ils me répondirent que toutes les religions ici s'adoraient et se respectaient. Les religions étaient exercées sans violences ni persécutions. Elles étaient dans une entente harmonieuse. Dans le centre-ville, un grand bâtiment m'avait interpellé, il était parsemé de mousse. Mes guides m'expliquèrent qu'il y avait des bureaux à l'intérieur. Ces bureaux étaient sous la direction de personnes du peuple choisies au hasard qui s'occupaient d'un ordinateur extrêmement puissant ayant la capacité de faire un algorithme qui élaborait le modèle d'une société idéale en créant des lois gérant l'éducation ou même le comportement civique. Pour faire cet algorithme, l'ordinateur avait dû analyser 3 000 années d'histoire. Les propositions créées étaient donc données au peuple et votées. Ce peuple dirigeait donc sa propre ville.

Je leur ai quand même posé quelques questions sur le fait que les personnes choisies au hasard avaient la confiance des autres. Ils me répondirent qu'ils avaient inventé un système permettant de vérifier leurs actions pour qu'ils ne tournent pas ce système en leur avantage. Ce qui me paraissait bizarre est que dans mon pays on pouvait pirater un ordinateur alors pourquoi pas celui-ci ? Les guides me dirent que c'était impossible pour la simple raison qu'il était sous haute sécurité et que celui qui essaierait serait jugé en mesure des conséquences. Je trouvais cette idée incroyable et très astucieuse. Ce peuple vivait donc sans classe dirigeante, avec les mêmes valeurs et convictions. Dans leur ville le mensonge n'existait pas en politique ce qui permettait la confiance du peuple envers ce système. Ce peuple maîtrisait parfaitement sa ville.

 

Une des choses qui m'a beaucoup impressionné est l'absence d'inégalités. Que ce soit au niveau salarial dans les emplois, ou même concernant les inégalités femmes-hommes, le taux de chômage, les conditions de travail, aucun défaut. En effet, en demandant à une jeune femme près du centre-ville s'il régnait au sein de leur société certaines inégalités comme celles citées auparavant, elle me lança un regard d’incompréhension, comme si ce genre de chose était improbable et que leur ville ne connaissait jamais d'imperfection. Elle m'expliquait alors point par point, tout en marchant dans cette ville fleurie, que ses habitants s'occupaient parfaitement et rigoureusement des salaires des différents métiers avec l'algorithme de l'ordinateur extrêmement puissant. En ce qui concernait les femmes et les hommes, aucun système n'avait été conçu ni même pensé dans le but de combattre les inégalités puisqu'il n'en existait aucune et que personne n'avait l'idée de penser à une chose pareille. Cette ville comportait aussi un taux de chômage égal à 0% tout simplement parce que tout le monde était intéressé par tout et avait les capacités de s'insérer dans le domaine qu'il souhaitait. Le travail y était un plaisir car il était facilité par toutes sortes de technologies high-tech, d'objets confortables et surtout de collègues sans animosité.

 

Cette ville se nommait Idealus.

 

Emilie Le Solliec

Margaux Blin

Rayane Fortecoef