Sur ma gauche, une série de fenêtres m'offrent une vue du monde. Là-bas, il y a cet immeuble, ses vitres fermées à cette heure matinale. Sa façade lisse n'offre aucune prise au regard qui est obligé de couler le long du mur avant de retrouver celui de la classe, blanc, impénétrable. L'immeuble bien que hachuré par les pans de mur clair occupe trois fenêtres. Derrière lui, d'autres habitations semblables apparaissent. Devant cette façade se dressent des arbres dénudés, dont le vent et l'hiver naissant ont emporté les feuilles .

Plus bas, on voit, le ruban de l'asphalte. La pluie lui a donné un aspect soyeux, mais on n'en voit pas la fin, elle est happée par le mur du collège. Nouvelle coupure.

Dans la quatrième des cinq fenêtres, on voit le "terrain miné ", cette pelouse d'apparence verte et qui cache pourtant un danger méconnue.

En dernier lieu, on voit l'église et son clocher, qui sonne de temps en temps, quand il en a envie.

La denière fenêtre m'offre quelques immeubles et devant ,les arbres rebelles qui ont refuser de céder leurs feuilles à la saison .