Lecture cursive Antigone d’Anouih.
Par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91)) le 20 septembre 2018, 08:20 - Lien permanent
Dernier volet de notre réflexion sur la servitude volontaire menée avec La Fontaine, La Boetie et Montesquieu. Nous rencontrons une héroïne tragique très célèbre: Antigone, la fille d’Oedipe dont vous connaissez sûrement le mythe. Ici, je vous propose la version réécrite de Jean Anouilh à partir de la version de Sophocle écrite au V eme siècle avant JC.
Alors...Si Antigone était un plat... histoire de se mettre en appétit.
Faites vous plaisir! Avec modération tout de même: pour faciliter l'exploitation en classe du blog, 10 lignes pas plus. Veillez à rebondir sur les propos de vos camarades sans les répéter, pour éviter l'indigestion...
Commentaires
Je viens de terminer l'ouvrage, j'ai gardé la question en tête "Si Antigone était un plat ?" tout au long de ma lecture. Et justement dans le texte, un passage m'a sauté aux yeux. Vers la fin de l'ouvrage, quand Antigone et Créon ont une "vive" discussion, le Roi dit "C'est cela que je veux que tu saches, les coulisses de ce drame où tu brûles de jouer un rôle, la cuisine". Cette phrase s'est déposée comme un cheveu sur la soupe ! Alors est-ce que Créon voit lui-aussi le sort, l'histoire d'Antigone comme une recette de cuisine ?
En tout cas, il en parle avec une ardeur bien réelle.
Moi je choisirai aussi un plat relevé, épicé, rebelle pour les papilles : un curry indien au lait de coco. Je vous le concède, ça ne fait guère très grec. Mais toute mon interprétation se trouve dans sa saveur !
Un "curry""... Déjà le nom annonce la couleur, on s'attend à se brûler le palais, à se qu'il déclenche quelque chose en nous ! Tout comme au début du texte. Le Prologue vient nous présenter chaque personnage quitte à nous annoncer d'emblée que Antigone "pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre." Clac, premières phrases, révélation d'une tragédie. J'ai à peine goûté mon plat que déjà mes papilles transpirent suite à l’appréhension suscitée. Mais attention ! A la première bouchée, ce n'est pas épicé comme on s'y attendait. Non, le riz fond sur la langue, la chaleur se diffuse. Le lait de coco est doux, presque sucré, ça ressemble à un plat que les enfants réclament. Un peu comme quand on apprend à connaître l'histoire de notre personnage éponyme, on ne voit pas encore l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Le problème paraît loin. Antigone semble enfantine avec son "sale caractère" elle a de beaux projets d'avenir avec Hémon, elle s'entend plutôt bien avec Ismène, elle aime sa nourrice et Douce mais progressivement, on perçoit une petite pincée d'amertume se glisser dans le récit : Antigone est prête à mourir pour ses convictions, elle ne pourra jamais concrétiser son rêve d'avoir un fils avec Hémon, elle abandonne sa nourrice quitte à lui faire promettre de piquer Douce si celle-ci devient malheureuse et elle s'emporte contre sa sœur et lui tourne le dos. Buvez deux gorgées d'eau, ça va passer. Créon va réussir à la résigner, après tout, il est sage autant comme roi que comme oncle. Ça ne va pas mieux ? Est-ce parce qu'au final peut importe les mots de Créon, on sait quand-même qu'Antigone se conduira à sa mort ?
Comme tout un tas de petits légumes censés écarter l'épice vraiment robuste des sens, Créon tente d'apporter des arguments en faveur de la vie d'Antigone. Elle pourrait bien vivre, connaître le "bonheur", mais elle n'en fait rien. Et c'est ainsi que l'on se noie avec elle-même dans un tourbillon de chaleur, on ne sait plus à quoi se raccrocher, elle ne veut pas de ces chances de survivre. Elle est un élément principal, telle la viande, qui même excellente ne saurait sortir du lot sans les épices qui l'accompagnent.
Une fois notre assiette engloutie, il nous reste quand même une drôle d'effluve fumée... Pour certains elle est désagréable, pour d'autres c'est l'authenticité du curry qui se révèle : c'est le parfum de la tragédie. Certains l'apprécient, d'autres pas. C'est bien là le grand point commun entre un plat et un livre, on aime ou on aime pas, mais dans tous les cas, il s'agit de notre avis personnel et chacun peut apporter sa réponse à la question.
Maintenant j'attends de savoir quels arômes vous avez discerné dans cette oeuvre et jusqu'où nous pourrons voyager avec vos interprétations.
J'ai lu le livre hier soir en une seule fois. Il était relativement court, facile à comprendre et il m'a surtout énormément plu. L'écriture de cet ouvrage telle une pièce de théâtre met d'avantage en évidence le jeu des protagonistes : en tout cas, plus que s'il avait été rédigé à la manière d' un roman satyrique. En le lisant, j'avoue avoir fait une totale abstraction de la question posée. J'ai préféré réfléchir comme si le texte était totalement neutre afin de me créer mes propres interrogations à son sujet. J' ai ensuite réfléchi à la problématique posée puis le plat qui m'est venu à l' esprit en premier est "le porc au caramel aux quatre épices".
Je souligne bien les quatre épices qui sont dans ce plat: muscade, girofle, cannelle et bien entendu le poivre. Qui dit quatre épices dit quatre arômes différents et donc quarte saveurs distinctes. J' ai pu remarqué les comportements bien contradictoires et notamment chez les quatre personnages principaux à savoir Antigone, Ismène, Créon et la Nourrice. Antigone, personnage principale qui fait preuve d'une once de jalousie envers sa sœur: elle parait irraisonnée, bornée, avec un esprit contradictoire et un attachement à ses positions mais dotée d'un grand courage pour affronter son oncle et défendre ses idées. Elle donne les coups de Théâtre et nous surprend comme un éternuement que peut provoquer le poivre. Ismène est, elle, belle, intelligente, charmante, sensuelle, dans la réussite, toujours bien apprêtée, aimée de tous et est douce comme peut l'être la cannelle. Créon, le roi est lui plus sévère, plus fort, avec un certain pouvoir royal comme aurait la girofle dans nos assiettes. Puis enfin, la Nourrice oppose deux facettes: d'une part, elle est râleuse et de l'autre, elle fait preuve de délicatesse envers la jeune Antigone durant certains passages comme par exemple quand les deux femmes parlent de Douce, la chienne de la princesse (pages 33 à 36). J'attribuerais alors la muscade à la Nourrice.
Voilà, tous mes personnages ont un rôle à jouer dans mon plat et inversement chaque ingrédient a sa place dans l'histoire!
Pour finir, nous en venons aux saveurs variés du " sucré salé ". En effet, ces deux goûts sont très éloignés comme le bien et le mal opposés dans l'oeuvre, comme le noir et le blanc mais ces deux ingrédients mélangés s'accordent , selon moi, en parfaite harmonie pour former un somptueux plat aux couleurs royales. Je trouve donc que l'ensemble des constituants de ce plat mettent en avant les caractères des personnages et définissent les émotions ressenties en goûtant à l assiette. D'autant plus que le porc au caramel est un plat que j apprécie particulièrement tout comme la pièce de Jean Anouilh.
A présent, que chacun mette les pieds dans le plat!!!
Je rejoins l'avis de Juliette sur l'idée d'un plat épicée mais pour ma part cela concernerait plus la fin de l'histoire et non l'histoire en elle-même, car d'après moi en ce qui concerne le début j'imaginais plus quelque chose comme de la ratatouille mélangeant ces légumes dont les enfants n'aiment guère ou de la purée provenant de la cantine, qui serait donc tout aussi fade. Le début de l'histoire est plutôt plate, Antigone donne l'impression d'être ou du moins d'agir comme une enfant. Mais concernant la fin je verrai bien ce plat épicée dont parle Juliette, on peut se l'imaginer par la manière dont Créon est dépeint comme un homme autoritaire et tyrannique mais également le fait qu'Antigone face à Créon a cette figure de résistance et non cette image enfantine qu'on peut avoir d'elle au début.
Si Antigone était un plat, elle serait pour moi une salade grecque, c'est le plat que l'on aimes savourer sous un doux soleil d'été. On ferme les yeux et à la première boucher on sens alors un vent de fraîcheur dans notre bouche tout comme Antigone. Elle a tout simplement l'esprit simple d'un enfant qui ne réfléchit pas et elle essaye encore moins de comprendre les choses, elles ne veut pas les comprendres mais les savourer tout comme cette salade composée de concombre, de tomates, de feta, d'olives, d'oignons et de poivrons. Toutes ces saveurs si différente, telles les caractères bien distincts du personnage, rebelle et prête a mourrir pour ces idées. Antigone résonne à mes papilles telles un symbole de liberté.
Au début de ma lecture, j'ai immédiatement ressentis ce qu'Antigone rependait, j'ai alors imagé un plat d'un blanc immaculé, le riz représentait parfaitement la candeur et la puérilité dont fait preuve "cette enfant".
Mais les complications arrivent et le riz ne peut rester innocent puisque le vocabulaire devient macabre entre la fragile Antigone et le grand Créon, je me suis représenté une sauce au curry qui se propage lentement au milieu de ce riz. A mes yeux cette sauce épicé m'évoque la fin du récit: Le curry prend le rôle du sang pure de deux jeunes amants et pour finir, la touche de sel qui agrémente le tout, est synonyme de la condamnation de Créon qui est forcé de garder ces morts sur la conscience.
Si Antigone était un plat je choisirai sûrement des nuggets car dans Antigone la famille, et même les générations futures sont voués à une malédiction ( exemples : Oedipe qui tue son père et se marie avec sa mère, Etheocle et Polynice sont mort ) comme les poussins voués à la mort dès leurs naissances. Antigone ne peut pas échappé au destin, à la fatalité. Elle mourra et entraînera son fiancé Hémon avec elle. J'ai apprécié et savouré Antigone comme une boîte de nuggets. Et vous à quel plat vous fait penser Antigone ?
Pour moi je dirai qu'Antigone me fais penser à un plat pimenté du type plat thaïlandais. Ils ont carrément une épicé qui s'appelle le piment de l'enfer. Antigone me fais penser à ce genre de plat car elle fait ressentir des émotions fortes comme ce genre de plat qui fait ressentir de nombreuses saveurs. Un passage m'a fais penser à ça quand elle dis à Créon qu'elle veut enterré son frère Polynice à tout prix alors que Polynice ne lui prêtait même pas attention
Pour ma part je prendrais deux plats , un plat pour le début de l'histoire qui est situé juste après le prologue, et un plat pour la fin de l'histoire car il y a un changement de point de vue de envers protagoniste Antigone.
Donc selon moi si Antigone était un plat , au début ça serait un navet cru , car elle impose quelque chose de triste et je trouve les navets tristes, c'est quelque chose de fade.
Secondement , vers la fin de l'histoire Antigone est plus que rebelle et veut paraître libre de faire ce qu'elle veut , donc je la comparerais plus à de la nourriture très palpitantes et appétissante , je l'associerais donc à un boeuf aux oignons et carottes caramélisées.
Si antigone etait un plat , je choisirai pour ma part la tortilla. Je m’explique : c’est un plat espagnol et nous savons que les espagnols (comme les méditerranéens) ont un fort caractère et ils tiennent têtes! Cela ma , de suite fait penser au personnage d’antigone qui persévère dans son idée d’enterrer son frère , même a la porte de sa mort elle persiste dans son « ambition » ! C’est extraordinaire son caractère complètement enfantin quand elle tient tête a son oncle pendant un long moment , alors qu’elle a déjà 20 ans. J’ai choisi la tortilla car même dans sa conception elle me fait penser à cette oeuvre : il faut battre les oeufs , et dans cette pièce de théâtre on sens une atmosphère agressive et virulente. Il faut émincer les oignons or on sais que les oignons font pleurer certaines personnes . Et bien je dirais que cette oeuvre de Jean Anouilh procure une certaine émotion de tristesse . Surtout par rapport a la perseverance d’antigone car elle sait qu’elle finira par mourir mais souhaite réellement le repos éternelle de son frere Polynice... et puis le dernier point sur lequel j’ai pensé a la tortilla c’est vraiment, dans cette pièce , Les retournements de situations notamment quand antigone recouvre le corps de son frere de terre on comprend pas tellement quand elle l’a fait exactement et puis quand elle meurt dans son trou on y trouve Hémon encore vivant, qui se tue .. alors qu’on pensait qu’il allais tuer son pere! Retournement de situation car une tortilla a la fin pour etre reussie doit être retourner!
Pendant la lecture du l’œuvre Antigone, tout en prenant des notes sur tous les mots faisant références à la gastronomie de près ou de loin et voici le plat que j'ai choisi pour représenter l’œuvre : Un Coq au Vin aromatisé par des épices et des herbes, accompagné de pain.
Certes ce choix très champêtre et français et très original mais voici mes arguments.
J'ai donc choisi le Coq puisqu'à l'intérieur du bouquin, de nombreuses références liées aux volatiles sont utilisées comme surnom ou tout simplement pour parler de l'oiseau lui-même. Des surnoms mélioratifs comme : « Ma colombe », « Ma mésange » ou bien « Ma tourterelle », utilisés par la Nourrice d'Antigone pour désigner cette dernière. De par la Nourrice encore une fois en parlant pour Jocaste, la mère d'Antigone en parlant de lait de poule. Et enfin de par l'un des gardes en parlant des vautours – représentés comme des menaces - au roi. Puis pendant ma lecture j'ai retrouvé des allusions aux volatiles de près comme de loin comme dit précédemment de par par exemple, la nourriture des oiseaux. Des vers qu'Antigone mettait dans le cou de sa sœur. Ou bien – bien que cela soit dans le contexte du mythe des Labdacides, la Sphinge. Un corps de Lion un buste de femme, et surtout des ailes d'oiseau. Pour finir sur mon choix du Coq, de nombreuses références sont notamment mentionnés dans le texte avec simplement de par la carcasse des animaux ou la comparaison constantes dans l’œuvre de par les personnages « Hyène », « Bête »...
Ensuite, se trouve du Vin rouge dans mon plat. Je trouvais ça intéressant d'utilisé un boisson française provenant d'un fruit liés aux grecs, le raison. Le vin est bien l'une des raisons du mythe des Labdacides et fût la cause de la naissance d'Oedipe. Pour revenir au texte, le vin rouge ou des fruits - non pas nécessairement le raisin – sont mentionnés dans le texte. Comme par exemple les gardes parlant de vins rouge ou de breuvages en tout genre, des pommes ou du mot « fruit » en lui-même. Des mots rappelant une boisson comme Créon qui « buvait » les paroles d'Antigone ou bien comme quoi il faut s'appeler Œdipe ou bien Antigone pour boire goulûment les mots qui les condamnent. Ou les phrases d'Antigone se comparant à Ismène en la comparant à un fruit rose et doré. Des liens sont faits cependant avec le raisin de proche ou de loin encore une fois avec par exemple l'âge d'Antigone semblant être un problème d’immaturité et d'expérience, et de comment Antigone dit elle-même qu'elle comprendrait certaines choses avec l'âge, qui est selon moi une preuve de sagesse et de bon goût dans le texte comme le dit la nourrice. Elle était excentriques – comme Antigone mais pas aussi têtue qu'elle -, mais avec l''âge, elle est devenue plus mature et fait de son mieux pour mener à bien ses responsabilités. Plus le vin est vieux, le mieux il sera.
Pour les épices je me passerais de commentaires sur comment les vies du texte sont mouvementées en actions et rebondissement, j'ai plutôt choisi les herbes de par l'amour qu'à Antigone pour la nature et la tristesse qu''elle a de la quitter.
Et enfin le pain puisque dans l'ouvrage le pain et souvent considéré comme un sentiment, une odeur agréable et nostalgique ou bien comme tout simplement encore une fois de la nourriture banal appréciée de tous.
Bien que mes arguments soient tirés par les cheveux, je pensait que certains d'entre-eux étaient intéressants à mentionner.
Après la lecture de cette oeuvre, il m'a fallu un moment avant de trouver un plat correspondant, mais en voyant l'avis de Lorédana, j'ai pris conscience que le riz n'était pas une si mauvaise idée, et je me suis donc orientée vers les onigiris. Ceci est un plat typiquement japonais formé d'une boulette ou d'un triangle de riz avec une garniture proposant énormément de possibilités différentes et étant enrobé d'une feuille d'algue nori. En se basant donc sur l'idée de pureté et de puérilité due à la couleur blanche du riz, ce plat ajouterais la couleur sombre de l'algue représentant alors la mort, ainsi que le point de vue de Créon, obscur et sévère, complètement opposé à celui d'Antigone. Les garnitures variées peuvent symboliser chaque personnage, chaque point de vue du récit, situés à l'intérieur de l'histoire générale. Et enfin c'est un plat léger, exactement comme la vie le paraît dans cette tragédie : les morts sont nombreuses, rapides, et nous n'y portons pas de grande importance (surtout Créon)
Pour ma part, j'associerais l'œuvre d'Antigone à un Chili Cone Carne. En effet, ce dernier est assez relevé ce qui rappelle aisément l'ardeur avec laquelle Antigone refuse catégoriquement de permettre à Créon, ou aux autres personnages comme Ismène ou encore la Nourrice, de l'empêcher de jouer son funèbre destin. Cependant, il y a toujours un léger goût sucré lors de la mise en bouche d'une première fourchette de ce plat. Il est néanmoins promptement rattrapé par ce Chili qui fini rapidement par nous étouffer. Cela évoque la manière avec laquelle Antigone refuse d'accepter que Créon la laisse vivre, elle a dit non et continue malgré tous à le dire. Ce point me fait également penser au riz blanc, qui accompagne généralement le Chili Cone Carne. Il nous rappelle en effet, comme l'a dit Lorédana, l'innocence puérile et enfantine dont fait preuve la jeune fille d'Œdipe pendant l'intégralité de l'œuvre. Toutefois, il apporte douceur et délicatesse au plat, c'est comme s'il refusait que le Chili brûle nos papilles gustatives avec son goût fortement épicé, de la même manière qu'Antigone va combattre linguistiquement Créon car il a dit Oui et qu'elle, elle n'a pas l'obligation de dire Oui. Par conséquent elle peut "décider" de terminer cette œuvre théâtrale de manière aussi tragique.
Pour l'association d'un plat à Antigone, j'opterai pour un wok de légumes au lait de coco et épices.
Le côté relevé des épices serait pour moi lié au côté tragique de l'histoire et précisément au destin d'Antigone, à la mort de son frère, de ses parents et la sienne. La diversité de légumes serait associé aux nombreux personnages et le lait de coco amènerait un côté doux au reste de l'histoire, entre autres, la douceur de la nourrice d'Antigone et également son mariage avec Hémon mais aussi sa volonté à vouloir enterrer son frère.
Antigone, une figure de liberté, de libre-arbitre à la volonté de fer est un personnage que j'admire beaucoup car elle a fait passer avant elle son devoir. Si je devais faire un parallèle j'en ferais un avec la fable des Troglodytes, Antigone est selon un modèle de vertu mais là n'est pas le propos. Très honnêtement je ne sais vraiment pas à quel plat associer Antigone. Je suis plus de l'avis d'Eline, Hugo et Nolwenn, car l'idée des quatre épices correspond bien à l'oeuvre même si je choisirais plutôt Hémon que la Nourrice, l'idée du "Coq" pour les noms d'oiseau donnés à Antigone par sa nourrice est une bonne cependant je pense qu'elle qualifie simplement Antigone le personnage et non Antigone l'oeuvre et enfin l'idée des nuggets n'est pas une mauvaise idée non plus selon moi, l'analogie entre des nuggets et Antigone (l'oeuvre) est intéressante.
Apres la fin de la lecture d'Antigone j'ai pas vraiment eu d'idée sur le plat que cette oeuvre pourrait être mais en lisant les commentaire précédent je me suis aperçu que un plat épicé était représentatif de cette pièce de théâtre alors pour ma part le plat que Antigone ma fait pensée c'est le poulet basquaise. Je m'explique, le poulet basquaise est un plat qui est selon les gout cuisiné avec plus ou moins d’épices. Etant donné que Antigone est une pièce sans vraiment de "mouvement" jusqu'au moment ou on apprend que Antigone est sortie tôt la matin, a ce moment la le livre ma intéressée et c'est la que les épices ont commencé a être ajoutée dans le poulet. C'est a la fin de la pièce que le poulet a commencé a être vraiment épicée comme nous le mangeons chez nous.
Durant la lecture de ce récit aucun plat ne m'est venue en tête. Mais après avoir réfléchi je dirais que cette oeuvre me fait penser a une soupe à la tomate à cause de la couleur de celle-ci. Le rouge, une couleur virulente qui s'affirme tout comme Antigone une jeune fille qui vas au bout de ses idées et que personne ne peut arrêtter. Mais aussi pour la coquetterie et la féminité qu'incarne sa sœur Ismène. Finalement cette couleur s'accorde bien avec presque tous les personnages de cette pièce notamment Créon, l'oncle de Antigone, un homme violent, autoritaire et sans scrupule. Le rouge aussi pour la couleur de tout ce sang qui c'est déversé durant cette pièce avec les nombreuses mort des personnages. Et enfin la soupe car cela me rappelle la simplicité et l'innocence enfantine d'Antigone.
Durant ma lecture j’ai été très impressionnée par le courage et l’audace D’Antigone. Le fait qu’elle devrait obéir a son roi n’est qu’un détail pour elle.
Antigone est d’une désinvolte incroyable, elle ne prête guerre qu’à ce qu’elle souhaite et prend ses actions, qui lui paraissent si évidentes, à la légère. Ça en devient même comique ..
Je me suis surprise à rire dans certains passages.
Des traits du caractère d’Antigone me font penser a une viande cuite de façon banale accompagnée de piments délicieux mais très piquants.
Ces piments brûlent nos papilles, les font danser mais malgré ça leur si bon gout nous obligent à continuer de manger et c’est grâce a eux que la viande est si succulente , ils rajoutent le détail faisant de cette viande son authenticité. Tout comme Antigone. Malgré son caractère enflammé et parfois agaçant elle rend cette histoire unique et nous donne l’envie de la continuer, de la dévorer jusqu’à la dernière ligne.
Pour ma part je vais rejoindre l'avis des autres est comparer l'oeuvre a un plat épicé. Antigone a un caractère fort et ne se laisse jamais faire. Les émotions d'Antigone son forte tout comme dans un plat épicé. L'oeuvre peut aussi être comparer a un légume car le début de l'histoire est assez douce ou a un aliment comme le riz qui sans le personnage d'Antigone aurait un goût banal.
Je suis d’accord avec Juliette sur le choix du plat et sur ses arguments. Antigone est un personnage complexe tout comme le poulet au curry. Le côté doux d’antigone correspond d’après moi à la coco qui adoucit le plat mais son côté rebelle est représenté par le curry qui apporte un côté épicé au plat. Le mélange des deux saveurs donne un plat qui d’après moi correspond parfaitement à antigone, tant pour le personnage en lui même que pour le livre.
L’idée de Nolween est réellement celle qui sort du lot à mes yeux, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour sa justesse avec l’esprit du récit : Antigone est bel et bien condamnée et ce dès le commencement de l’histoire, comme le fut son père Œdipe, personnage symbolisant la vision fataliste du destin au sein de la Grèce antique. Ainsi, l’ombre de la mort plane au dessus d’elle, telle une épée de Damoclès (expression citée par Juliette, et ce très justement). On pourrait étendre cette idée de plat à tous ceux qui comprennent de la viande, car l’idée y est la même. Pour apporter une idée propre à ma personne, je choisirais quelque chose d’extrêmement sucré. Le sucre peut être comparé à la candeur dont Antigone fait preuve tout du long, et dont l’excès mène la mort (tout comme le sucre).
La totalité des textes présents dans ce corpus concernent le mythe d'Antigone: ils sont écrits à des époques différentes et par des auteurs différents. Sophocle écrit la première version théâtrale. Il est repris par Rotrou au XVIIème siècle puis par Cocteau et Anouilh au XXème siècle. Nous montrerons donc comment Antigone est présentée dans ces textes.
Dans un premier temps, Antigone est présentée comme l'allégorie, l'icône de la justice. Elle répète en effet plusieurs fois le mot "justice" dans le texte de Rotrou à la ligne 32 par exemple: "justice humaine" en déshumanisant le geste de Créon. On la voit comme une héroïne, surtout dans le texte d'Anouilh quand elle dit à la ligne 20: "je le devais". Elle justifie son acte "interdit" l. 19 comme un devoir. Elle est insatiable: Antigone a une soif de justice et d'absolu, ce qui en fait un personnage hors du commun. On pourrait également croire qu'elle est meneuse d'une "rébellion" telle que l'évoque Rotrou à la ligne 22: elle ne s'en cache pas. Elle affirme elle-même fièrement avoir "contredit" l. 4 le pouvoir de Créon. Plusieurs personnages l'entourent, comme Ménette ou Argie: elle n'est plus seule et n'en paraît que plus forte. Antigone remet en cause le pouvoir de Créon: elle prend la place de l"homme", place les lois divines au-dessus des lois humaines et incarne l'orgueil d'Oedipe, comme il est précisé dans de nombreux textes. Dans le texte de Sophocle, elle "ose" l. 6 ce que le peuple ne ferait pas. Ce sentiment est accentué par l'annonce publique de Créon: on la voit comme la seule de la foule qui se dresse contre cette "interdiction". Enfin, elle peut être considérée comme un martyr: elle connaît son destin et l'accepte: "ma punition sera ma liberté" écrit Rotrou. Elle se libère ainsi d'un poids qui est de laisser son frère errer.
Dans un second temps, Antigone est présentée comme une adolescente "effrontée" l. 1 du texte 2, qui "nargue" Créon dans le texte 3 et qui "s'en vante" l. 27. Elle ferait un caprice, elle qui "tient tête" l. 21. Avec la répétition de l'adjectif "folle" dans plusieurs textes, on la perçoit comme un personnage puéril ou candide avec la tête ailleurs. L' image de fragilité apparaît dans le texte d'Anouilh dans la didascalie "doucement". On est loin dans ce texte de l'Antigone remarquable par sa maturité dans le texte de Sophocle: dans le texte d'Anouilh, elle se présente comme toutes les autres personnes, à la fois princesse et "servante" l. 46.
Finalement, Antigone se présente comme un personnage ambigu, à la fois douce et sauvage, sévère et humble, démesurée et simple. Cocteau et Anouilh ont été inspirés par cette figure tragique à des époques difficiles de l'Histoire contemporaine, comme si Antigone exprimait des doutes et des questionnements profonds liés à des périodes de crise.
Microlectures sur la phrase:
" Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires?"
1ère production:
2ème production:
Cette phrase retient particulièrement l'attention: il s'agit d'une question sarcastique destinée à Créon, qui a pour objectif de le provoquer. Tout d'abord, la première personne qu'Antigone utilise à plusieurs reprises permet d'insister sur l'affirmation de son individualisme et de sa personnalité comme par exemple quand elle proclame: "me fasse, à moi". De surcroît, on peut relever une accumulation à la ligne 6 avec "votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires". D'une part, les possessifs "votre", "vos" suggèrent qu'elle ne se sent absolument pas concernée par la société contrôlée par Créon. D'autre part, elle vouvoie Créon alors qu'il s'agit de son oncle: elle maintient une distance que lui ne respecte pas. Elle semble déjà exclue de ce monde, elle peut se considérer déjà comme morte. Enfin, on peut relever une opposition entre le terme "pauvre" et le statut de Créon qui est roi: elle se moque de lui, voire de la royauté qu'il incarne.
"Et vous, avec votre couronne, avec vos gardes, avec votre attirail, vous pouvez seulement me faire dire mourir parce que vous avez dit "oui""
1ère production:
On remarque aisément qu'il y a une vraie dévalorisation du personnage de Créon, notamment avec l'utilisation des mots "couronne", "attirail" qui mettent en évidence le fait que Créon puisse être comparé implicitement à un enfant désirant agir en roi. Les attributs du pouvoir énumérés sont autant d'accessoires de déguisement selon Antigone. De plus, les nombreuses assonances en "ou" avec "mourir", "couronne", "vous pouvez" accentuent sa dénonciation: Antigone semble pointer du doigt les mauvais choix de Créon selon elle. La fille d'Oedipe ordonne implicitement à Créon de la faire mourir malgré le fait que ce dernier ne le désire absolument pas. Antigone prend la place de Créon et devient reine, avant même qu'elle ne le dise.
2ème production:
On peut remarquer une énumération avec les mot "couronne", "gardes", "attirail" qui sont des signes exprimant la puissance et le pouvoir de Créon. Nonobstant, ces signes sont devenus insignifiants avec les paroles d'Antigone qui prouve par cette énumération qu'il possède beaucoup de ressources mais qu'il ne sait pas les utiliser: "vous pouvez seulement me faire mourir". Dans cette phrase, on relève une domination d'Antigone qui effraie Créon: c'est pourquoi, il pense que la seule solution est de la faire mourir. Cependant, il affirme ne pas vouloir le faire mais y être obligé parce qu'il a dit "oui". Ceci évoque sa soumission.
3ème production:
On peut aisément se rendre compte de la présence d'une énumération ligne 9 "avec votre couronne, avec vos gardes, avec votre attirail". Il y a une répétition de la préposition "avec": ce procédé réduit les gardes de Créon au rang d'objets et banalise son pouvoir qui se résume en des biens matériels. On observe une opposition entre les pronoms "vous" et "me", ce qui rappelle les rapports conflictuels qu'entretiennent Antigone et Créon: Antigone semble toutefois écrasée par l'énumération. L'opposition entre le singulier d'Antigone et le pluriel de "vos gardes" par exemple souligne ce déséquilibre. L'adverbe "seulement" minimise la mort et rabaisse Créon et sa suprématie. ce qui attire enfin notre attention, c'est ce lien de cause à effet ligne 9 entre "me faire mourir" et "oui" l. 10 souligné par la locution conjonctive "parce que". En d'autres termes, cette phrase insiste sur la condition contradictoire de Créon, détenant un pouvoir suprême tout en étant sous l'emprise de ce dernier.
4ème production:
En premier lieu, on peut retrouver une énumération aux airs de gradation "avec votre couronne, avec vos gardes, avec votre attirail". On peut relever tout d'abord le mot "couronne" qui fait référence au pouvoir royal de Créon, qui est symbolique. Il est suivi du mot "gardes" qui renvoie au pouvoir concret de Créon. Cette énumération se conclut sur le mot "attirail" qui symbolise de manière vague la richesse de ce tyran, dévalorisée car n'ayant que peu de valeur aux yeux d'Antigone. On peut également relever un parallélisme dans l'usage constant de la deuxième personne du pluriel pour s'adresser au despote. Ce procédé permet d'insister sur la domination tyrannique de Créon face à l'impuissance pathétique d'Antigone dont l'unique présence se retrouve dans le pronom "me" en position d'objet. La phrase se conclut enfin sur l'affirmation de la mort d'Antigone "me faire mourir": ainsi, la finalité de l'oppression de Créon est-elle le décès de la dissidente. Cela évoque la fatalité qui est un élément évident de la pièce d'Anouilh.
"Moi, je peux dire "non" encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seule juge".
1ère production:
On remarque d'abord que le pronom "moi" qui introduit cette phrase, suivi du pronom "je" détermine l'ascendant d'Antigone face à Créon. Celle-ci commence par deux pronoms qui la désignent: elle cite trois fois le pronom "je", ce qui signifie sa détermination par rapport à son oncle. Les deux verbes qui suivent "pouvoir et" dire" imposent également sa liberté d'"expression. On peut relever que le "non" est entre guillemets ce qui renforce la défiance du personnage: elle s'approprie le "non" qui devient son étendard ou son drapeau. La figure d'insistance suggérée par "encore " et "et" nous montre la résistance face au tyran. Le "tout " révèle son opposition à Créon qui, malgré son statut de roi ne peut pas dire "non" à tout, contrairement à Antigone. Ainsi, la négation "ne pas", associée à "non" relève d'une forme de rébellion. Antigone finit sa phrase avec "je suis seule juge" ce qui met en valeur son opposition avec le roi: elle nous montre qu'elle est le maître de son destin face à sa condamnation par son oncle. Elle n'est pas esclave mais libre et indépendante.
2ème production:
Tout d'abord, on peut relever l'omniprésence du pronom "je" ce qui accentue le fait que Créon soit mis à part dans ce passage du texte. Ceci conforte l'idée qu'Antigone serait ainsi le personnage principal. Le "non" est d'ailleurs autoritaire: il s'impose de façon péremptoire. Les guillemets soulignent que c'est son mot d'ordre: elle se cite elle-même en l'utilisant. Dès la début de la phrase le "moi, je" attire l'attention du lecteur. En effet, cela met en évidence le fait qu'Antigone reste libre de ses choix, contrairement à Créon. Antigone semble une allégorie de la liberté. Cette idée de liberté est reprise à la fin de la phrase avec "je suis seul juge": le lecteur imagine un tribunal où Antigone menace la place du juge Créon.
Copie Elorane.
Durant toute la pièce, Antigone se révolte face à l'autorité de Créon: elle veut être libre et ne veut pas vivre sous sa servitude. Antigone réduit la puissance de Créon sous ses paroles et le défie en passant outre la loi qu'il a édictée: ne pas enterrer son frère, Polynice. Pendant la pièce, Créon veut qu'Antigone se soumette à lui pour montrer son pouvoir envers elle. A la fin, il capitule car il sait qu'il ne pourra plus lui faire entendre raison.