Rithy Panh décide de devenir cinéaste pour "rendre aux morts ce que les Khmers rouges leur ont volé",  pour montrer les horreurs qui ont eu lieu dans son pays. En effet, la mémoire n'ayant pas été transmise correctement de générations en générations à cause du fort traumatisme.

 

   Octobre 2005, je décida de sauter le pas, et je prie un billet pour Phnom Penh. Le lendemain même j'étais dans l'avion. Je ne parla à personne de mon coup de dernière minute : j'étais sûr qu'ils comprendraient ce besoin de partir seul, d'arrêter de rejeter tout ce qu'y me rappelait ce cauchemar, de faire enfin face à ce que j'avais laissé derière moi depuis tant d'années. Assis dans l'avion, regardant rétrécir, par l'hublot, la ville Lumière qui m'avait accueillit, alors que je n'étais encore qu'un jeune homme, je me sentis enfin près à affronter cette réalité. Je retournais aux sources, là où tout avait commencé.