Carrefour

Le pigeon voletait en direction de son abri préféré, le centre commercial Carrefour. Cet énorme magasin était une véritable merveille d’architecture...

Le pigeon voletait en direction de son abri préféré, le centre commercial Carrefour. Cet énorme magasin était une véritable merveille d’architecture : il possédait des toitures en métal laqué blanc, ses trois entrées étaient composées de verre teinté et d’arrêtes en acier, semblables à des petits palais de verre et ses façades en béton sur lesquelles étaient taillées des formes symétriques paraissaient immenses à côté de l’oisillon. En observant les moulures, les corniches et les pilastres si bien étudiés et décorés, le petit oiseau gris se sentait à l’aise. Cet endroit, situé au 280 avenue Gabriel Péri, dans la ville de Montesson, attirait toutes sortes de personnes.

 

         Le volatile se décida enfin à entrer dans le magasin. Les lampes, de puissants halogènes, envoyaient une intense lumière jaune pâle mais pas désagréable. On pouvait distinguer des filets de lumière bleue, qui étaient causés par le reflet des lampes sur les murs peints de la même couleur. Les boutiques de la galerie marchande avaient chacune leurs propres tons mais ceux qui dominaient le plus étaient le bleu et le vert.

 

         Le pigeon pénétra enfin dans le “vrai“ Carrefour. Autant la zone d’entrée était une zone énigmatique, nébuleuse, autant le Carrefour en lui-même était un lieu chaleureux et accueillant. Les rayons étaient pleins à craquer de produits alimentaires, ménagers, électroniques et culturels. Les marchandises ayant un lien étaient regroupées entre elles et un article pouvait être présent sous cinq marques et même plus. Les allées, noires de monde, ne se vidaient jamais. Cette affluence de produits frais ou manufacturés, ce remous et ce déluge de personnes faisaient vivre le magasin. On y venait pour s’approvisionner en nourriture, pour acheter des cadeaux, pour discuter... Le volatile était habitué à toute cette agitation et n’y prêtait guère attention.


Arthur D.