Réchauffement climatique : où en sommes-nous aujourd’hui ?

Cela fait maintenant 29 ans que l’on cherche à le combattre et l’inverser. Le réchauffement climatique est le sujet de nombreuses discussions. Les rencontres et les mesures politiques se multiplient pour pallier à ce problème. Mais qu’en est-il de la lutte contre le réchauffement climatique aujourd’hui ?

 

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Quel est ce phénomène qui alarme les scientifiques?

C’est le réchauffement climatique, une augmentation des températures globales. Il est provoqué soit par un processus naturel, soit par la société humaine à travers la combustion de carburants fossiles comme le pétrole, le charbon et d’autres activités philantropiques (=humaines). Cependant le climat n’a jamais été fixe et il est en perpétuel changement.

Même si le réchauffement climatique est un processus naturel, l’espèce humaine s’amuse à l’accélérer à une vitesse fulgurante. La hausse de la  libération des gaz à effet de serre dans l’atmosphère est la conséquence des activités anthropiques. Les émissions de CO2 ont augmenté d’environ 43% entre le  XVIIIème et le XXIème siècle. Ces activités entraînent aussi un dérèglement du cycle de l’eau augmentant sa concentration dans l’air, l’ajoutant ainsi au trio des principaux gaz à effet de serre juste avant l’eau et le méthane.

Objectif 1,5°

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Illustration faite par un élève

D’après le GIEC (Groupe d’expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) si le réchauffement dépasse les 2 degrés les dégâts sur les écosystèmes seront irréversibles. Par contre si le réchauffement est limité à 1,5°C nous pouvons espérer parvenir à nous y adapter. Cela implique de baisser nos émissions en CO2 à partir de 2020 pour devenir nulles en 2050. Sachant que les conséquences resteront lourdes malgré tout. Il faut agir rapidement et drastiquement.

Nous avons déjà commencé à en faire les frais lors de la canicule de juin 2019 ayant atteint un maxima de 46°c à Vérargues en France. Causant le décès de 1435 individus sur le territoire. Cette canicule liée au réchauffement climatique ne sera pas la dernière si nous continuons sur cette portée. Le compte à rebours a déjà commencé.

95% des scientifiques du climat dans le monde s’accordent de la responsabilité de l’être humain et de sa contribution à cette hausse de température. De quoi faire changer d’avis les lobbyistes climato-sceptiques reniant les sciences du climat. Le scepticisme ne marche plus. Il est temps de trouver de vraies solutions, plus faciles à dire qu’à faire.

La COP 24 : une mise à jour des accords de Paris.

Suite à la COP 24 de Katowice, plus de 160 pays ont déposé depuis 2015 des engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effets de serre et les retardataires doivent le faire d'ici 2020. Cela ne s’est pas fait sans les réticences d’une poignée de pays, en particulier les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, grands consommateurs d’énergies fossiles. Les règles d’applications de ces changements indiquent comment comptabiliser les émissions à partir de 2024 selon les directives du GIEC. Cet engagement demande aussi aux pays participants de soumettre un rapport expliquant leurs actions tous les deux ans.

Par ailleurs, la COP 24 prévoit aussi une aide au financement au pays du Sud par les pays du Nord. Ce mécanisme financier est dans la continuité du « Fond vert pour le climat » de 2009 crée à Copenhague. Il a pour objectif la mobilisation de 100 milliards de dollars par an de la part des pays du Nord pour aider le financement de la transition écologique des pays du Sud. Mais ce mécanisme financier, officiellement lancé en 2011 a pour l’instant réuni seulement 9,8 milliards de dollars.

Malgré la mise en place de ces politiques écologiques, le WWF (Fonds Mondial pour la Nature) et Greenpeace se préoccupent de l’incompréhension de la part de certains pays face à la crise actuelle et demandent une revue à la hausse des mesures adoptés.

Les entreprises, pollueurs payeurs ou pollueurs payés ?

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Facturer les gros pollueurs semble être une bonne idée. L’accord de Kyoto de 1997 visant à faire payer les entreprises pour les encourager à diminuer leurs émissions en CO2 consiste à faire payer des crédits-carbone coûtant 40€ pour chaque tonne de COémise.

Puis les Etats-Unis, la Russie, le Canada et l’Australie se sont retirés du protocole et les entreprises comme Lafarge ou Total grands pollueurs ne paient de crédits que si elles dépassent leurs quotas d’émissions. En plus de cela, on leur donne les crédits nécessaires à leurs fonctionnement gratuitement. En 2010 et 2011, ArcelorMittal, l’entreprise la plus polluante de France, a vendu pour 233 millions de dollars de crédits non utilisés.

Mais aujourd’hui l’accord de Kyoto est toujours utilisé et à de bonnes fins. L’union européenne renouvelle ses engagements envers cet accord et a pour objectif une réduction de 20% de ses émissions de gaz en 2020 par rapport à 1990.

Les gens se mobilisent et protestent.

Les populations semblent aussi s’être rendu compte de l’urgence climatique et elles demandent elles aussi plus d’actions de la part des gouvernements et entreprises pollueuses. Les mouvements collectifs se multiplient partout en France comme « les marches pour le climat » suite à la démission de Nicolas Hulot du ministère de la Transition écologique. Les jeunes aussi décident d’agir aux travers de« grèves étudiantes pour le climat » fondées par la jeune activiste Greta Thunberg incitant les élèves à quitter leurs établissements scolaires pour manifester le vendredi. En Allemagne le collectif « Ende Gelände » cherche à coordonner des actions contre l’exploitation des énergies fossiles à une échelle européenne. Les peuples s’allient pour lutter contre un problème mondial.

 

 

KAME

 

 

 

 

SOURCES/BIBLIOGRAPHIE :

  • Cash Investigation. Climat : le grand bluff des multinationales [en ligne]. Francetvinfo [consulté le 08/10/2019]

https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-24-mai-2016_1454987.html

 

  • EMMA.Un autre regard sur le climat. Massot éditions, 2019. 94 p. ISBN 979-10-97160-82-1

 

  • ENGIE . Transition énergetique : 100% d’énergie renouvelable en France d’ici 2050, c’est  possible ! [en ligne]. [consulté le 08/10/2019]

https://pro.engie.fr/energie-mag/100-energie-renouvelable-en-france-2050-transition-energetique

 

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https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2019/09/IPCC-Special-Report-1.5-SPM_fr.pdf&ved=2ahUKEwjxg5KujZ_mAhXGzIUKHb4uAM0QFjAOegQIARAB&usg=AOvVaw2zHrF9ZUEz9WubYGuxKNyT

 

  • GREEN PEACE. Pourquoi Emmanuell Macron est-il accusé d’inaction climatique? [en ligne]. [consulté le 08/10/2019].

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  • KLEIN, Grady et BAUMAN, Yoram. Le changement climatique en BD !. Eyrolles, 2015. 206 p. ISBN 978-2-212-65244-6

 

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https://ue.delegfrance.org/les-politiques-environnementale-et

 

  • SCHAUB, Coralie. Le gouvernement renonce à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de la France [en ligne] .Liberation [consulté le 08/10/2019].

https://www.liberation.fr/france/2019/02/07/le-gouvernement-renonce-a-diviser-par-quatre-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-de-la-france_1707943