2PRO COURS D’HISTOIRE-GÉOGRAPHIE-EMC (juillet 2019)

HISTOIRE. THÈME 1. L’EXPANSION DU MONDE CONNU (XVe-XVIIIe SIÈCLE).

          

AU XVe SIÈCLE, UN MONDE EN MOUVEMENT.

    

Au XVe siècle, les échanges se font surtout dans l'océan Indien, et les Européens n'y jouent qu'un rôle marginal. Les Portugais et les Espagnols sont les pionniers de l'expansion européenne. Vasco de Gama, en route vers les Indes, contourne l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance en 1498. Le voyage de Christophe Colomb en 1492 est la première étape de la colonisation intense des Amériques. Les Espagnols et les Portugais concluent le traité de Tordesillas en 1494. L'expédition du Portugais Ferdinand de Magellan boucle la première circumnavigation entre 1519 et 1522. La brutalité des conquistadors est dénoncée notamment par Bartolomé de Las Casas lors de la controverse de Valladolid. Les autochtones sont réduits en esclavage et expropriés, des maladies les déciment.

    

LA CONSTRUCTION DES EMPIRES.

     

Grâce aux inventions comme la boussole, la poudre à canon et l'imprimerie, on assiste à l'émergence d'un commerce mondialisé. Les pays européens créent des compagnies de commerce comme la VOC en Hollande en 1602 ou la Compagnie française des Indes orientales en 1664. Ces compagnies organisent les échanges grâce à des ports comme Lorient, important port de la façade atlantique fondé en 1666, ou encore Batavia ans les Indes néerlandaises. Ces compagnies ont pour objectifs le commerce, la politique ainsi que la religion en évangélisant les païens. L'or des Amériques permet aux Européens d'importer des marchandises, vendues en Europe ou échangées en Afrique contre des captifs déportés dans les îles à sucre.

     

LES EUROPÉENS AUX AMÉRIQUES (XVIIe - XVIIIe SIÈCLE).

    

Le centre de la première mondialisation se déplace de l'océan Indien à l'Atlantique. L'Angleterre et la France s'installent en Amérique du Nord après les voyages de Cartier en 1634 et aux Antilles. Les Anglais fondent des colonies comme Plymouth en 1620 par les Pères pèlerins du Mayflower. Les échanges mondialisés se structurent autour du commerce de la canne à sucre, dont la culture est possible grâce à l'esclavage et a bouleversé l'économie du monde occidental. La traite atlantique se pratique à grande échelle, réglementée en France par le Code Noir (1685). Entre 1600 et 1800, 10.4 millions d'Africains sont déportés vers les îles à sucre, objets d'âpres rivalités. La guerre de Sept Ans (1756-1763) est considérée comme la " première guerre mondiale " car elle s'étend partout à la France et l'Angleterre ont des colonies. Après sa défaite face aux Anglais, la France ne conserve que la Guyane, les îles à sucre des Antilles et cinq comptoirs en Inde.

      

Colonisation : inaugurée au XVIe siècle, la colonisation moderne est une conquête de territoires qui a pour but d'enrichir la métropole et de lui assurer la suprématie sur ses rivales européennes.

     

Première mondialisation : après 1520, des liens commerciaux, politiques et militaires existent entre presque toutes les parties du monde.

    

Traite atlantique : trafic d'esclaves africains entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques.

     

HISTOIRE. THÈME 2. L'AMÉRIQUE ET L'EUROPE EN RÉVOLUTION (DES ANNÉES 1760 À 1804).

     

L'ORDRE ANCIEN CONTESTÉ.

    

Tous s'inspirent de la réflexion que les philosophes des Lumières et les cercles intellectuels ont stimulée. Grâce à la circulation des ouvrages, notamment de l'Encyclopédie de Diderot, des idées émancipatrices se diffusent à travers le monde. Des hommes en ont favorisé la circulation, comme La Fayette ou Thomas Jefferson. Les mouvements populaires de contestation, ceux des sans-culottes en France par exemple ou les révoltés d'esclaves aux Antillesn ont fortement contribué à la rupture avec l'ordre ancien. À Saint-Domingue, Toussaint Louverture est le symbole de la révolution qui démarre lors d'une révolte en 1791. Cela conduit à l'indépendance d'Haïti en 1804. Ces événements rencontrent de nombreux enjeux : poursuite de la guerre contre d'autres puissances coloniales (Angleterre et Espagne) : reconnaissance des droits des esclaves et des " libres de couleur " ; abolition de l'esclavage ; maintien de la puissance coloniale.

    

LA NAISSANCE DES ÉTATS-UNIS.

    

La révolution américaine a son origine dans une crise de l'empire britannique dont les colons, indignés de n'avoir aucun représentant au Parlement anglais, s'insurgent contre la pression fiscale qui s'accroît, imposée par leur métropole. Pour justifier ce désir d'indépendance des treize colonies, Thomas Jefferson, un des 39 pères fondateurs de la Déclaration d'indépendance américaine (1776), s'inspire du " self-government ". Les treize colonies se dotent d'une amée unique commandée par Washington et, aidés de l'armée française, conquièrent peu à peu leur indépendance. Celle-ci est reconnue par le traité de Paris en 1783 et organisée par la Constitution de 1787, définissant ainsi la République sous le principe de séparation des pouvoirs exécutifs et législatifs, au service de la liberté.

     

LA RÉVOLUTION FRANCAISE, " LA LIBERTÉ OU LA MORT ".

     

En France, la Révolution abolit les privilèges des nobles et du clergé et met en place une République qui s'émancipe de la royauté en accordant des droits fondés sur la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen (1789) : on passe de sujet à citoyen. 1792 est l'année décisive puisqu'elle voit la chute de la monarchie, le 10 août, et la proclamation de la République le 21 septembre. L'installation d'un régime autoritaire par Napoléon en 1799 met fin provisoirement à la période révolutionnaire. La France est devenue le symbole mondial de la conquête de ces nouveaux droits que l'Europe et l'Amérique adoptent. Mais ceux des esclaves, des Indiens, des femmes et des ouvriers restent en débat durant la construction démocratique des XIXe et XXe siècles.

     

Citoyen : tout Français disposant des nouveaux droits garantis par la Constitution.

    

Constitution : texte définissant les principes fondamentaux du régime, principes à l'origine des lois.

   

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : texte rédigé sous la Révolution et proclamant l'égalité entre les hommes et 4 autres droits fondamentaux qui ne peuvent être abolis quelle que soit l'époque.

   

Indépendance : conquête de la souveraineté d'un pays au dépend de celui qui le dominait.

     

République : régime fondé sur un gouvernement élu et au service de l'intérêt général.

   

Révolution : mouvement de contestation d'un régime visant sa destruction.

      

HISTOIRE. THÈME 3. MÉTIERS, COMPAGNONS, COMPAGNONNAGE ET CHEF-D'OEUVRE AU XIXe SIÈCLE.

      

Au XVIIIe siècle, les compagnons du devoir défendent les ouvriers face aux maîtres des corporations. Ils organisent l'apprentissage du métier au travers d'un Tour de France qui permet de devenir compagnon. Toutefois, en 1791, pendant la Révolution française, les associations ouvrières sont interdites : si les corporations disparaissent, les sociétés compagnonniques survivent et s'organisent. Une première " cayenne " (assemblée) de compagnons charpentiers du devoir de liberté est fondée en 1804. Peu à peu, chaque corps de métier s'organise sous forme de cayenne ou de chambre. Le compagnon appartient à un groupe professionnel qui à son identité propre : valeurs communes (le travail bien fait et la fraternité), symboles et rites, fêtes et légendes. Le chef-d'oeuvre réalisé par le compagnon au terme du Tour de France est évalué par les pairs qui recherchent l'excellence professionnelle, mais aussi le soin apporté à développer une culture générale. Le compagnonnage suit l'évolution économique du XIXe siècle. Comme tous les ouvriers, l'itinérance des compagnons est connue par le livret ouvrier (dès 1803). S'ils sont protégés par les devoirs, ils sont divisés et ne parviennent pas à s'unir dans un même mouvement. À la fin du siècle, le compagnonnage perd de sa puissance, même s'il présente de vrais chefs-d'oeuvre lors des expositions universelles.

     

1791 : loi d'Allarde et Loi le Chapelier, qui suppriment les corporations et autorisent " toute personne de faire tel négoce ou d'exercer telle profession, art ou métier qu'elle trouvera bon ".

     

1803 : instauration du livret ouvrier, qui permet notamment le contrôle des horaires et des déplacements des ouvriers par les autorités auxquelles il doit être présenté à de multiples occasions.

     

1804 : création de la cayenne des compagnons charpentiers du devoir de liberté.

     

1839 : Agricol Perdiguier publie le Livre du Compagnonnage : cet ouvrage met par écrit toutes les traditions des compagnons (recueil de fables et documentaires).

     

1841 : George Sand publie Le Compagnon du Tour de France, écrit à partir de l'ouvrage d'Agricol Perdiguier.

     

1889 : création de l'Union compagnonnique des compagnons du Tour de France des devoirs unis.

   

Chef-d'oeuvre : oeuvre capitale et difficile qu'un compagnon doit faire pour passer maître dans son métier.

   

Compagnon : personne qui a terminé son apprentissage et n'est pas encore maître, dans certaines corporations d'artisans.

   

Devoirs : ce que l'on doit faire, défini par le système moral que l'on accepte.

     

Fraternité : lien existant entre personnes considérées comme membres de la famille humaine.

   

Métier : activité manuelle ou mécanique nécessitant l'acquisition d'un savoir-faire, d'une pratique.

     

Tour de France : parcours qui va permettre à un jeune professionnel de devenir compagnon.

       

GÉOGRAPHIE. THÈME 1. DES RÉSEAUX DE PRODUCTION ET D'ÉCHANGES MONDIALISÉS.

   

UNE PRODUCTION À L'ÉCHELLE DU MONDE.

    

Aujourd'hui, les entreprises multinationales organisent leur production à l'échelle du monde. Elles conçoivent sans cesse des nouveaux biens dans leurs centres de recherche et développement (R & D). Mais les activités d'assemblage sont réalisées dans les pays à bas coût de main-d'oeuvre. Cette organisation de la production génère de nombreux flux d'échanges. Les matières premières et les composants sont envoyés vers des usines souvent situées en Asie du Sud. Puis, les produits finis sont exportés vers les grandes zones de consommation des pays développés, notamment en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord. Ces productions transitent par des plateformes multimodales avant leur distribution et leur commercialisation. Pour faciliter cette circulation des marchandises, les États ont signé des accords de libre-échange sous l'égide de l'OMC.

    

UN MONDE EN RÉSEAU.

     

Pour fonctionner, cette mondialisation recourt à de puissants moyens de communication. Des réseaux satellitaires et des câbles sous-marins relient une multitude d'ordinateurs et de téléphones mobiles. Cette révolution numérique permet des flux instantanés d'informations ou d'argent sur toute la planète. Ces puissants moyens concernent aussi les flux matériels. De vastes hubs, portuaires et aéroportuaires, sont interconnectés par de avions-cargos et des porte-conteneurs sans cesse plus performants. La révolution des transports est donc marquée par le gigantisme. L'ensemble de ces équipements rapprochent les façades maritimes des pays les plus dynamiques, notamment celles de la Chine, des États-Unis ou de l'Europe du Nord. Quelques lieux, comme les détroits d'Ormuz et de Malacca ou les canaux de Suez et de Panama, situés sur les grandes routes maritimes, sont ainsi devenus des lieux stratégiques de l'économie mondiale.

     

UNE MONDIALISATION INÉGALE.

     

La concurrence entre les acteurs économiques dans un monde global intensifie les contrastes entre les territoires. Dans les pays du Sud, les petits producteurs agricoles ou les ouvriers des sous-traitants peinent à s'assurer des revenus équitables. Les métropoles connectées dans les pays du Nord accueillent les sièges des firmes multinationales, les centres d'innovation ou encore les fonctions politiques des capitales et disposent d'un fort pouvoir de commandement. Attractives, elles deviennent parfois des lieux à fortes inégalités de richesse dans les pays du Sud. Pour agir face à ces déséquilibres ou lutter contre le réchauffement climatique, l'UNESCO invite le monde à s'orienter vers un développement durable.

   

Entreprise multinationale : entreprise qui contrôle des activités dans au moins un État différent de celui de son siège social. On emploie parfois l'expression firme transnationale.

     

Plateforme multimodale (hub) : plateforme de correspondance dans les échanges régionaux, nationaux ou internationaux.

   

Révolution numérique : bouleversement de la vie économique et quotidienne par l'essor et la diffusion des technologies informatiques.

     

Révolution des transports : bouleversement des échanges par la performance des moyens techniques mis à disposition de l'économie.

     

Routes maritimes : itinéraires fréquentés sur les mers et océans du globe par les navires qui assurent le transport des marchandises à longue distance.

      

GÉOGRAPHIE. THÈME 2. UNE CIRCULATION CROISSANTE ET DIVERSE DES PERSONNES À L'ÉCHELLE MONDIALE.

    

LES MIGRATIONS INTERNATIONALES.

    

Les migrations transnationales, légales ou clandestines, sont en forte croissance. Toutes les régions du monde sont concernées. Les flux migratoires peuvent s'effectuer du Sud vers le Nord, mais surtout entre pays d'une même région (Sud-Sud, Nord-Nord). Les migrations présentent des causes variées : la pauvreté (recherche de meilleurs conditions de vie) en est la première. Les crises politiques ou les guerres, ainsi que le changement climatique sont aussi à l'origine de déplacements massifs de réfugiés. De plus en plus d'habitants des pays riches du Nord partent travailler à l'étranger : ce sont les expatriés. Avec les programmes d'échanges universitaires, la mobilité des étudiants s'intensifie. Les conséquences de ces migrations sont multiples. Pour les pays de départ, il peut y avoir une fuite des cerveaux et de main-d'oeuvre. Mais le transfert d'argent des migrants dans leur région d'origine peut participer au développement. Pour les pays d'accueil, l'immigration peut fournir une main-d'oeuvre manquante ; elle suscite toutefois des débats quant à la politique d'accueil et la gestion des frontières.

     

LE TOURISME MONDIAL.

     

Le tourisme est en constante augmentation, grâce à la hausse du niveau de vie, au développement des loisirs, des transports et des compagnies low cost. Le numérique a profondément modifié les manières de voyager (réservation en ligne, comparateurs, plateformes...). Les touristes sont surtout originaires des pays développés mais de plus en plus aussi des pays émergents. Les Européens dominent, suivis des Asiatiques de l'Est et des Nord-Américains. Les bassins touristiques principaux sont l'Europe de l'Ouest et méditerranéenne, les États-Unis avec la zone Caraïbes et l'Asie-Pacifique autour de la mer de Chine. Les pratiques se diversifient : tourisme balnéaire, de sports d'hiver, culturel, religieux, récréatif, d'affaires, de santé... Le tourisme génère des revenus considérables et permet le développement et l'enrichissement de certaines régions, mais cette ressource est fragile. Le tourisme de masse pose des problèmes : pollution (avec un impact des transports sur le climat), dégradation des sites, aménagements artificiels, risque de muséification...

   

LE TOURISME EN FRANCE.

     

La France est le pays le plus visité au monde grâce à ses nombreux atouts : position carrefour en Europe de l'Ouest, bonne accessibilité, patrimoine naturel et culturel riche, varié... Le tourisme transforme les territoires par ses aménagements (ex. : la station du cap d'Agde). S'il permet la conservation de notre patrimoine, il peut aussi entrer en concurrence avec d'autres activités (agriculture, pêche...), d'où la nécessité de développer un tourisme durable.

   

Bassin touristique : région qui accueille beaucoup de touristes.

       

Flux migratoires : déplacement massif de personnes.

   

Fuite des cerveaux : départ des travailleurs les plus qualifiés d'un pays pour l'étranger.

   

Réfugié : migrant contraint de fuir son pays pour diverses raisons.

      

ENSEIGNEMENT MORAL ET CIVIQUE. THÈME 1. LA LIBERTÉ, NOS LIBERTÉS, MA LIBERTÉ.

    

ENSEIGNEMENT MORAL ET CIVIQUE. THÈME 2. LA LAÏCITÉ.

       

APOLLON Olivier, ESCARTIN Christophe, BUTZBACH Didier, DUMONT Sabine, LAHIRE Rémi, LE GALL Brigitte, MOUILLET Jenny, PHILIPPI Sophie, Les nouveaux cahiers histoire-géographie-EMC 2nde Bac Pro, Paris, Foucher, juillet 2019.

        

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