La bataille

Cela faisait deux jours qu'ils n'avaient pas bougé. Ils se tenaient face à face , cinq contre cinq , au milieu d'une plaine aride, encerclée elle -même de montagnes géantes à formes géométriques.

Les cinq chevaliers ennemis, les rouges, nous faisaient face, le visage déformé par la haine . Ils devaient penser la même chose de nous, les bleus. La pièce dans laquelle on se trouvait était plongée dans l'obscurité depuis des heures , qui pour tous , passaient comme des jours.

Soudain, la lumière fut forte et puissante . L'un de nos adversaires se libéra de ce maléfice qui nous coupait toute liberté de mouvements . Aussitôt qu'il put dégainer son épée, nous pûmes commencer à bouger les uns après les autres. Nous nous jetâmes dans la bataille, dégainant tout en poussant un cri ardent. Un rouge me chargea, j'esquivai puis mon épée fendit l'air pour aller finir sa course dans la nuque de mon adversaire , qui tomba raide mort. Un craquement retentit . En me retournant je vis que l'un de mes camarades gisait par terre , le bras écrasé par une énorme masse noire. Le démon noir s'éleva , laissant le pauvre homme qu'elle avait écrasé, sans bras , et la tête broyée sous le poids de la bête. «Ce n'est que charme et sorcellerie, me dis-je ."

A ce moment là , une voix forte, claire et puissante, retentit : « Billy , arrête de laisser tes jouets sur le tapis du salon ».

Robin