Je rentrais du travail d’un pas vif. Quelle dure journée ! En arrivant chez moi, je mangeais devant la télévision lorsque la fatigue me prit. Je marchais jusqu’à mon lit et m’allongeais. Les soucis envahissaient ma tête si bien que je n’arrivais pas à dormir. Cependant la fatigue était si forte, je m’endormis.

 

  Je me levai en sursaut. Je sentais une présence comme si quelqu’un m’observait. L’air ambiant était glacé, et de la buée sortait de ma bouche. Je voulus me relever, y mis toute ma conviction ; impossible ! Il ne me restait plus aucun choix : crier. Mais encore une fois impossible ! Prise de panique, je pleurais quand tout d’un coup j’entendis une voix.

 

  Cette voix était calme et rassurante. Mais d’un coup d’un seul, elle s’énerva tellement fort que tous les objets de la salle tombèrent et se cassèrent sur le sol. Et moi, comme par magie, je retrouvais la capacité de bouger. Je me levai alors de mon lit et la voix qui reprit une teinte sympathique, me guida vers un recoin très sombre de la pièce. À cet endroit, je me trouvais face à une statue gigantesque encore inconnue à mes jours.

 

  C’était une statue blanche, dénudée, avec une couronne sur la tête, des yeux sombres, noircis par le temps. Elle n’avait pas de bouche, son corps était sculpté tel celui d’une déesse antique.  Elle incarnait le cauchemar même, elle était vraiment terrifiante.

 

  Tout à coup elle prit ma main et m’emporta dans un chemin très sombre, c’était un sentier au milieu de la forêt, les arbres, ces immenses créatures, semblaient nous observer. Nous marchions dans le noir absolu dans quelque direction que ce fut, elle eut l’air confiante, marcha d’un pas très rapide pour finalement arriver devant la façade d’une maison abandonnée.

 

  Cette maison ne me disait rien du tout. Je fis alors mes premiers pas à l’intérieur. Tout me revint à l’esprit, tous ces cauchemars que j‘avais, depuis deux semaines, c’était dans cette maison, chaque détail réapparut ainsi dans ma tête. Je me mis à crier de toutes mes forces et ressortis aussitôt de cette maison ; la statue posa sa main sur ma bouche. J’hurlais de plus en plus fort, me débattais, rien n’y faisait ! Je me mis alors à pleurer d’énormes sanglots qui traduisaient toute mon angoisse.

  Je me réveillai alors en sursaut et compris que tout cela n’était qu’un rêve.