"La scène des portraits" acte II, scène 4.
Par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91)) le 13 mars 2014, 20:42 - Lien permanent
Répondre à la question sous la forme d'un commentaire: quelle vision de l'Homme se dégage de la scène 4 de l'acte II du Misanthrope?
Texte complémentaire: Les Caractères de La Bruyère.
Mise en scène du passage par S. Braunschweig, TNS, 2004.
Commentaires
Dans cette scène du Misanthrope , l'homme est représenté comme quelqu'un de peu recommandable. Comme si il était à "subir" comme Célimène prétend dans le texte avoir eu à supporter les longs monologues de certains. Ou peut même penser un instant qu'à chaque homme dont il est question correspond un défaut.
-"Quel homme gonflé de l'amour de soi-même." (618)
Défaut d'orgueil.
-"C'est un fort méchant plat que sa sotte personne."(629)
Ici la sottise ou encore " Il est guindé sans cesse" (635) alors qu'elle parle d'un homme qu'elle dit comme son ami.
Cela veut il dire que les hommes malgré le fait qu'on les apprécient ont ils des choses que l'on se doit de leur reprocher? Comme si il était inférieur aux femmes de l'époque?
L'Homme est représenté par les critiques péjoratives , comme un être abject et la femme elle comme une joueuse masquée et hypocrite cherchant des erreurs partout afin de pouvoir se vanter de les faire remarquer.
L’humanité dans ce texte est très rabaissée , on pourrait percevoir l'homme et la femme (constituant le genre humain) comme deux ennemis,deux peuples deux éléments différents alors qu'ils n'en forment qu'un.
L'Homme dégage une illusion de pitié d'hypocrisie et de défauts.
Ce texte nous donne une vision négative d'un Homme constamment dans le paraître. En effet, on peut s'interroger sur le rapport à la vérité, sur le naturel et sur la sincérité de Célimène mais pas seulement d'elle. Tous les personnages qui interviennent dans cette scène semblent jouer un rôle ! La vision qui nous vient alors à l'esprit et celle d'un Homme toujours sur la défensive, qui adapte ses propos aux personnes avec qui il est et qui ne se soucie que de l'image qui leur renvoie. On peut même aller jusqu'à penser que Célimène a préparé ses tirades et qu'elle les a apprises par coeur avant l'interrogatoire des marquis vicieux qui ne cherchent qu'à la provoquer pour voir jusqu'où elle ira et pouvoir ainsi la piéger. Il y a donc véritablement une vision de l'Homme qui joue un rôle dans sa vie quotidienne sans jamais dévoiler sa vraie personnalité, ses vraies opinions...etc, et tout cela pour se façonner une image. Plus généralement, la vision de l'Homme est donc extrêmement pessimiste avec des vers plus compromettants les uns que les autres dans lesquels les critiquent fusent : "Ô l'ennuyeux conteur !" (v596) ; "Ah ! quel orgueil extrême !" (v618) ou "Cependant sa visite, assez insupportable" (v613). Tout est prétexte à critiquer et lorsque que l'on croit apercevoir un soupçon d'humanité : "Je le trouve honnête homme et d'un air assez sage." (v633), il disparaît à la première occasion, quand quelqu'un décide de se faire remarquer en étant d'un autre avis, et les critiquent repartent vivement. Ce qui nous donne encore une autre vision de l'Homme malveillant et sans pitié. Pourtant, cette scène, comme l'ensemble de la pièce reste comique. Et là est toute l'intelligence de Molière qui réussi à nous faire nous moquer de nous-même ! Cela renforce alors l'idée d'un Homme idiot et borné qui rit de lui sans en prendre forcément conscience et qui ne change pas sa façon d'agir pour autant.
Cette scène du Misanthrope démontre qu’au XVIIe siècle, le portrait semblait un divertissement mondain. L’Homme du XVIIe siècle prenait plaisir à caricaturer des gens absent du salon anfin de mettre en évidence leur ridicule et à les transformer en caricatures.
Ces portraits nous donnent une vision hypocrite de l’Homme En effet, il prend du plaisir et se sent plus intégré dans la société lorsqu’il critique les personnes de son entourage. Auparavant les salons comme celui de Célimène n’étaient envahis que par des potins mondains. On peut donc s’intérroger sur la sincérité et le naturel de l’Homme. En effet, l’Homme adapte ses propos en fonction de la personne avec qui il parle : tout dépend de la réaction de l’autre.
D’autre part, l’Homme se montre tout autant hypocrite envers les gens de la haute. En effet, Célimène se permet de juger le Roi « dans le monde à vrai dire il se barbouille fort ». L’Homme est aussi capable d’être hypocrite envers ses amis. Effectivement dans cette scène Célimène se permet de faire la critique d’un de ses amis « il est guindé sans cesse, et dans tous ses propos ».
Enfin, la fin de cette scène dévoile un coté stupide de l'Homme. En effet, Célimène qui critique le mieux est la plus admirable, « pour bien peindre les gens vous êtes admirable ».
Dans cette acte, on peut apercevoir un Homme critique. Un Homme qui ne vit pratiquement que dans le dos des gens en ne pensant qu'à critiquer le monde qui l'entoure. C'est un texte très négatif vis à vis de la nature humaine, qui, dans cet acte, est porté sur Celimène. En effet, nous pouvons voir le vraie nature de Celimène qui est plus que péjorative. Certes elle ne fait que répondre au questions des marquis mais elle ne se rend pas compte que ceux-ci sont en train de la piéger car elle ne fait que dire du mal des personnes qu'elle côtoie. Dans cette scène, les personnages décrits sont tous absents. Leur évocation ne vise qu'à mettre en évidence leur ridicule et à les transformer en caricatures. En outre, au lieu que la parole passe d'un personnage à un autre, c'est Celimène qu'il est au centre de la conversation et qui critique les personnages en une mécanique répétitive : " C'est, de la tête aux pieds, un homme tout mystère " v.586; " Ô l' ennuyeux conteur !" v.596 ; " Lorsqu'elle voient me voir, je souffre le martyre " v.605.
Celimène distrait un public, en disant la vérité et en prenant des risques ! Elle garde sur elle plusieurs masques à la fois et le fait merveilleusement bien. Celimène joue un role dans la vie quotidienne : son naturel disparaît complètement.
L'acte II scène 4 du Misanthrope nous envoie une vision de l'Homme qui veut se donner de l'importance par n'importe quel moyen, quitte à être hypocrite ou à inventer des histoires, pour attirer l'attention sur lui même , ou a parler dans le dos des des gens ou encore de ses amis, dans le seul but de s'attacher de l'importance. Mais ne serai-ce pas l'Homme en général ? Cette scène ne reflèterai t-elle pas l'Homme tout simplement ? Molière n'a t-il pas voulu représenter ses lecteurs ou spectateurs à travers cette scène ? Tous les Hommes cherches à attirer l'attention, à avoir de l'importance, c'est ce qui le tient en vie ! Un Homme à qui on ne prête aucune attention n'est pas un Homme important, et tout Homme veut se sentir important aux yeux des autres. Cette scène qui reste humoristique , passe pour pessimiste mais reflète le lecteur ou le spectateur dans sa façon d'être et d'agir.
Dans l'acte II scène 4, il se dégage une vision de l'Homme vraiment négative et très péjorative et dans cette scène presque comique, un peu caricaturée.
En effet, ici chaque personnage joue un rôle, rien n'est naturel. On le voit notamment avec le personnage de Célimène qui fait des portraits caricaturés de personnes de sa classe sociale qui sont absentes et Célimène les critique pour amuser les marquis: ce n'est pas du tout une bonne image de l'Homme ...
Mais aussi, on pourrait même dire qu'elle se moque d'eux notamment avec : "stupide silence " vers 609, " le sec entretien " vers 604. De plus elle exagère beaucoup : " Lorsqu'elle vient me voir, je souffre le martyre" vers 605. Tous les marquis et même Philinthe semble se prendre au jeu de Célimène ce qui nous montre que dans ce milieu il y a beaucoup d'hypocrisie, tout est faux est surfait.
On pourrait croire que Célimène est franche et sincère mais c'est tout le contraire : c'est comme si elle enfonçait un couteau dans le dos de ces soi-disant amis. En fait on pourrait penser que Molière se moque de nous à travers Célimène et les personnages, il fait comme un portrait de l'Homme a travers les différents portraits de Célimène. Rien n'est laissé au hasard pas même le dernier vers :" pour bien peindre les gens vous êtes admirable ! " vers 650 qui est le seul vers avec un remarque positive mais la encore ce n'est qu'une illusion puisque la personne louée est celle qui n’arrête pas de critiquer.
Avec ce texte l'Homme a l'air hypocrite, faux, bref l'Homme a presque l'air inhumain.
Ce texte nous dépeint tous les défauts de l'Homme à travers chaque personnage que Célimène depeint. Effectivement, on peut entrevoir la méchanceté lorsque Célimène et Clitandre parlent Cléonte, "a bien paru ridicule achevé" (l.566). On peut aussi voir la fausseté de Célimène quand elle dit du mal de Damon dans son dos, "L'art de ne vous rien avec de grands discours" (l.580). Ainsi que lorsqu'elle dépeint Géralde en disant qu'il n'a que le haut rang des personnes qui l'interresse alors que elle même est en train de médir sur ses amis pour se faire bien voir de ces gens car au fond, elle ne doit pas être si cruelle, elle fait juste ça pour se faire bien voir de la haute société, un peu comme un bouffon du roi qui tenterai de se faire bien voir de par ses singeries. Pour conclure on constate que Célimène n'hésite pas à rabaisser les autres tant que ça aide sa petite à monter dans les rangs, on peut voir ici une des plus grandes marques d'égoïsme.
Dans ce texte, l'image que l'on nous montre de l'Homme est négative. En effet, les personnages présentés par Célimène semblent n'avoir que des défauts: "il assomme le monde", ligne 590, "Ô l'ennuyeux conteur", ligne 596 ou encore "quel orgueil extrême", ligne 117.
Cependant c'est surtout Célimène qui nous renvoie une mauvaise image de l'Homme. Elle arrive à faire de longues critiques sur chacun des personnages presque trop bien faites pour être dîtes spontanément, comme si elle les avait préparées. On peut donc déjà constater que Célimène n'est pas naturelle. Elle semble d'ailleurs prononcer ces phrases uniquement dans le but de plaire et d'amuser ceux qui l'écoutent et qu'elle ne pense donc peut-être pas ce qu'elle dit. Elle se montre aussi machiste à travers la ligne 104 : "Le pauvre esprit de femme, et le sec entretien ! ".
Mais les marquis aussi renvoient une mauvaise image de l'Homme puisqu'ils s'amusent à écouter les critiques de Célimène faites sur des personnages absents et demandent même à celle-ci son avis qu'ils savent à l'avance négatif sur une autre personne une fois la critique précédente terminée.
La première vision de l'Homme que cet extrait m'a donné après sa lecture est tout simplement une vision négative sur la nature humaine. L'Homme dans cet extrait est pessimiste, autoritaire, hypocrite et malin. Chaque facette que l'Homme peut avoir nous est montré dans chaque détail. On peut penser en premier que l'Homme est doté d'une mauvaise foi et s'en sers. Il le montre en essayant de piéger les uns les autres pour son but personnel. Ses mauvais côtés sont exposé tout au long de l'extrait comme l'arrogance et l'hypocrisie. Même si l'Homme paraît franc, il manque de tact. Il veut donner à autrui une image importante et positive de lui et s'efforce à répéter en boucle ce qu'il a préparé dans le dos de chacun, se détachant de sa personnalité. Il veut devenir ce quelqu'un si bien vue qu'il évolue négativement. Il finit tout de même par émettre un compliment élogieux, un compliment rare qui pourrait lui donner de l'importance.
On peut imaginer cet aspect de l'homme non recommandable.
L’Homme est étrange, il faut le savoir. Et une fois de plus, on le ressent très bien à travers cet extrait. Chacun a son caractère et essaye de l’imposer mais l’Homme est aussi fourbe. Il peut facilement feindre l’amitié et vous planter des couteaux dans le dos comme le fait si bien Célimène. En effet, celle-ci dénigre et méprise tous ces « amis » comme au vers 595 « O l’ennuyeux conteur » ou encore au vers 604 « Le pauvre esprit de femme, et le sec entretien ». De Géralde à Timante, en passant par Adraste, Célimène n’éprouve aucune peine à mentir pour plaire aux marquis.
De plus, on se rend bien compte que l’attitude de Célimène change totalement lorsque celle-ci quitte Alceste pour aller rejoindre les marquis. Pour nous lecteur il nous est impossible de savoir si les paroles de Célimènes sont la vérité car « sa » vérité change selon la personne.
Cet extrait n’est qu’un nouvel exemple de l’hypocrisie dont l’Homme fait preuve chaque jour et partout, incarnée ici par Célimène.
Dans l'acte II, scène IV, Célimène ainsi qu'Alceste peuvent nous renvoyer une vision de l'homme plutôt étrange ... D'un côté, Célimène donne l'impression qu'elle est hypocrite, lâche et ne sait faire que critiquer. Célimène pourrait, d'ailleurs, critiquer tout et n'importe quoi et surtout n'importe qui ! Célimène parle dans le dos des gens et est trop lâche pour leur dire en face ! Alors si, on se positionne du côté de Célimène, la vision de l'homme serait plutôt néfaste ... En effet, l'homme serait qu'un lâche, qu'un égoïste, qu'un hypocrite, qu'un manipulateur sans cœur ! A l'inverse, si l'on prend la vision de l'homme avec Alceste, l'homme serait honnête et courageux bien qu'il critiquerait lui aussi ! Mais, ce qui le différencie de Célimène est qu'Alceste critique mais le dit en face de la personne concerné !
Dans l'acte II scène 4, Molière nous montre une vision négative du genre humain. En effet, Célimène et les marquis se plaisent à critiquer des personnes absentes :Cléonte "plein d'extravagance ", Damon "parleur étrange... l'art de ne vous dire rien avec de grands discours", Timante , "assomme le monde", Géralde "ennuyeux conteur", Bélise et sa "stérilité de son expression... sa visite assez insupportable", Adraste "gonflé de l'amour de soi-même" ... Les personnages caricaturent les absents. Cette scène montre que le passe-temps favori de la cour est de médire. Célimène trouve des défauts à tout le monde.
Même lorsque un ami est évoqué (Damis), elle ne peut s'empêcher de critiquer en grossissant les défauts des gens. Cela amène à se demander si elle est réellement leur amie. De plus, les marquis calquent leurs dires en fonction de ce que dit Célimène : ils renient leurs opinions pour adopter le point de vue des personnes influentes.
Célimène n'hésite pas à médire pour continuer à plaire, pour rester le centre d'intérêt. C'est une société soumise aux apparences. Ses tirades sont de plus en plus longues car elle veut monopoliser l'attention. En raillant les courtisans, Molière dénonce le comportement et la mentalité de l'aristocratie. Dans la société du XVII ème siècle, l'égoïsme est maître, c'est en quelque sorte la loi de la jungle : écraser les autres pour se faire remarquer. Dans cette scène, seules quelques tirades ( "Je le trouve honnête homme, et d'un air assez sage." ) présentent les qualités des gens.
Dans ce texte, Molière démontre une vision très négative de l'Homme, il critique l'excès des courtisans dépeints dans ces portraits. Il dénonce l'hypocrisie de toute une société.
Bravo pour ces commentaires de grande qualité.
Attention, au niveau du respect des codes du commentaire:
- il faudrait faire des paragraphes
- adopter le point de vue du lecteur, qui doit être le sujet de vos phrases
- pas de point d'exclamation: il faut montrer plus de distance à ce point là de la réflexion.
Je retiens une phrase du commentaire 6: "L'Homme a l'air inhumain"
Voici un texte d'un critique contemporain, qui peut vous aider dans votre analyse: pour ce critique, le propos général des Caractères de La Bruyère (texte complémentaire) marque l'épuisement d'une certaine vision optimiste de l'homme développée par le XVIIème siècle.
"Une des fonctions de la littérature a toujours été de présenter aux générations successives un modèle mi-fictif et mi-réel, qui décrit un état de la sensibilité déjà existant, et qui réponde en même temps, aux aspirations les plus hautes d'une époque ou d'une classe. C'est ainsi que Descartes propose son généreux ou Corneille son héros. De même l'homme prudent de Gracian correspondra à la fois à une mentalité attestée par l'Histoire et à un type idéal auquel la sensibilité dune génération a pu tendre: de tous temps, semble-t-il, on a demandé à la littérature et de témoigner et d'exalter. il serait passionnant d'écrire une histoire de la littérature européenne à partir de ces figures qui incarnèrent des attitudes successives. Ainsi se constituerait une galerie dans laquelle le héros "engagé" de notre temps trouverait sa place, au même titre que le philosophe de l'âge des Lumières ou l'honnête homme ou le parfait courtisan. Castiglione (1) fournirait aisément la matière d'un chapitre. représentatif d'une certaine réalité historique, il a proposé en même temps un modèle de vie aux hommes de sa classe. Comme l'auteur du Cid, comme celui de l'Oraculo, il a forgé une figure idéale. La particularité de La Bruyère, lorsque l'on replace son œuvre dans une perspective assez large, c'est de ne plus pouvoir se détacher d'une âpre réalité. Il n'est pas seulement l'homme du "tout est dit". Il semble que plus rien ne mérite, à ses yeux, de créer l’enthousiasme, de soulever les cœurs et d'exciter les passions. Il est le premier à suggérer que tout est vu, que tout a été essayé, que tout est voué à l'échec. Il n'a pas créé d'anti-héros, sans doute. Mais tout son livre est anti-héroïque, et, si l'on peut dire, anti-idéaliste. ... Ainsi, La Bruyère n'est plus un écrivain de la plénitude, comme avait pu l'être même encore Pascal. Venant à la fin du siècle, il semble dresser le bilan de toutes les expériences précédentes. Ce qui domine en lui est bien plutôt la lassitude. Castiglione avait donné, pour tout le XVIIème siècle encore, dont la vocation mondaine est si manifeste, une émulation, un élan. Les Caractères marquent le moment où rien ne subsiste de cette confiance; où, pour la première fois, l'homme fait le tour des choses et ne trouve rien qui soit capable le guider ou de la soutenir.
Louis Van Delft, la Bruyère moraliste, 1971
(1): Castiglione: écrivain italien (1478-1529). Auteur du Parfait courtisan qui expose le portrait de l'homme de cour et les usages qu'il convient de respecter au sein d'une société où le raffinement des manières est à l'image de l'élégance de la pensée. Cette œuvre traduite en toutes les langues eut une influence considérable en Europe et contribua à fixer la notion de l"'honnête homme", exaltée en France au XVIIème siècle.
La scène 4, de l'acte II du Misanthrope de Molière donne une vision négative de l'Homme, mais une image vraie.
Célimène critique les hommes qui sont absents mais en fait, elle dit tout haut ce que les autres pensent tout bas mais il est vrai qu'elle critique derrière leur dos. Elle "assassine" surtout les bourgeois et nobles de son époque.
Par exemple, quand elle parle de Cléon, elle dit "que de son cuisinier, il s'est fait un mérite", et "que c'est à sa table à qui l'on rend visite" (vers 625-626).
Elle insinue ainsi que les hommes sont hypocrites.
Un autre exemple montre que les hommes parlent beaucoup pour ne rien dire : "c'est un parleur étrange, et qui trouve toujours l'art de ne vous rien dire avec de grands discours" (vers 579-580).
Philinte, Eliante et les Marquis la poussent à critiquer les hommes en lui posant des questions sur certains de ces hommes : "Timante encor, madame, est un bon caractère" (vers 585).
On peut mettre cette scène en relation avec la scène 1, acte I dans laquelle Alceste critique également les Hommes mais d'une manière différente : "je hais tous les hommes, les uns parce qu'ils sont méchants et malfaisants et les autres pour être aux méchants complaisants" (vers 118-119).
Avec le Misanthrope, Molière pose un regard très critique sur l'Homme qui est cupide, hypocrite, méchant.
Dans les Précieuses Ridicules, Molière portera également une vision négative sur les femmes.
L'acte II scène 4 du Misanthrope de Molière nous laisse une mauvaise image de l'homme. Un homme très loin d'être parfait, et qui possède de nombreux défauts.
A partir de là, on voit une vision de l'homme influençable, qui ne respecte pas ses valeurs.
Ce qu'on peut facilement remarquer dans cet extrait c'est que l'homme est vicieux, fourbe etc.
Molière nous montre une vision négative des hommes avec Célimène et les marquis qui "s'amusent" à critiquer les personnes et toutes les personnes y passent même des "amis" de Célimène . Cependant elle ne le dit pas devant les personnes, en effet ce serait trop facile elle critique dans le dos mais pas en face là c'est le côté lâche qui est accentué. Cependant pour Célimène on se demande si ce n'est pas une obligation de devoir critiquer car cela lui donne de la présence et elle adore être le centre d'attention et c'est-là son plus grand point faible mais Célimène n'est pas toute seule les marquis s'amusent beaucoup à rire des critiques et ils en redemandent toujours: Et un tel, et un celui-ci etc.
Molière a décrit avec un exemple l’hypocrisie dans la société
Je pense que vous avez donnée le texte de La Bruyère en texte complémentaire car on dirait Célimène qui parle en critiquant quelqu'un. Non, ce texte ne fait pas évoluer ma perception de Célimène car le texte ne change pas de ce que Célimène dit des gens.
1) Le texte de La Bruyère est en quelque sorte complémentaire de la scène du Misanthrope car Gnathon est comme Célimène mais dans un contexte différent. En effet Celimène critique beaucoup de monde mais en adaptant ses critiques en fonction de son interlocuteur, alors que Gnathon lui se moque du monde et n'hésite pas déshumaniser son image devant n'importe qui.
2) Non ce texte ne m'a pas fait évoluer ma perception de célimène car j'ai trouvé ces deux personnages très différent. En effet, Célimène qui joue beaucoup avec son image , ne voulant décevoir personne même elle n'aime pas la personne, et Gnathon qui se moque du point de vue des autres, même si son image est dégradé.
Selon moi le texte de la Bruyère a été choisi comme texte complémentaire du Misanthrope car Gnathon ne pense qu'a personne, il est très offensif envers autrui, on pourrait faire une rapprochement avec Alceste car les deux n'aime que leur petite personne mais aussi avec Celimène, car il critique les autres avec méchanceté et hypocrisie.
Le texte de la bruyère fait évoluer ma perception de Célimène car tout comme elle c'est un critiqueur, qui n'aime personne. Ce texte à renforcer mon regard assez dégoûté et touché sur son caractère. J’apprécie encore moins ce personnage.
Dans cette scène elle apparaît comme une femme qui critique pour se faire voir, elle critique pour plaire aux autres, elle est hypocrite car elle dit des propos méchants envers des personnes qu'elle côtoie (Gnathon est aussi un hypocrite). Dans un sens Célimène se sent obliger de critiquer sinon elle ne satisfait pas l'attente des autres et pourrais se retrouver seule.
C'est un personnage qui est malheureux d'où les larmes qui coulent sur sont visage lors de la mise en scène du Misanthrope. A ce moment précis c'est la seule fois où j'ai ressentis une sorte d' attristement en moi envers Célimène.
Pourquoi avoir donné le texte de la Bruyère en texte complémentaire de la scène du Misanthrope ? Est-ce que le texte du Misanthrope fait évoluer votre perception du personnage de Célimène ?
Le texte de la Bruyère a été donné en complémentaire du Misanthrope, car ces texte présentent des similitudes par le fait qu’ils montrent tous les deux une vision très négative des personnages Gnathon, Alceste et Célimène. Gnaton est imbu de lui-même, hautin et méprisant. C’est un personnage repoussant, désagréable et aux manières ignobles. A travers lui on retrouve nombreux traits de caractères communs avec les personnages du Misanthrope.
Tout d’abord, on peut voir que Gnathon ne se soucie d’aucun des maux qui touchent les autres : il se sent au-dessus de tout le monde. Tout comme dans le Misanthrope, où l’on retrouve l’image d’Alceste très narcissique et qui se sent supérieur aux autres par sa franchise.
Pour répondre à la deuxième question, le personnage de Célimène a fait évoluer ma perception du personnage, dans le sens où au fur et à mesure de ma lecture je m’aperçois que Célimène change d’attitude. Avec ses volte-face elle on la découvre hypocrite : elle change de visage et de discours en fonction des personnes présentent. Et croit se rendre intéressante et au-dessus de la mêlée en critiquant un à un des personnes de son entourage avec de longues tirades pour les amuser.
Pour le texte de La Bruyère, attention, il faut moins voir un rapport entre Célimène et Gnathon qu'entre Célimène et La Bruyère.
Je vous conseille de relire la scène des portraits pour voir s'il n'y pas de rapports entre ces deux textes. Si oui, cela peut changer votre vision de Célimène ou en tous cas, préciser des intuitions déjà présentes.