Bilan séquence roman.

Je vous rappelle nos quatre lectures analytiques pour cette séquence:

- incipit de Charlotte

- genèse de Vie? ou Théâtre? dans Charlotte

- Mahoudeau, le pygmalion pathétique dans L'Oeuvre

- la mort de l'enfant dans l'Oeuvre.

Quels sont les points communs et les différences entre ces textes pour vous? Qu'est-ce qui permet de les rassembler? Vous veillerez à justifier vos réponses (au moins trois critères de comparaison attendus).

Commentaires

1. Le 04 avril 2017, 19:36 par Réma Kheloufi

Ces 4 LA ce rassemblent en 4 catégories dans lesquelles elles disposent de points communs et de différences entre elles. Ces 4 catégories sont les suivantes : Art, Mort, Amour puis Biographie.

L' ART : Dans la LA1 il n'y a aucune référence à l'art nous sommes dans l'incipit de Charlotte et l'auteur n'y fait pas encore allusion, ce qui la différencie de la LA2 où le texte est complètement plongé dans l'oeuvre de Charlotte on parle de genèse de l'oeuvre. L'art est l’élément le plus important de la vie de charlotte sans lui elle ne peut pas survivre " pour survivre elle doit peindre son histoire" ou encore avec " l'art comme seul possibilité de vie" . Dans la LA3 nous sommes dans la même vision mais pas tout à fait, certes le sculpteur vie pour la baigneuse, il se sent bien avec son oeuvre et seulement avec elle, mais comparé à la LA2 la baigneuse meurt, son oeuvre se termine par une mort même si à la fin il essai de la reconstruire, dans tout les cas elle n'est pas comme au début, il meurt en même temps que sa sculpture, alors que dans la LA2 c'est à travers son oeuvre que Charlotte va revivre de sa mort intérieur c'est une étape qui a déjà été affranchie. En revanche dans la LA4 on retrouve le même état d'esprit que dans la LA2, Claude utilise l'art comme échappatoire, il est dans le même processus de retour dans le passé que charlotte puisqu'il peint son fils mort mais son tableau abrège ses souffrances " puis, le travail sèche ses paupières" il se sent même mieux il semble totalement oublier la mort de son fils " se reculait, se complaisait, souriait vaguement à son oeuvre" comme si il avait le pouvoir de voir son fils de lui sourire à travers son tableau, il est tellement plongé dans ce derniers qu'il se crée son propre monde autour de son fils comme avec charlotte dans la LA2 qui est dans la même démarche de se crée un nouveau monde. selon moi la LA2 et la LA4 au niveau de l'art se ressemble énormément.

LA MORT : La mort est présente dans les 4 LA. Dans la LA1 l'auteur nous y emmène progressivement avec le suicide de la 1 ère Charlotte " elle tombe dans l'eau glaciale, faisant de sa mort un supplice", le même mouvement est décrit dans la LA3 avec le basculement de la statue qui peu faire penser à un saut dans le vide comme avec charlotte. Dans la LA2 la mort est moins directe puisque qu'elle " fait revivre les morts" dans son oeuvre, elle même et le lecteur assiste pas de manière directe à la mort, elle est plutôt dans une démarche de remémorisation. Ce qui contraste avec la LA3 où le lecteur est directement plongé dans l'action nous assistons à la chute de l'amour, à la démolissions d'une oeuvre " sa casse, elle se fout par terre". Dans la LA4 c'est comme dans la LA2 hors que le souvenir ce trouve devant les yeux de claude " le petit cadavre" ou encore " l'enfant mort" claude est confronté à la mort. Dans les 4 LA la mort est omniprésente comme une fatalité comme si c'est obligé que cela se termine comme ça.

L' AMOUR : Dans la LA1 lamour n'est pas beaucoup montré il est à l'effigie de ses personnages c'est à dire " pudique" seule la relation entre les deux sœurs au début de l'incipit peu montrer un brin d'amour avec "les deux sœurs très unies", la LA2 prolonge la première hors l'amour est volé par l'art, l’expression des sentiments ce fait que par l'art et rien d'autre charlotte se coupe du monde, elle n'a aucune attache " un tel degrés d'arrachement au monde". Ce qui s'oppose à la LA3 où là l'amour est bel et bien présent, l'amour de Mahoudeau pour sa statue est tellement grand qu'il l'a perçoit comme étant sa femme " ah ! ma pauvre bonne femme, j'avais eu tant de peine à la mettre debout , et je la trouvais si grande " mais Mahoudeau est écrasé par cette amour si grand qu'il risque même sa propre mort " au risque d'être tué sous elle" cette phrase est très importante et est à prendre dans tout les sens son amour le tue. dans la LA4 nous somme moins dans cet état d'esprit c'est plutôt modéré chez claude où l'art le réconfortera lorsqu'il se verra pleurer " ses larmes l’empêche de voir, voyant tout d'un brouillard" , alors que avec Mahoudeau, l'amour qu'il porte à sa statue/femme prend le dessus sur l'art, en lui même c'est la femme qu'il voyais en cette baigneuse qui est morte et qui le met dans un grand chagrin et non la statue en elle même. L'amour dans ces 4 LA est différents les LA2 et LA4 et LA1 serait plus " superficielle" que la LA3 ou un monde s'effondre pour Mahoudeau.

BIOGRAPHIE : Les 4 Lectures analytiques sont biographique la LA1 ET LA2 l'auteur décris toute l'histoire d'un vie, celle de charlotte dans ce même roman ce trouve une autobiographie avec l'oeuvre de charlotte vie? ou théâtre?. Puis la LA3 ET LA4 qui sont des textes tirés du roman L'Oeuvre d’Émile Zola sont une biographie d'une partie de la famille des Rougon-Maquart, où précisement dans L'Oeuvre où Zola s'inspire de sa vrai vie et de vrai artistes.

2. Le 12 avril 2017, 16:58 par Sophie Lauré

Les artistes ont la même passion qui les anime. La peinture. Ils sont tous deux en pleine création d’une œuvre.
Destin : Le destin de charlotte est scellé dès le début, elle a grandi dans un milieu ou la mort et le suicide sont omniprésents. Claude, lui est animé par une folie de création, on ne se doute pas de la fin, son suicide malgré la mort de son enfant car il n’y était pas attaché. Pour lui c’est plutôt un poids. On ne se doute pas qu’il va finir par se suicider.
On peut d’ailleurs dire que les deux artistes ne désiraient pas leurs enfants.
En amour, les rôles sont inversés entre charlotte de Claude. Charlotte a une obsession pour Alfred : c’est comme une passion pour elle, d’ailleurs elle le peint très souvent des vies ou théâtre c’est un peu comme sa muse. Alors qu’Alfred est plutôt volage. Claude n’est pas un amour très passionnel pour Christine ni son défunt fils d’ailleurs. La seule chose qui compte pour lui c’est son art, il l’aime mais pour lui c’est plus une inspiration artistique.

3. Le 15 avril 2017, 18:43 par Anaïs Aunoble

Selon moi nous pouvons rassembler ces 4 textes par la vie, la mort, la passion et l'art, mais pas que par des points communs mais aussi par quelques différences.
La vie : Ici nos personnages "vivent" de leur art, ils ne gagne pas leur vie avec mais ils ne vivent rien que pour ça, pour le cas de Charlotte elle fait revivre les morts grace à sa peinture "Faire revivre les morts" (l.9). Aussi dans la lecture analytique 3 ce n'est pas une personne humaine qui semble vivre mais une statue, ce qui nous mène à penser que la passion debordante d'une personne peut rendre vivante sa création à ses yeux.
La mort : la mort est présente dans chacun des textes dans la première lecture analytique rien que la première phrase nous mène droit au but "Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe". Dans la seconde la mort est aussi présente mais garde un souffle d'espoir pour la vie "Faire revivre les morts"(l.9), "Elle voulait mourir, elle se met à sourire"(l.20). Ensuite dans la troisième, Mahoudeau lui aussi est face à la mort, il serait prêt à mourir pour sauver une simple statue "Bougre ! Tu vas te faire écraser !" (l.25). Dans la quatrième la mort de son fils est clairement énoncé le champ lexical de la mort est omniprésent "petit cadavre","fils glacé". Même si toutes ces morts restes différentes en lisant ces textes on ne peut s'empecher de penser que leur destin est scéllé depuis le départ.
La passion et l'art : La passion et l'art sont les plus gros points communs que nous pouvons trouver ici, chaque personnage que ce soit Charlotte, Mahoudeau ou Claude sont je trouve victime de leur passion et de leur art, tout ça les mènent à une fin plus ou moins tragique et plus ou moins volontaire -> Le décès de Charlotte, La "folie" de Mahoudeau et Claude, Le décès de l'enfant de Claude

4. Le 16 avril 2017, 16:41 par Julie COMMON

Les quatres lectures analytiques présentent des points communs et des différences qui nous permet de les regrouper.
Tout d'abord je regrouperait les lectures analytiques deux, trois et quatre car ces trois lectures ont un point commun celui de l'art. L'art est présent dans les trois textes. Dans le texte deux Charlotte découvre sa vocation, elle découvre qu'elle doit illustrer sa vie à travers la peinture, dans le texte trois c'est l'art de la sculpture qui est present avec le "Baigneuse " de Mahoudeau qui s'écroule. Enfin dans le texte quatre c'est la réalisation du tableau de "L'Enfant mort" par Claude.
Ensuite on peut regrouper les textes un, trois et quatre car tous trois parle de la mort ainsi que de l'amour accompagné d'un touche de tragique. Dans le texte un, c'est le suicide de la première Charlotte et la présentation des personnages et donc l'énonciation de la tragédie familiale lié à la mort et au suicide mais avec un peu d'amour comme avec " leur exercice du bonheur" ou "union" répété plusieurs fois. Ensuite dans le texte trois c'est la même chose sauf que cette fois ci l'amour est un peu plus présent puisque Mahoudeau est amoureux de sa création avec tout un lexique sur la sensualité, la sexualité et l"amour. En ce qui concerne le texte quatre la tragédie est présente avec la présence de l'enfant mort. La mort de son enfant étant la pire chose qu'il puisse arrivée à un parents. La mort est donc mêlée à l'amour et à la tragédie.
En revanche on pourrait isoler le texte deux puisque c'est un texte plutôt spontané ou Charlotte découvre sa vocation qui va la sortir de sa tragédie familiale afin de l'exorciser mais le mots " mort " est tout de même présent dans ce texte.
On peut donc distinguer des points communs entre les textes mais aussi des différences.

5. Le 16 avril 2017, 19:07 par Jelena

Ces quatre lectures analytiques se rassemblent en trois points différents : la passion, la vie et le destin tragique.
-La passion :Dans la genèse de Vie ? Ou Théâtre? : Charlotte semble être sauvée par l'art Elle voulait mourir, elle se met à sourire (L.20).L'art a un effet d'exutoire, c'est une façon de s'exprimer entièrement (L.32). Il est entièrement bénéfique. Elle se sert de la peinture pour vivre. Pour enfin considérer l'art comme sa seule possibilité de vie (L.12)
C'est le contraire chez Claude, il consacre sa vie à la peinture. Il sacrifie son amour, sa famille et son quotidien pour son art. Cette passion pour l'art est une obsession , une sorte de poison meurtrier. il n'y eut plus son fils glacé , il n'y eut qu'un modèle, un sujet dont l'étrange l'intérêt le passionna .

- La vie: dans la lecture analytique sur Mahoudeau on peut voir que la statue s'anime toute entière
Dans la LA sur Charlotte, elle veut faire revivre les morts. Il y a une volonté de ramener la vie au coeur de cette tragédie, cela donne un côté utopiste et porteur d'espoir qui finit toujours par un échec avec la chute de la statue et avec la mort de Charlotte.

-Destin tragique : L'incipit de Charlotte s'ouvre sur Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe puis continue avec le suicide de la première Charlotte Elle tombe dans l'eau glacée. L'incipit condamne déjà ses personnages. Dans l'oeuvre, il y a la mort de Jacques dont personne ne se soucie vraiment au départ et le suicide métaphorique de la Baigneuse qui brise totalement Mahoudeau. Toutes ses morts semblent préméditées , l'histoire ne peut que se finir par la mort.

6. Le 17 avril 2017, 12:30 par Mathilde AMARAL

Les lectures analytiques se rassemblent en cinq point communs et différences. Ce sont les suivantes : l'art, la vie et la mort, les événement historiques importants.

Tout d'abord, l'art et les longues heures de travail et de recherches sont présents dans les trois dernières lectures analytiques. Cependant, il se caractérise différemment pour chacune. Tout d'abord, dans la lecture analytique deux, Charlotte trouve sa voie, trouve l’œuvre qu'elle souhaite créer : « Elle sait exactement ce qu'elle doit faire. » Cette création de « Vie ou Théâtre ? » pourra ainsi exorciser la tragédie familial. Charlotte trouve alors du réconfort dans l'art.
Zola, décrit à plusieurs reprises, les artistes au travail. Dans les deux dernières lectures analytiques, c'est l'art de la sculpture avec « La baigneuse » de Mahoudeau qui est décrit, ainsi que « L'enfant mort » de Claude. Tous sont passionnés par l'art, cependant, la passion ici est synonyme de douleur.

Ensuite, on peut également regrouper les lectures analytiques un trois et quatre avec un lexique de la mort présent dans ces trois textes. D'abord avec le suicide de la première Charlotte dans la première lecture analytique. Ensuite, avec la chute de la statue de Mahoudeau, et enfin, avec la mort de l'enfant de Claude. En revanche, la deuxième lecture analytique est à l'écart, puisque ici Charlotte trouve sa voie et à une volonté de faire revivre les morts : « elle voulait mourir, elle se met à sourire ».Cette lecture analytique est donc totalement différente avec cette détermination à brisé cette tragédie morbide.

Enfin, les textes deux et quatre se passent pendant des événements importants de l'Histoire. La lecture analytique deux concernant Charlotte se passe durant la seconde guerre mondial qu'elle décrit comme « un tel degré d'arrachement du monde ». La dernière lecture analytique, cette fois concernant Claude et son œuvre « L'enfant mort ». L'ouverture du Salon des Refusés par Napoléon III à permis a Claude d'accéder au Salon Officiel.

7. Le 17 avril 2017, 19:17 par Noémie

Ce corpus se compose de quatre textes tirés de deux œuvres principales, l'Œuvre de Zola et Charlotte de David Foenkinos, ils se composent de l'incipit de charlotte (texte A), un texte qui détaille la genèse de l’œuvre de charlotte (texte B), le chapitre VIII de l’Œuvre (texte C) et le chapitre X (texte D). Tous ces textes bien que différents par leurs appellations, ont plusieurs points communs. Nous allons d’abord voir que le tragique réunit tous les textes, puis que la peinture permet aux artistes de s’exprimer.

Le tragique est présent dans les quatre textes. On peut tout d’abord voir que la première phrase du texte A : « Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe », témoigne de l’horreur de cet incipit très surprenant. Elle confronte la jeunesse et la mort, le lecteur a l’impression de commencer par la fin. On apprend aussi un grand nombre d’informations sur la vie de Charlotte et de sa famille, dont le suicide de sa tante ce qui donne un effet de crescendo morbide à l’incipit. Ensuite dans le texte B on remarque que Charlotte éprouve un profond sentiment de solitude avec « je dois aller encore plus profondément dans la solitude ». Le texte garde un lien avec la mort grâce à « faire revivre les morts » et « elle voulait mourir ». Dans le texte C la sculpture tombe et se brise, ce qui anéantie l’artiste. La statue est démembrée, décapité, cette chute accable le sculpteur : « Nom de Dieu ! ça casse, elle se fout par terre ! » et « Mahoudeau s’agenouilla, et il éclata en gros sanglots ». Pour finir dans le texte D, Claude et Christine sont effondrés par la mort de leur fils, le chagrin ravageur des deux personnages témoigne d’une rupture proche. Le désespoir divise le couple. Le lexique de la mort est omniprésent : "petit cadavre" L.3, "les yeux fixes" L.3, "fils glacé" L.8 avec l'évocation des rituels traditionnels "cimetière" L.15, "enterrement" L.16. Tous les textes sont donc reliés par la tragédie ou le morbide mais certain ont d’autres points communs.

On peut voir que dans le texte B Charlotte réalise une œuvre autobiographique avec différents styles : « elle va peindre de manière romanesque ». Elle mélange les arts ce qui donne un côté original et moderne. La création de son œuvre est comparée à la création d’un monde (ce monde étant créé par dieu). Charlotte se délivre à travers son œuvre et s’exprime ouvertement ce qui lui fait du bien comme on peut le voir avec « Peindre et écrire. Cette rencontre est une façon de s’exprimer entièrement ». Dans le texte C l’artiste éprouve de forts sentiments pour son œuvre, ainsi quand celle si chute on pourrait penser à un acte sexuel morbide et pathétique avec "grande nudité de vierge", "premier éveil de la chair", "gorge amoureuse » et « cuisses », une scène érotique mêlée à une scène macabre car la statue est démembrée et est à nouveau chosifiée : "tronçon" L.26 ou "la tête, détachée", l’auteur évoque également le suicide : "une femme qui se jette", "ces suicidées d'amour, qui se sont fracassées du haut d'un monument" L.42, "morgue" et "cadavre mutilé". Mahoudeau hallucine et ne fait pas face à la réalité. Pour finir dans le texte D Claude peint son fils qui vient de mourir, il est à la fois bouleversé mais fasciné par le cadavre de son enfant, ce qui peut faire penser que Claude devient fou. L’enfant est déshumanisé et transformé en nature morte avec « Ah ! Tu peux le peindre, il ne bougera plus ! ». On remarque un lexique du travail très présent : "travail" L.7, "besogne" L.12, "travailla" L.15. C’est un moyen pour Claude d'exorciser son malheur, même si on remarque que le travail remplace les larmes au fur et à mesure du texte.

Pour conclure on peut dire que les quatre textes sont tous reliés par le même thème qu’est le tragique. Tous les personnages ont une vie difficile ou font face à un acte désastreux qui les rend affreusement triste. Dans les textes B, C et D les artistes s’expriment en créant des sculptures ou des peintures, certain pour extérioriser leurs peines, d’autres surement par manque d’attention et d’amour.

8. Le 19 avril 2017, 12:57 par Pauline Renauld

Selon moi, il existe plusieurs associations et oppositions possibles entre ces quatre textes. Tout d’abord, nous pouvons assembler l’incipit de Charlotte avec celui de la mort de l’enfant dans l’Œuvre puisque ces deux extraits évoquent la mort. En effet, dans l’incipit de Charlotte, l’auteur nous confronte dès le début avec la mort « Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe », on y retrouve aussi le champ lexical de la mort avec « petit cadavre » l.3, « fils glacé » pour l’Œuvre et « suicide », « mort » dans Charlotte. Les mots « cimetière » et « enterrement » dans l’œuvre mettent en commun l’évocation d’une « tombe » dans l’incipit de Charlotte qui dénonce le même évènement tragique. L’entourage de la perte d’un être chère entérine le bouleversement de la famille dans ces deux textes : « Le père se fige dans le silence, la sœur pleure, la mère hurle sa douleur » (Charlotte) et « noyant tous d’un brouillard » dénonce la perte des repères, ces deux textes ont des connotations tragiques. De plus, ces deux textes évoquent aussi la présence d’un enfant, Charlotte (au début du roman) et le fils de Claude, ce qui rend le texte attendrissant et apporte une touche de fraîcheur même si le contexte reste glauque.
En ce qui concerne la genèse de Vie ? Ou Théâtre ? dans Charlotte et toujours dans la mort de l’enfant dans l’Œuvre, on retrouve la présence presque obsessionnelle de la peinture. Ils offrent une vision de la peinture comme un baume réparateur, un pansement. Claude et Charlotte Salomon peigne leur vie, Claude peint son fils comme une sorte d’hommage, c’est un moyen d’exorciser son malheur comme pour Charlotte qui peint tout son monde pour exorciser sa tragédie familiale.
L’art est aussi utilisé avec la statue de Mahoudeau dans l’Œuvre de Zola mais contrairement à la création de l’ouvrage de Charlotte, l’art de la statue prend un tournant tragique, elle s’effondre mais la statue reste l’unique point de croisement entre ces deux textes. L’histoire de Mahoudeau et sa statut évoque une scène fantastique notamment avec la personnification de la statue et donne l’impression du surnaturel, ce qui n’apparait dans aucun des autres textes. Cependant, on peut assimiler le côté tragique de la statue avec le destin tragique de Charlotte, Claude éclate en sanglot lorsque la statue s’effondre, il réagit d’une manière presque étrange comme si sa statue était la création de sa vie, il semble être un Pygmalion ridicule. De plus, on remarque la présence du champ lexical du corps dans ces deux textes : « cou », « mains », « bras » (L’œuvre) et « sa chair », « ses mains » (Charlotte), mais l’évocation des parties du corps ont un sens différent dans ces textes. Le corps de Charlotte ressemble à un corps en convalescence soignée par son œuvre mais dans l’Œuvre, l’évocation des parties du corps sous-entend un acte sexuel « Il y entra la gorge amoureuse s’aplatit contre son épaule, les cuisses vinrent battre les siennes ».

9. Le 19 avril 2017, 14:53 par Mélanie Belayachi

Dans ce corpus composé de deux œuvres principales qui est L'œuvre de Emile Zola ainsi que Charlotte de David Foenkinos, nous pouvons observer que ces quatre textes présente des points communs ainsi que des différences. En effet ces quatre textes regroupe plusieurs thèmes. Nous relevons l'affection, L'obsession d'une passion qui est l'art est enfin la mort.

Tout d'abord nous pouvons parler de l'affection ou sentiment amoureux qui est évoquée dans chacun des textes. Dans le premier texte qui est assez pudique car il présente les personnages uniquement. On a au début du mal à percevoir une complicité entre les deux sœurs dans ce premier texte, Mais on perçoit tout de même un lien très fort avec « les deux sœurs très unie ». Dans le texte trois de ce corpus on retrouve l'amour de Mahoudeau envers sa propre statut, on retrouve le thème de l'art ici, qui a ses yeux n'est pas qu'une statue mais est comme sa femme pour lui , et maintenant l'amour. Mahoudeau va risquer sa vie pour cette statue ce qui est une preuve d'amour « au risque d'être tu es sous elle ». Ici on prend en compte le thème de la mort " l'enfant morte" qui est également retrouvé dans les autres textes. Dans le texte quatre Claude est amené à peindre son fils mort au début de ce texte on ressent Claude est très indécis sur l'idée de le peindre il pleure ce qui signifie qu'il est touché par obsession pour l'art ou par amour on retrouve ici les 2thèmes.

De plus la mort n'est pas que présente dans le texte 4 , mais également dans le texte1 où l'on nous dit dès le début que la première Charlotte est morte suite à un suicide. Dans le deuxième texte on nous parle également de la mort avec « revivre les morts » lorsque nous parlons de l'œuvre de Charlotte. Dans le troisième texte nous sommes également confronté à la mort lorsque la statue tombe, ce geste symbolise la mort.

Ensuite nous pouvons parler de l'art qui est un élément majeur dans ces quatre textes. Commençons par le texte2 où Charlotte est coupé du monde concentrer sur son objectif et son avenir « un tel degré d'arrachement au monde » une phrase très forte qui symbolise la position de Charlotte. Nous parlons également de l'art dans le texte 3 avec Mahoudeaux et sa propre statut.
10. Le 19 avril 2017, 15:42 par blandine

Ce corpus présente quatre textes, dont deux issus du livre Charlotte de David Foenkinos (A et B) et deux autres issus de L'Oeuvre de Zola (C et D). Parus à deux époques différentes, ces livres ont pourtant quelque chose en commun, et montre que l'Art en général, perdure dans le temps, ne vieillit pas: il est accessible à tous.
Les quatre textes étudiés peuvent être rassemblés par leur fil directeur, le même pour tous : la peinture. Chaque personnage (Charlotte, Mahoudeau, Claude) est éperdument passionné par l'Art. La quête de l'Inspiration, qui les anime montre leur exclusion du monde "réel" et leur crée une sphère qui leur est propre, celle qui regroupe les artistes.
Nous verrons dans un premier temps que les causes de leur inspiration sont similaires dans trois des textes proposés, puis la façon dont l'auteur retranscrit la passion de l'instant créateur.

En effet dans les deux textes de Foenkinos, nous rencontrons Charlotte et ses antécédents familiaux. Les deux extraits sont liés ainsi nous allons les regrouper en "un". Dans le texte B (sur le chemin de l'école), Charlotte "marche" de façon symbolique vers son oeuvre Vie ou Théâtre? et nous apprenons que l'inspiration lui vient "de son passé" ainsi nous faisons avec le texte précédent (le A) où son passé est, justement, expliqué. Ainsi, avec les drames familiaux, et le côté morbide dans lequel elle vit depuis "sa naissance", notamment lorsqu'elle apprend "son nom sur une tombe", Charlotte garde en tête ce qui est arrivé. Marquée par les tragédies, elle puise en elle tout ce qu'un artiste a besoin pour composer, l'émotivité. Il est simple pour elle de créer en se remémorant son passé. Revenons au texte de Zola, le dernier (texte D-Mort de l'enfant) témoigne aussi de l'instant créatif. En effet, Claude, qui vient de perdre son fils, ne s'enferme pas dans un chagrin "quelconque" de deuil et le refoule dans la peinture, il va "'étudier" le "cadavre" afin de le peindre sur "une toile". Ici aussi, nous retrouvons une forte émotion qui pousse le peintre à agir. En rapprochant les deux analyses de ces trois textes, nous pouvons imaginer que l'émotion "créée" l'Art et que celui-ci "chasse" la mélancolie, aide à faire le deuil, à surmonter des drames, ici tous les deux familiaux. En ce qui concerne le troisième texte (texte C-Mahoudeau), nous n'assistons plus à la création de la sculpture mais à sa destruction, causée là encore par une montée d'émotion de la part de Mahoudeau et de Claude, notamment lorsque Claude imagine la statue prendre vie, "s'animer". Le surplus d'extase face à celle-ci laissa Claude ainsi que Mahoudeau dans leur rêve, sans se rendre compte à temps que la statue "se casse".
On remarque aussi que l'oeuvre crée par Charlotte, Claude ou Mahoudeau symbolise la vie, un enfant mort pour le faire revivre, des suicidés qui vivent à travers Vie ou Théâtre ou encore la statue qui prend vie.

Ensuite, on note que les deux auteurs ont retranscrit la passion de l'art à leur façon, par exemple dans le texte de Foenkinos, les phrases courtes sont directes et simples ce qui recréé une émotion, et donc la passion. Dans les deux extraits (A et B) il est facile de nous plonger dans l'esprit de Charlotte Salomon, au moment où elle a voulu créer, ou lorsqu'elle se remémore les histoires qui lui étaient racontées sur le suicide de sa tante. En ce qui concerne les textes de Zola, c'est par le dialogue que tout se transmet, bien qu'il y en ait peu dans le dernier texte, les paroles échangées sont les plus poignantes.

11. Le 19 avril 2017, 18:58 par Souka

On peut rassembler ces 4 textes de lectures analytiques autour de 4 thèmes :

La 1 : Mort de charlotte
La 2 : debut d'ecriture du roman
La 3 : la baigneuse
La 4 : mort de l'enfant

Mort : On peur ressembler les lecture analytiques 1,2,3,4 autour de ce sujet car dans ces textes quelque chose meurt. Qu'il soit positif ou négatif. Dans les LA 1et 4 s'est une réelle mort, celle d'un individu. Dans la première c'est la première Charlotte qui se suicide en se jettant dans un pont et dans la quatrième s'est la mort du petit Jacques abusé par ses parents.La mort est aussi assez pudique, il y a très peu de sentiments. C'est une mort transparente, assez légère. On ne s’éternise pas dessus ( nombre de lignes faible pour raconter les deux morts).
Dans la LA2 c'est une mort plus positif, c'est la fin de l'ancienne vie de Charlotte. On peut remarquer que Charlotte avec un comportement assez passif au debut du livre. C'est la mort de l'ancienne Charlotte, l'enfant un peu naïf. A partir de ce moment elle est plus déterminée. La mort passe par l'écriture de son roman, mais aussi par ses peintures. L'idée de mort revient aussi avec les souvenirs bons ou mauvais. L'idée de passé également revient car c'est une œuvre autobiographique. Elle raconte la mort de sa tante, de sa mère, de sa grand-mère. L'idée de mort est donc omniprésente dans cette lecture bien que personne ne meurt vraiment.
Dans la LA3 c'est aussi une mort symbolique, en effet la sculpture du sculpteur s'éclate par terre et se retrouve donc détruit, c'est la mort d'un rêve, d'un espoir. Le retour triste à la réalité de l'échec de Mahoudeau.

OBSESSION : On peut rattacher ces 4 LA au thème de l'obsession car ils suivent tous quelque chose. Dans la LA 2,3 ,4 cela a un aspect artistique. Les personnages cherchent à accomplir une œuvre formidable mais cela devient assez démentielle. Ils perdent l'idée de réalité et on a l'impression que l’œuvre est plus importante que la vie. Chez Charlotte cela passe par le fait qu'elle répète de verbe devoir comme si plus rien ne comptait. « je dois peindre ».elle est complètement déshumanisée. Chez Zola, cette obsession pour l'art est assez maladive et la folie. Claude va jusqu'à épuisé son propre enfant causant sa mort. Christine est presque rassuré de la mort de Jacques car il ne pourra plus bouger. Mahoudeau lui a du mal a reconnaître le vrai du faux car il ne peut pas passer outre le fait que sa statue n'est qu'un objet.
Tandis que dans la LA1 l'obsession est également morbide car c'est une obsession pour la mort. Charlotte est prêt à tout pour se suicider. Elle a un but à accomplir et elle n'accomplira quoi qu'il arrive.

Amour : Il y une certaine passion qui anime les personnes
Dans la LA 1 et 4 on peut voir que Charlotte num2 et Christine montre un amour assez fort pour Alfred et Claude. Elles les aiment chacune beaucoup cela ce voit chez Charlotte num 2 car la moitié de son œuvre portera sur Alfred. Dans la LA3 c'est l'amour que porte Mahoudeau à sa sculpture qui sera par la suite détruite.

Catharsis/Passion : LA 4 :Christine, se fiche complètement de son enfant qui meurt tant que son mari est content. La fin de la passion s'exprime chez Claude car il cesse un instant de penser à son œuvre pour pleurer la mort de son fils.
LA 3 : La catharsis passe par la destruction e l’œuvre de Mahoudeau comme s'il était puni par une force supérieure pour TROP aimé sa sculpture.

12. Le 19 avril 2017, 19:28 par André Fontaine

Tout d'abord, commençons par la thématique artistique. En effet, nous retrouvons ce sujet dans les 3 dernières LA. Dans la deuxième, qui parle la genèse de l’œuvre de Charlotte, nous nous retrouvons totalement baignés dans ce thème. La peinture semble être vitale pour l'artiste. On retrouve également ce sujet dans la troisième LA, mais d'une façon nettement plus tragique. En effet, on note ici une différence, et non des moindre. Alors que la peinture passionne Charlotte et semble façonner la voie qu'elle suivra durant toute sa vie, Mahoudeau vit une véritable tragédie en voyant sa sculpture, pour laquelle il ressentait un amour presque inconditionnel, se briser sous ses yeux. Enfin, dans la dernière LA, on retrouve également l'art mais cette fois sous forme d'issue, d'échappatoire nécessaire au bien-être de Claude. A noter qu'on ne retrouve pas la thématique de l'art dans la première LA.

Ensuite, le second thème qui à la fois rassemble et différencie ces 4 LA selon moi est la mort, qui est cette fois présente dans l'ensemble des 4 LA. Dans la première, l'auteur évoque le suicide de Charlotte, première du nom et tante de la protagoniste du roman, qui est présent dès les premières pages de l'oeuvre. On peut alors faire le parallèle avec le saut dans le vide de la statut décrit dans la LA 3. De plus, les protagonistes semblent faire face à la mort, directement ou indirectement. Tandis que Charlotte « apprend à lire son prénom sur une tombe », Mahoudeau voit la mort devant ses yeux et manque de se « faire écraser. La deuxième LA évoque la mort est évoquée mais de manière plus subtile, puisque Charlotte souhaite faire « revivre les morts » à travers son œuvre. Enfin, dans la dernière LA, l'artiste renvoie à la mort en se remémorant le décès de son jeune fils, et Claude est ainsi confronté à la mort via ses souvenirs.

Pour conclure, le dernier point sur lequel ces LA se rejoignent tout en se différenciant est la vie. En effet, les vies des personnages étudiés ici sont totalement tournées vers l'art, qui plus que leur passion, devient leur raison de vivre. Pour revenir sur une phrase de la seconde LA précédemment citée, Charlotte fait « revivre les morts », tandis que la statue de Mahoudeau « s'anime toute entière ». On retrouve donc une vision vitale et heureuse de leur art, malgré la fatalité qui s'abattra sur Mahoudeau.

13. Le 19 avril 2017, 20:10 par Pierre

Les quatre textes que nous avons étudier peuvent se rassembler grâce à des points communs et des différences.

Tout d'abord, la mort est présente dans chacun des textes. En effet, dans la la lecture analytique n°1, l'incipit de Charlotte, la première phrase in medias res "Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe" nous plonge au cœur de l'action et nous annonce un destin tragique pour le personnage : sa mort. Dans la lecture analytique n°2, lors de la création de son œuvre, la mort est présente mais de façon plus ambiguë : Charlotte trouve sa voie en accomplissant son œuvre tout en faisant revivre les morts. Dans la lecture analytique n°3, l'Œuvre de Zola, la statue de Mahoudeau s’effondre et emporte la vie de la statue au même moment, Mahoudeau est complètement anéanti suite à cet évènement. Dans la dernière lecture analytique, la mort est très explicite : le fils de Claude est mort.
La mort est donc un point commun ainsi qu'une différence puisqu'elle est amenée de manières différentes mais permet de rassembler ces quatre textes.

Nous pouvons également dire que la création d'une œuvre est un point commun dans les quatre textes, malgré certaine différence également. Toutes ces créations d'œuvres sont accompagnés de la mort. Charlotte créée son œuvre grâce à la mort, Mahoudeau créé son œuvre de manière plus forte lorsqu'elle est détruite et Claude créé une œuvre très morbide en peignant le cadavre de son fils mort.

14. Le 19 avril 2017, 20:22 par Clément Valax

Ce corpus ce compose de 4 textes, l'Oeuvre de Zola et Charlotte de David Foenkinos, ce sont des extraits de ces livres qui proviennent de différents chapitres ainsi que de différentes époques. Aux premiers abords, ces textes n'ont rien en commun mais ce n'es pas le cas et nous allons voir aujourd'hui leurs différences mais aussi leurs points communs. En première partie nous aborderons leurs différences et en seconde leurs points communs.
Tout d'abord , leurs différences. Ces quatre lectures analytiques sont tout d'abord très différents par leurs histoires. La première lecture analytique nous parles du suicide de la tante du personnage principal, le second nous parles de la création de l'oeuvre de Charlotte, le troisième nous parles de la destruction de l'oeuvre d'un artiste et le dernier parle de la mort de l'enfant de Claude.
Ensuite leurs points communs , très nombreux.Tout ces textes n'ont qu'un seul thème commun, la mort et l'art. Le thème de la mort est omniprésents dans chacun des textes on retrouve le lexique de la mort partout, que ce soit avec le suicide de la tante de Charlotte, le besoin de charlotte de "faire revivre les morts", la mort de la statue dans l'oeuvre et la mort du fils de Claude dans le dernier texte. Ensuite il y a l'art. Dans chacun des textes, les protagonistes sont obsédés par l'art, charlotte avec Vie?Ou Théâtre? et Claude avec ses peintures.
En conclusion, je dirais que ces textes ne sont différents que par leurs esthétique et se ressemblent au niveau du terme abordé: La mort et l'art.

15. Le 19 avril 2017, 23:51 par William TEMPLE

Il est vrai que les 4 textes se lient ensemble sur quelques points. On y retrouve certaines affinités avec la vie tant dans sa genèse ( incipit + vie ou théâtre ) que dans son aboutissement avec la mort dans l'ensemble des textes ( mort d'une personne, d'une oeuvre... ou les deux ).
Aussi, la réincarnation via l'art est très présente que ce soit dans vie ou théâtre ou la mort de l'enfant à la différence du pygmalion pathétique de mahoudeau qui présente une fin triste sans rédemption malgré son "agenouille"ment et ses "sanglots" et de l'incipit présentant une fin triste et irréductible.
Une autre affinité entre les textes serait donc la création.
La création d’œuvres dotés de synesthésies le toucher, la vue, les odeurs ou encore l'écriture la sculpture la peinture ( " peindre et écrire " ).
Mais, de ces 4 textes se démarquerait donc l'incipit ne présentant donc pas de création mais plutôt une description. De plus, là ou la création d'une oeuvre à le don de provoquer de la joie " c’est maintenant. ... elle se met à sourire. " ( Texte B ) ; " Le sculpteur surtout s’excitait dans sa joie " ( Texte C ) ; " tout l’excitait ... Il se reculait, se complaisait, souriait vaguement à son œuvre. " ( Texte D ) cette description de l'incipit est létale et progressive.

Les deux textes se rapprochant donc le plus serait la genèse de vie ou théâtre ainsi que l'enfant mort.
Or, c'est faux. D'un point de vue scénaristique les deux textes débutes certes tristement mais l'un trouve sa "destinée" et l'autre trouve son "modèle".
L'un transforme sa vie en oeuvre l'autre utilise une vie comme oeuvre.
Charlotte se sert de cette oeuvre pour vivre dans la mort, Claude se sert de cette oeuvre pour vivre dans la vie.

16. Le 23 avril 2017, 22:05 par mme baudry

Plusieurs pistes donc à retenir:
1) les rapports entre l'art et la vie: dans ces textes, l'art donne la vie. Dans LA2, Charlotte rejoint le mythe d'Oprhée en voulant faire revivre les morts de son histoire à travers une oeuvre d'art. Pour elle, c'est "la seule possibilité de vie". En même temps, pour créer, elle doit s'éloigner de sa propre vie puisqu'elle doit aller plus loin dans la solitude. Elle doit donner sa vie, comme un saint ou un ermite. Ce texte fait écho à LA3: Mahoudeau rappelle le sculpteur Pygmalion qui réussit à donner vie à sa statue. Il la contemple, il en est même amoureux, il contemple la perfection à travers son oeuvre.
2) les rapports entre l'art et la mort: l'art trouve aussi son inspiration dans la mort. Charlotte va puiser dans son "tunnel" personnel semé de suicides pour créer un monde. C'est dans la mort qu'elle va trouver une force vitale pour créer. Claude, face à Jacques, se métamorphose: il ne voit plus la dépouille de son enfant mais un modèle parfait qui l'inspire. Il n'a plus aucun sentiment paternel et c'est sa folie de peindre qui s'empare de lui. Il semble se nourrir du corps mort de son enfant comme Saturne qui dévorait ses enfants puisque dans le texte on lit qu'il est "plein" de son oeuvre. En le transformant en peinture, il chosifie son fils et on voit bien la différence entre la réaction de Christine et cette de Claude qui sont diamétralement opposées.
3) le destin tragique de l'artiste: tous les artistes rencontrent la mort sur leur chemin, comme une sorte d'épreuve à surmonter. Charlotte semble vouée dès le début à un destin tragique car elle a le même nom que sa tante dont on décrit le suicide dans la première page. Depuis toute petite, elle a lu son nom sur une tombe, à l'instar de Vincent Van Gogh. Cependant, elle arrive à sortir de ce destin tragique par la voie de la création: en véritable démiurge, elle va créer un monde artistique. Les deux personnages de Zola sont voués à l'échec également: fait d'argent, la sculpture et le rêve de Mahoudeau s'effondre misérablement. Il accepte cette fatalité en disant qu'il refera sa statue couchée. Claude représente un artiste extrême dans le sens où il semble dénué de sentiment: la seule chose qui le fait sourire est la réalisation de sa peinture. Pour réussir dans son art, il a besoin de tuer en quelque sorte la vie chez ceux qui l'entourent.
4) la passion et e désir de créer qui peut dévorer les personnages: Charlotte, Mahoudeau et Claude semblent ne vivre que pour leur art. Ils mettent leur vie entre parenthèse pour créer. Les trois personnages sont déterminés, ils semblent fort à travers leur désir. Cependant, le lecteur peut avoir des sentiments très différents face à ces trois personnages: de l'admiration pour Charlotte qui s'apprête à affronter les épreuves de la création, telle une héroïne épique, de la compassion pour Mahoudeau qui voit son rêve de Pygmalion s'écrouler faute d'argent et de la colère contre Claude se servant du corps de son fils mort pour faire un succès.